Anaal Nathrakh – Passion

Le 9 avril 2011 posté par Gwenn

Line-up sur cet Album


V.I.T.R.I.O.L: Chant
Irrumator: Guitare, autres instruments.

Style:

Grindcore

Date de sortie:

23 Mai 2011

Label:

Candlelight Records

Note de la Soilchroniqueuse (Gwenn) : 3/10.

 

« On dit que pétrir, c’est modeler… moi je dis que péter, c’est démolir » (Stupeflip).

Le travail de chroniqueur n’est pas toujours de tout repos. Beaucoup d’avantages à cela. D’une part, on reste dans une dynamique de l’écrit et quand on aime ça c’est important… D’autre part, on est amené à découvrir des choses qu’on n’aurait jamais eu l’idée d’aller chercher par soi-même… avec la chance de pouvoir donner un avis personnel, souvent avant la sortie de l’album dans les bacs. Mais, il y a un Mais, bel et bien présent dans cette équation rose où l’inconnue n’est autre que la motivation. « L’ob-jec-ti-vi-té ». Ce cadre, la valeur sûre et protectrice, le lit dont il ne faut pas sortir ou si vous voulez le droit chemin, c’est Elle qui nous surveille, nous amène à ne pas partir trop loin dans des frasques littéraires abstraites et sans arguments.

Application : Anaal Nakhrath dont l’expulsion du dernier rejeton est prévue en Europe pour le 23 Mai de cette année. Prénom ? « Passion ». Seule chose indiscutable, le panier n’est pas arrivé d’une cigogne. La théorie des feuilles de chou serait plus adaptée.

Le groupe se forme en 1999 en Angleterre, et nourrit depuis sa passion, justement, pour ce qui touche à la dévastation totale de l’environnement et de l’Être. Je vous rassure, on n’a pas besoin d’eux actuellement pour cela. Necro Metal, certains diront, Black Metal pour d’autres, Grind… là n’est bien sûr, pas l’objet de la question et tout comme vous, appartenir à un genre musical n’est… heureusement pas couplé avec la qualité de la musique proposée. Irrumator (Michael Kenney) et V.I.T.R.I.O.L (Dave Hunt) sont les deux membres du groupe, qui a vraisemblablement longtemps refusé de jouer en live. « Passion » est le sixième enfant de ce couple dévastateur qui au su, et qui sait encore parfaitement mélanger les genres avec une technique inégalée certes. « Eschaton » est l’un des albums phares du groupe avec ses ambiances ultra violentes et haineuses. A savoir pour l’anecdote qu’Attila (Mayhem), grand ami du groupe, a prêté sa voix sur cet album gorgé de mélodies glacées et de tortures adroitement menées. L’ère du Black Metal est terminée, place au Néo Grindcore, et à la maîtrise des mixtures.

« Passion ». L’Intro de « Violenti Non Fit Inuiria » est, selon mes propres goûts, tout ce qui fait deux points sur les trois que je donne à l’album. Lourde, puissante et mystérieuse, et surtout porteuse d’espérances. Ce titre n’est pas mal du tout, en soi. Musicalement irréprochable, ultra rapide voire un peu trop, c’est surtout à 2.22 minutes que ça pêche avec ces voix néo-claires insupportables (et surtout que l’on retrouve un peu partout dans le Metal « Contempo/Commercial ») suivies de myriades d’étoiles sonores inutiles. Des passages lents placés n’importe où, des solos agaçants, un chant qui ne fait que… crier, une lignée musicale classique et sans originalité. Non, décidément… je ne trouve rien de plaisant dans ce morceau. « Drug fucking Abomination » suivra la même pente, et surtout la même tonalité, et répète les mêmes qualités comme des défauts similaires. Point barre !

« Post Traumatic Stress Euphoria » n’a de cohérent que son nom. Stressant, oui. Sans doute le but recherché. Bouillie techniquement propre, car on ne retire pas les qualités techniques du groupe. « Le Diabolique est l’Ami du Simple », et je me permets de me répéter, il est la copie conforme des morceaux précédents. Ou alors, j’ai vraiment de la terre dans les conduits auditifs (oui, je suis prête à l’entendre). Je n’en dirai pas plus. « Locus of Damnation », identique. Le chant est un vomi peut être un peu plus gras. « Tot Huetet Uebel », descend quand même d’un demi ton, sinon, structure musicale absolument du même esprit. Le chant, au-delà d’être, certes stylé, est (encore une fois selon mes goûts) abominable. Une pause cependant à 3.15 minutes avec un riff plus posé, pesant.

J’arrête. Il reste quatre morceaux, mais au-delà des synonymes et nuances des termes de « Similaires » (« Analogues », « Mêmes », « Semblables », « équivalents », « Comparables », « Identiques »…) et « Agaçants » (« Désagréables », « Insupportables », « Infernaux »,  « Imbuvables », « Impossibles » , « Odieux »…), je ne trouve vraiment pas d’inspiration.

 

Conclure, car avant d’attirer les foudres de nos lecteurs (« Adorés », « Respectés », « Chéris », « Aimés »… *rires*), je n’ai certes pas été très précise dans mes descriptifs, et je l’avoue, bien qu’après avoir écouté (oui, écouté) « Passion »  deux fois et demi… je ne peux que vous le recommander dans le cas où vous avez réellement besoin de secouer fortement la tête, mais sans réfléchir à la manière du bourrin, si vous voulez… Mais amateurs de contrastes, d’albums imaginatifs et originaux ou qui accrochent l’oreille, de technicité bien pensée, bon courage.

Myspace: http://www.myspace.com/anaalnathrakh

 

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