Motocultor Festival 2015 : Jour 2 (15/08/2015)

Le 28 octobre 2015 posté par Bloodybarbie

Live report : Bloodybarbie

 

 

Arcania (Dave Mustage)

J’avais adoré la musique de ce groupe sur album, tous leurs albums d’ailleurs et surtout leur dernier Dreams are dead, mais je n’ai jamais eu la chance et l’occasion de les voir. Cette formation d’Angers qui a su donner une beauté mélodique à ce thrash bien couillu. J’aurais dû, si je n’avais pas manqué leur passage en première partie d’Exodus en mai dernier… L’occasion pour moi se présente enfin et je n’en attendais pas moins de leur part. Un son excellent et sans faille, un jeu de grattes aussi beau et propre que sur album…Bref, autant dire que c’était la jouissance sur un set pareil, exactement ce qu’il me fallait pour bien commencer cette deuxième journée du Motocultor. De la mélodie, de la vitesse, de la technicité, un super jeu de batterie et le tout avec le sourire (pas trop de grimaces de thrasheux), voilà la recette “secrète” des thrasheux d’Arcania qui nous ont foutu une raclée, mais le public n’était pas encore bien chaud pour mieux les apprécier.

 

Crisix (Supositor Stage) :

C’est un peu la journée thrash du Motocultor, et pour surenchérir Arcania en terme d’ambiance, Crisix fait sa crise. Il faut dire que les espagnols ont une façon joviale qui leur est propre pour faire du thrash. Si leurs compatriotes d’Angelus Apatrida sont connus pour la méga ambiance qu’ils foutent en concert, même sans le moindre grand effort, j’avoue que Crisix a fait bien mieux. Un délire entre les membres du groupe qui s’éclatent sur scène, dansent, rigolent en nous offrant parfois des moments exclusifs de n’importe quoi (des passages reggae, hardcore, flamenco entre deux morceaux ou en intro….). La bonne humeur contagieuse qui ne manqua pas d’exciter la foule !

 

Bliss Of Flesh (Dave Mustage) :

L’intro orchestrale était déjà de bon présage, annonciatrice… Au vu de l’accoutrement du frontman, on passe à du Black/Death Metal désormais avec Bliss Of Flesh, groupe que je découvre tout juste et qui arrache : les mélodies sont prenantes, ça tabasse mais avec un coté mélodique et des riffs diaboliques noirs nous mettant dans une ambiance sombre malgré le soleil de midi. S’ils n’ont pas fait trop parler d’eux, c’est parce que cela fait longtemps qu’ils n’ont pas sorti de nouveaux albums, leur premier vrai album datant de 2009, séquelle de nombreuses démos – le groupe existant depuis 90 – et le dernier de 2013. D’autant plus que ce n’est pas un groupe qui court les salles de concerts… Un gros coup de cœur pour cette belle œuvre du diable qu’est « Black Procession » et ses jeux de gratte envoutants, je me sentais littéralement possédée ! Je retrouve une même excitation et engouement que pour Satyricon, Dark Forteress et Belphegor : un peu de chaque ça donne du Bliss Of Flesh.

Les mecs ont trop la classe, surtout le frontman Necurat, d’un charisme redoutable, qui nous fait un super finish, qu’on ne risque pas d’oublier d’ailleurs, en crachant une grosse boule de feu… tout simplement génial ! Ça fait plaisir de voir qu’on a de sacrés talents en matière Black Metal en France. Un seul petit défaut : les balances qui faisait trop ressortir ces hurlements bestiaux et aussi le fait que ce groupe joue en plein jour !!!!!

Bliss Of Flesh nous a fait vivre un moment noir et INTENSE comme du café italien bien corsé.

Petit bémol : trop de blast tue le blast et le groupe méritait un meilleur son quand même !

