Note du Soilchroniqueur (Celtikwar):5/10

Le Heavy Metal ou plutôt le glam sont tombés dans l’ombre vers la fin des années 1990. Mötley Crüe connait aussi sa période où l’inspiration n’est pas la première des préoccupations, ce n’est pas un Generation Swine et sa fameuse pochette porcine qui dira le contraire. L’année 2000 voit apparaître New Tattoo un des derniers essais du groupe avant qu’il ne se concentre davantage sur les concerts et les lives. Huit années sans aucune sortie d’album mais pas moins de huit lives ou compilations, pas grand chose de nouveau à se mettre sous la dent.

Le bassiste Nikki Sixx ayant fait quelques compositions mais qui ne peuvent pas rentrer dans le répertoire du groupe, décide de monter alors sa formation à la fin des années 2000, en 2007 plus exactement, et c’est le début de Sixx:AM. « The Heroin Diaries Soundtrack », le premier album marque tout de suite le public et se fait nommer comme une des plus grandes sorties Hard Rock des cinq dernières années.

Cela permit peut-être à Mötley Crüe de retrouver un peu d’envie et d’énergie pour sortir un brillant « Saints of Los Angeles » l’année suivante, mais voila ne sachant pas quand est ce que leur nouvel sortira, et s’il faudra encore attendre une décennie, Nikki Six remet le flambeau sur son projet solo en ce milieu d’année avec un « This Is Gonna Hurt », album de hard rock que l’on voit déjà comme le disque avec lequel on passera nos soirées cet été. Et pourtant…

Les titres sont assez simples, un hard rock moderne plutôt basique. On retrouve même un mid tempo « Sure Feels Right » très doux et « émotionnel » ou aussi un « Smile »censé faire sourire mais qui est plutôt triste et demanderait de sourire pour avoir du courage. Les autres morceaux se ressemblent tous et gardent la même structure de composition, un basse omniprésente, on en attendait pas moins, de la part du frontman. Mais pour le reste, le chant est monotone et ne s’essaie pas à d’autre style, imaginez un guitariste n’utilisant qu’une seule corde pour dix titres, au niveau du chant.

La grosse production et l’énormité du son n’arrive pas à cacher les quelques défauts qui se sont glissés dans cet opus. très agréable cependant à écouter, on reste quand même sur notre faim. C’est bien dommage quand on voit le niveau des musiciens et leur capacité. Quand on voit ce dont ils ont été capables de nous faire avant, les riffs ne nous restent pas en tête, on n’a pas envie de se lever pour taper des mains.

Un album qui ne restera pas dans les mémoires, en tout cas pas la mienne, on est déçus. Le rendu final est banal, pas mauvais, mais loin d’être bon, moyen. En bande son pour l’été, pas pour une soirée dansante, mais plus en fond sonore lors d’une grande soirée repas.

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