Note du SoilChroniqueur (Olivier No Limit) : 7,5/10

Coucou ! Je voulais juste vous parler de la réédition du projet Thy Apokalypse (Black Metal Industriel) « Fragment quatrième« .
C’est un album concept de SF basé sur les algorithmes et le chaos.
Il dépeint un monde artificiel sombre et violent où la machine crée la réalité. Le concept s’inspire des écrits de Philip K. Dick. En un mot comme en deux, ici, on parle d’Intelligences Artificielles qui se libèrent et s’envolent vers le metacosmos, loin du joug humain. Pour une fois, ce ne sont pas eux les méchantes !
Aux manettes un certain Adunakhor Z qui s’occupe de tous les instruments.

Quant à la musique, on se retrouve face à un black dense, violent, boosté par une pluie sonique de blasts beats, linéaire et ininterrompue ; derrière ce mur du son, on devine des harmonies mécaniques jouées « staccato » , ou bien portées, comme sur « liberation », par un clavier qui égrène lentement ses notes mélancoliques.
Outre un growl fielleux, présent en intermittence (“Consciousness”), on rentre parfois dans des instants plus atmosphériques, comme sur « War », au cours d’un passage qui ressemble à une sorte de marche musicale aux notes « givrées « , avant que cela ne reparte de plus belle.
Contrastes aux extrêmes entre la violence d’un black metal sans concession et des plages plus éthérées.
Le morceau de roi, ici, se nomme « Metacosmos », qui dure pas loin de 15 minutes. Après une intro guitare et clavier planant, surgit un mur de blast beat dense et agressif, pendant que dessus se greffe une mélodie glacée vintage et mélancolique. Au bout de quelques instants, une atmosphère spatiale s’empare du tout, telle une sorte de bruit de fond venu du vide.
Et ça dure… très longtemps avec quelques variations comme si vous voyagiez dans l’espace. Puis cela se termine par une guitare au son fantomatique !

Bon, honnêtement, n’étant pas un grand spécialiste du Black, il m’a fallu de nombreuses écoutes pour m’imprégner de cet univers.
C’est underground et habité d’un certain état d’esprit particulier.
Pour l’apprécier, fermez les volets de vos paupières, oublier tout autour de vous et voyagez… Ou pas. Perso, comme à chaque fois que je plonge dans ce genre de démarche, c’est comme si j’avais regardé un film d’auteur.
On le retient, car cela ne laisse pas indiffèrent, du moins c’est en dehors des sentiers battus !

Tracklist :

Consciousness (Instrumental) (2:54)
Artificial (5:25)
Liberation (Instrumental) (4:29)
War (5:33)
Metacosmos (Instrumental) (15:52)

 
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