 

Avulsed (Supositor Stage) :

S’il y a bien un groupe que je qualifierais de « bof », c’est Avulsed, mais j’ai tout de même voulu rester du début à la fin, au cas où je changerais d’avis à un moment… Sincèrement, il y a beaucoup mieux comme groupe dans le genre ; ça aura été la première et dernière fois que je vois Avulsed volontairement, parce que mis à part la superbe intro orientale, le reste m’a paru insipide, ne m’a fait aucun effet, bien que je sois fan de Metal extrême. La preuve : je n’ai plus aucune trace de souvenir de ce concert (puisque justement je n’ai rien à dire), j’ai vraiment regretté de ne pas être allée voir Drakwald. On a eu droit à une panoplie de pig squeals, le son n’était pas terrible puisque la basse, trop mise en avant, étouffait tout le reste des instruments… Cependant, sur d’autres, cette brutalité a fait son effet et a engendré de nombreux circles pits (je me souviens de ce mec qui portait un drapeau israélien et qui courait derrière un autre portant un drapeau palestinien dans ce circle pit, une image qui m’a particulièrement fait rire et m’a marquée). J’ai toutefois adoré le morceau « Horn Up » de leur nouvel album.

 

Kronos (Dave Mustage) :

J’avais beaucoup entendu dire de bien de ce groupe sans pour autant penser à aller jeter une oreille, le Motocultor était donc une belle occasion pour le faire puisque je venais de découvrir un groupe de Brutal Death Metal (moderne) qui déchire sa race. Si je n’étais pas assez réveillée, même après Crisix et Arcania, là c’est une grosse méga claque que je reçois. Je rajouterais une mention “mélodique” à cette brutalité, un mix entre Kataklysm et Aborted que l’on peut ressentir sur « Bringers Of Disorder » par exemple et surtout une double pédale perpétuelle : le batteur n’a pas des pieds mais des mitraillettes. Le circle pit n’est qu’une conséquence naturelle face à une telle brutalité qui fait ressortir toute l’agressivité en nous, d’où le besoin de se défouler.

Je ne connais pas beaucoup de bons groupes de Brutal Death Metal français, hormis Benighted, mais en tout cas Kronos a tout le mérite de figurer dans ce top 3 désormais, un groupe de plus à suivre de près !

Par contre, le son était particulièrement trop fort pour ce groupe !

 

Glorior Belli (Massey Ferguscene) :

Zut, ça passe en même temps qu’un de mes groupes préférés de thrash, les espagnols Angelus Apatrida ; les ayant déjà vus deux fois en moins de six mois et sachant que je vais les voir deux fois d’ici la fin de l’année, ma curiosité l’emporte et me pousse à opter pour Glorior Belli. Choix judicieux puisque j’ai découvert un bon groupe made in France. J’ai presque failli confondre avec Gutalax vu les mecs ont bien pris le soin de s’enduire avec ce qui ressemble à de la merde (certainement de la boue).

Sorti d’un frontman déchaîné qui n’hésite pas à occuper la scène et se mouvoir sans cesse, contrairement à ses compagnons plantés à leur poste, le petit truc de ce groupe, ce sont ces grooves de gratte/basse un peu avant-gardistes, donnant naissance à du Blackened Death croisé avec du Blackened Stoner. Certains passages/morceaux sont très agréables, d’autres trop linéaires et finissent hélas par nous lasser. Certes, c’est un mélange qu’on ne croise pas aux quatre coins de la rue. Globalement, ça tabasse, avec des rythmes bien lourds et un chant très agressif. Très bonne découverte en tout cas !

Le groupe a une discographie active et bien garnie puisque les français disposent de 5 albums en dix ans. Plutôt actifs les Glorior Belli !

 

TANKARD (Supositor Stage) :

Lorsque j’ai appris deux jours plus tôt qu’Olef, le batteur de TANKARD a eu un AVC, j’ai eu vraiment peur qu’ils ne puissent pas assurer le Motocultor (oui, parce que je pense d’abord à mes intérêts), mais finalement le concert a été maintenu et Olef s’est vite fait remplacer par un certain Gerd Lüking (de Holy Moses) – ouf – qui nous a été présenté en plein concert !

Klone ne fait clairement pas le poids contre TANKARD, au sens littéral et figuré si vous voyez ce que je veux dire, et pas parce que Andréas fait partie de la catégorie heavy man. Si on est fan de Thrash rapide survitaminé et de bière, on ne peut qu’aimer TANKARD. Et si on n’a jamais vu Tankard sur scène, et bien il le faut ! Et je peux vous dire qu’après un super méga set de 45 minutes comme celui-là, on en redemande une tournée, encore et encore, jusqu’à être aussi bourré par leur musique que par l’alcool. Les meilleurs titres festifs et rigolos ont été joués comme « Chemical Invasion », « Metaltometal » ou encore l’éponyme « Tankard » pour terminer en beauté le show … L’occasion pour tous de chanter sur des morceaux qui parlent de cette boisson sacrée des metalleux, surtout le « Rest In Beer » (à chaque fois qu’on me demande mon RIB cette chanson se déclenche automatiquement). Andreas montre fièrement son groooos bide au public en soulevant le plus souvent possible son t-shirt (non mais comment peut-on être fier d’une telle horreur !) mais fait son sport tout en chantant : il s’agit de courir partout sur la scène, et avec un grand sourire qui ne l’a pas quitté pendant tout le set. Et puis quand la folie le prend, il récupère Sofie  du backstage pour la ramener sur scène et danser avec elle, c’était bien marrant. Andréas nous présente le batteur remplaçant d’Olef, nous annonçant que c’est aussi son anniversaire. Il se met alors à faire le fifou et choisit une fan qu’il trouve jolie, à qui il fait une déclaration en lui dédiant le morceau « A Girl Called Cerveza ».

L’ambiance était vraiment conviviale pour ce concert, et la bonne humeur du groupe y est pour beaucoup ! Ce sacré personnage est plus excité que le rythme de la musique, ce qui donne un effet hors rythme. Sacré showman ! A voir, revoir et revoir jusqu’à l’ivresse et ne pas oublier votre tank de bière. Si vous connaissez préalablement les paroles, c’est d’autant plus marrant !

En tout un concert de TANKARD donne bien, bien soif !

 

Sodom (Dave Mustage) :

On continue toujours en la compagnie d’allemands fort sympathiques.

Tous prêts à être sodomisés par ce Thrash de Sodom ! Je les ai ratés au Fall Of Summer 2014 (parce qu’à Lyon, on n’avait jamais entendu parler de ce super festival), je n’ai pas été au Hellfest et ça faisait un bail qu’ils n’avaient pas fait de tournée… donc s’il est un groupe pour lequel je suis venue, c’est bien Sodom ! Quel plaisir de voir ce pilier fondateur de Sodom, Sir Tom Angelripper, en pleine action et avec le grand sourire tout au long du set !

J’ai pris soin de m’éloigner et me placer bien derrière pour admirer Sodom – les pauvres, ils avaient le soleil en pleine gueule – le pit, les slams car je savais que ça allait être la guerre dans les terres du milieu et je ne désirais pas finir en mille morceau, puisque la soirée n’était pas finie et le meilleur restait à venir – et je tenais à survivre au moins pour voir Death DTA !

On continue donc avec du Thrash et du vrai maintenant, avec les légendes de Sodom. Je m’impatientais tellement à l’idée de les voir avant de mourir ! Mais, hélas, j’ai été très, très déçue par le son de Sodom, qui ne m’a pas laissé une bonne impression de leur prestation… En espérant les revoir dans de meilleurs conditions, car il est difficile d’apprécier une aussi belle setlist avec un son aussi pourri. Je suis frustrée ! La basse était plus forte que les guitares sur « Agent Orange » et les slams n’attendaient pas pour commencer à défiler et le pit à bouillonner dès lors que Bernemann a entamé son solo, qu’on entendait à peine d’ailleurs. Si je n’ai jamais trop accroché à « Outbreak of Evil », c’est tout autre chose en live : sacrée claque ! Qui pense Sodom, pense directement à « sodomie » et bien évidement au morceau « Sodomy and Lust » (mon titre préféré du set, d’ailleurs) dont le public trouve plaisir à fredonner le refrain !

Quand je vois tout le bordel que Sodom a engendré, j’ai vraiment bien fait de me mettre derrière.

Tom a attendu d’approcher la fin du set pour se rendre compte qu’il manquait un peu de volume à son micro et demande à la régie son de le lui augmenter. Il nous annonce qu’ils vont nous jouer encore des morceaux old-school de leurs premiers albums, genre celui qui suit : « Blasphemer » (youhouuu).

Tom en avait tellement marre de ce soleil dans la gueule qu’il a éprouvé le besoin de l’exprimer avant d’enchainer sur « Remember The Fallen » en nous disant : « I have something to tell you, I hate this fucking sun ». Ils ont tous oublié leurs lunettes de soleil et ont dû jouer les yeux fermés !

Et pour finir, mon morceau préféré « Ausgebombt », dernière occasion pour les slammers de se défouler !

Bon malgré un son pas très en forme pour du Sodom, il manquait cependant quelques morceau de leur album «Obsessed by Cruelty (l’album qui contraste avec les autres, un peu black metal) !

Setlist Sodom:
– Agent Orange,
– The Vice of Killing
– Outbreak of Evil
– Surfin’ Bird
– The Saw is the Law
– Sacred Warpath
– Sodomy and Lust
– Christ Passion, Stigmatized
– Blasphemer
– City of God
– Remember the Fallen
– Ausgebombt

 

Bombers (Massey Ferguscene) :

Directement après les dernières notes de Sodom, je m’empresse de rejoindre la Masseystage pour être en première ligne devant notre cher Abbath, démasqué, car il ne fallait surtout pas rater ce côté rock’n’roll et Motörhead d’Abbath, qu’on a l’habitude de ne voir qu’en corpse painting !

Je vais vous faire une confidence, je ne suis pas du tout fan de Motörhead …Hé oui, je fais peut-être partie d’une minorité mais je l’assume complètement ! Par contre, je suis complètement fan de Bombers ! Cherchez l’erreur… Non, parce je ne supporte pas la voix de Lemmy et encore moins son apparence (expliquez-moi comment il a réussi à se taper plus de 2000 groupies, ce mec ?). Mais Abbath sexy et avec une voix rock qui se respecte, ça c’est le pied ! Il a même bien plus de charisme que papi Lemmy et est bien plus drôle que lui sur scène.

La roadie prend bien soin de mettre une bouteille de Jack Daniel pour respecter les traditions de Motörhead, l’ingrédient secret du succès du groupe même, la potion magique, l’élixir de Motörhead !

Abbath fait son entrée, applaudi chaleureusement par son public, et débute son concert avec la phrase “on n’est pas des fans de Motörhead, on est des maniaques de Motörhead ! ” Voilà tout est dit !

Vous avez déjà vu un chanteur/bassiste qui mâche du chewing-gum pendant qu’il chante? Eh bien, Abbath l’a fait ! Quel sacré frontman ce mec : tout d’une rock star mais qui garde des séquelles de ses habitudes dans Immortal, en l’occurrence la marche du crabe ! Il fait le fou, ses milles-et-une grimaces, et s’éclate sur scène avec son camarade Tore ! Vraiment sympathique et chouette groupe qui mériterait de prendre la relève de Motörhead qui frôle la mort et l’extinction. Abbath serait plus que digne de prendre la relève de Lemmy – non, je rêve un peu trop – et seulement à ce moment-là, j’irais revoir Motörhead en concert.

Une belle sélection anthologique de Motörhead : la seule différence avec les originaux, c’est qu’ils sont mieux joués par Bombers (ça c’est gratuit et signé l’anti-fan de Motorhead).


Setlist Bombers :
– Bomber
– Back at the funny Farm
– I’m so bad (Baby I don’t care)
– No Class
– Killed by Death
– Orgasmatron
– Iron Fist
– Metropolis
– Stone dead forever
– Shoot you in the Back
– Overkill
– Stay clean
– Over the Top
– Ace of Spades

 

Carcass (Dave Mustage):

Allez, séance chirurgie avec Carcass – oui, je rêve de me faire opérer avec cette belle palette d’outils qui orne la scène et la peau des grosses caisses – ça donne envie tout ça, passer au bloc opératoire… Je les verrais bien en tournée avec Dissection ou Autopsy. Bref, c’était ma première fois (Enfin ! On peut dire que j’en aurai eu des « premières fois » en ce festival) ! Premier constat dès le premier morceau : un son excellent, surtout quand on compare à Sodom une heure plus tôt sur la même scène ! On a eu le droit à un beau set plutôt axé sur « Surgical Steel » (cet album sorti en EP, puis album, puis l’édition complète cette année) qui envoie du lourd et a d’ailleurs bien chauffé cette fosse enflammée et enragée, une fois encore (inépuisables, ces metalleux). Autant dire que c’était une tuerie comme j’imaginais un concert de Carcass. Par contre, le groupe n’a pas été trop bavard et a préféré enchainer les morceaux que parloter entre deux, donc niveau communication, il ne faut pas compter sur Jeff Walkers et sa troupe qui ont pour devise “Shut up and play” et terminent leur set par le classique « Hearwork ».

Setlist Carcass :
– Unfit for Human Consumption
– Buried Dreams
– Incarnated Solvent Abuse
– The granulating dark satanic Mills
– Cadaver Pouch Conveyor System (with a congealed Clot of Blood intro)
– Captive Bolt Pistol
– This mortal Coil (with Edge of Darkness intro)
– Exhume to Consume
– Keep on rotting in the free World (with Black Star intro)
– Corporal Jigsore Quandary
– Heartwork (with Carneous Cacoffiny / A congealed Clot of Blood outro)

 

Ultra Vomit (Supositor Stage) :

Sous une belle BO érotique, Ultra Vomit fait une entrée majestueuse sur scène avant de lancer  « Darry Cowl Chamber », sans doute le seul morceau musicalement bien construit !

Alors là j’étais sidérée : il n’y a pas eu autant de monde pour tout le festival, je me n’y attendais pas du tout. On était collés comme des sardines dans le noir totale et voilà qu’Ultra Vomit fait son entrée de malade sur scène, en fauteuil roulant, blouse d’hôpital et tout (dans le cadre de leur ‘’tournée de malade’’) et c’est parti pour 45 minutes de fou rire, de délire et d’un tout petit peu de musique – parce que bon, avouons-le, on n’aime pas Ultra Vomit pour leur musique, ça serait une insulte pour ceux qui font de la vraie musique !

On connait tous le show (ou la running blague) de « Pauvre Connard » où Ultra Vomit fait monter un volontaire sur scène pour chanter une chanson de son choix avec le groupe et, à la fin, se faire insulter par le groupe en guise d’intro au morceau qui suit, « Pauvre connard ». Ou alors la séance d’hypnose que nous fait le frontman pour nous convaincre que le meilleur groupe, c’est Ultra Vomit et qu’il faut courir au stand du merch’ juste après le concert. Bien joué : sur ce coup, ça m’a particulièrement fait marrer.

Certes, Ultra Vomit est loin d’être le meilleur show musical mais pour une bonne rirothérapie et une séance karaoké en français, c’est tout simplement parfait. Même s’il faisait assez frais, on se réchauffait mutuellement grâce à cette proximité corporelle !

Bien évidemment, « Mountains Of Maths » ne risque pas de quitter la setlist puisqu’il représente la phobie de beaucoup de personnes parmi nous, ou encore la reprise mythique de la comptine « Une souris verte ».

Ils réussirent à créer un wall of death très intéressant et marrant : “c’est vrai qu’on nous reproche de dire beaucoup de conneries et qu’on ne s’engage pas assez (politiques…), on profite pour vous parler de quelque chose de très sérieux…blablabla…Vous connaissez le « wall of chiasse » en séparant les pro-pipi et pro-caca ». On y a eu le droit sur, mais il n’y avait pas trop d’espace, donc ça a fait un flop.

Et pour terminer, la fameuse et célèbre « Je collectionne les canards vivants » qui éleva plus de voix que celle du chanteur.

Un excellent moment animé par Ultra Vomit, plus une comédie musicale qu’un groupe de Metal !

 

Death DTA (Dave Mustage) :

Ouf, enfin un peu plus d’espace et d’air pour que je puisse me mettre dans une place stratégique et admirer chaque musicien du groupe qui suit, groupe qui mérite TOUTE l’attention du monde. ENFIN arriva ce jour où je vais enfin voir la reformation du groupe que je vénère le plus (après Maiden, bien sûr). Je tremble d’émotion car c’est non pas un simple show mais une commémoration en l’honneur de maitre Chuck, qui aurait été fier que sa doublure/remplaçant assure sa succession à merveille. Vraiment rien à reprocher à Max Phelps sur scène : tout est propre et carré, les morceaux étant interprétés comme les originaux ! La setlist est aux petits oignons, j’en avais la chair de poule…Difficile d’exprimer ce que l’on peut ressentir face à un tel concert de Death to all.

Le public était bien sage et peu expressif, créant ainsi une ambiance un peu froide et “découverte”. Je n’étais visiblement pas la seule à voir Death DTA ou Death tout court pour la première fois, certains étaient sous l’émotion comme moi. Ô seigneur Chuck que je vénérais tant !

Les ex-membres ont bien choisi le remplaçant de maitre Chuck, qui lui ressemble beaucoup, même si niveau charisme, bien évidemment, l’élève n’égalera jamais le grand maitre. Il est présenté par Bobby Koelble qui prend la parole un instant pour remercier le public, rappeler l’origine de Death (Chuck) et nommer le remplaçant du défunt pour cette tournée commémorative fêtant le 20ème anniversaire de l’album Symbolic (même s’il n’a pas été joué en entier), exprimant leur joie de jouer en France.

Je reste tout de même sans mots !

Setlist Deat DTA :
– The Philosopher
– Leprosy / Left to Die
– Suicide Machine
– Living Monstrosity
– Overactive Imagination
– Symbolic
– Bite the Pain
– Zombie Ritual
– Baptized in Blood
– Crystal Mountain
– Pull the Plug

 

My Sleeping Karma (Massey Furguscene) :

Oh zut, j’ai oublié mon LSD ! Pas grave, My Sleeping Karma est un excellent substitut !

Alors là, plus parfait que ça pour terminer cette journée bien mouvementée et chargée, c’était juste le rêve (bon, il y a God Seed après mais je doute déjà de la possibilité d’y assister). J’ai tellement adoré ce groupe en le découvrant par leur tout dernier album, sorti quelques semaines avant ce concert, que je m’impatientais de les voir sur scène. Et je n’ai pas du tout été déçue ! Bien au contraire, c’est d’autant plus magique, plus fantastique sur scène ! Un guitariste, un bassiste, un batteur et le plus important, c’est le monsieur qui s’occupe des effets spéciaux derrière sa console (sur scène) et qui donne à la musique de My Sleeping Karma ces multiples effets et couleurs psyché et planantes ! Le son était parfait, la setlist aussi ! Il y avait beaucoup de monde, plus que je ne l’aurais imaginé ! Non, My Sleeping Karma n’est pas le genre de Stoner qui soule, qui est lent : ça bouge, la rythmique est très variable, la basse groove comme jamais, sa présence équivaut celle de la guitare en jouant sur deux plans différents séparément, ce qui permet de la sentir aussi bien que la guitare. Le clavier enchanté et enchantant varie le plaisir entre sons de piano, orgue électrique ou effets psyché.

Dès les premières notes de « Ephedra » qui ont fait leur effet de drogue, je suis entrée dans une transe et n’en suis ressortie qu’à la fin du concert. Je ne voulais pas que ça se termine tellement c’était excellent. Les allemands prennent le soin de se présenter et exprimer leur joie de jouer ici ce soir. Ces musiciens ne sont pas immobiles comme certains du Stoner le sont, mais occupent toute la scène et dégagent une bonne ambiance et complicité entre eux : ils sont là pour s’amuser et nous amuser ! Pour assortir leur sublime musique, les images psychédéliques défilent sur le fond de la scène. Voilà ce qu’il faut pour la réussite d’un tel concert.

Je retiendrais tout de même quelque chose qui m’a marqué et m’a sorti de mon état de transe : le mec qui, d’un coup, pisse juste derrière moi, qui n’est même pas allé au petit coin pour ça… Non mais oh ! Aucun respect : il pisse juste là où il se trouve ! Heureusement pour lui et ses bijoux de famille que je n’étais pas aspergée ! Non mais certains festivaliers mériteraient d’être bannis pour non-respect des autres (et pour nudité si on veut pousser le bouchon plus loin), et l’alcool n’est pas une excuse !!!

 

God Seed:

Non sérieusement, je ne pouvais pas remettre une couche après un tel show si onirique de My Sleeping Karma. Je ne doute pas de la qualité et la notoriété des shows de God Seed, mais alors je n’avais plus aucune énergie pour tenir une heure de plus. Quand j’ai passé presque 10 heures sans trop me reposer, se focaliser complètement sur le concert…

 

Live report du Motocultor 2015 jour 1 http://www.soilchronicles.fr/reports/motocultor-festival-2015-jour-1-14082015

Live report du Motocultor 2015 jour 3http://www.soilchronicles.fr/reports/motocultor-festival-2015-jour-3-16082015


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2 commentaires sur “Motocultor Festival 2015 : Jour 2 (15/08/2015)”

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    Posté: 29th Fév 2016 vers 1 h 58 min
    1
    Motocultor Festival 2015 : Jour 1 (14/08/2015) | Soil Chronicles

    […] Live report du Motocultor 2015 jour 2 : http://www.soilchronicles.fr/reports/motocultor-festival-2015-jour-2-15082015 […]

  2. 2
    Les news de la semaine au 13/07/2016 | Soil Chronicles

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