Orion’s Reign – Nuclear Winter

Le 28 novembre 2010 posté par METALPSYCHOKILLER

Line-up sur cet Album


Yiannis : Vocals
Themis : Guitar
Michael : Guitar
Kostas : Bass
Noel : Drums
Kuriakos : Keyboards

Style:

Power Metal

Date de sortie:

30 Avril 2010

Label:

Ice Warrior Records

Note du Soilchroniqueur (MetalPsychoKiller) : 9,5 / 10

« Quand on a rien à dire, mieux vaut ne pas parler, plutôt que de parler pour ne rien dire ».

Pour les bénis des dieux possédant science infuse et connaissance universelle innée, pour les impatients stressés du bulbe ou les rétifs au roman fleuve générant en leurs esprits des efforts insurmontables de déchiffrage et assimilation, –et risquant de griller ainsi leur affligeant encéphalogramme à la platitude de la grenouille disséquée-, contentez vous de lire l’entame de cette tentative de chronique… A contrario, pour les curieux de savoir ce dont il retourne ; servez vous une bonne mousse, callez vous confortablement devant votre écran et virez les charentaises. Car le Rôdeur en a plein sa musette à vous narrer sur cet « Orion’s Reign »…

Vivement l’arrivée d’une nouvelle ère glaciaire au sein de la planète Metal, en réaction à tous les annonciateurs d’apocalypse et de désolation devant théoriquement être générées par le réchauffement de notre bonne vieille terre nourricière, car « Nuclear Winter » sera mon album de l’année 2010. Un choix aisé auquel seuls les italiens de Synthphonia Suprema auraient pu insérer en mon esprit sénile un léger soupçon d’hésitations avec leur « Future Ice-Age ». Décidemment les glaciations sont de mises semblerait-il ! Cependant, ce positionnement sur le piédestal des lauréats de l’année s’imposera immédiatement et inexorablement sans besoins d’engendrer mures réflexions et générer maintes tergiversations. 2008 eut le divin « Among Beggars And Thieves » des suédois de Falconer, 2009 le somptueux « Terra Incognita : Beyond The Horizon » de Roswell Six et la décennie se terminera avec le Règne d’Orion…

Un règne ayant mis quelques années à se finaliser avant ce véritable premier album qui se voudra toute à la fois une véritable fresque et le testament d’une époque de sept années. L’explication en sera simple, le combo d’Athènes s’est formé en 2001 et sort en 2003 une première démo deux titres « Sound Vision And Promo » dans laquelle figure la track « Steel Horizons ». Cette dernière sera ensuite reprise dans la démo suivante de 2005, « The Guiding Light » et agrémentée de deux autres compositions. Enfin en février 2007, les grecs sortent un « Beyond Eternity», MCD six titres et près de trente minutes, et sur lequel figurent déjà quatre titres que l’on retrouvera ensuite sur ce « Nuclear Winter ». En l’occurrence les Part One et Two de « Beyond Eternity », « Amidst The Battle » et « Darkness Comes ». Ce dernier hiver nucléaire, véritable premier album du groupe à mon sens, sortira donc en 2008, en auto production comme les releases précédents et en affichant une tracklist de onze titres. Le « buzz » engendré sera on ne peut plus conséquent, à l’exemple d’un Metal Hammer teuton dithyrambique en éloges, et s’en suivra inévitablement une signature avec le label allemand Rock It Up Records/IceWarrior Records.

La finalité du partenariat prendra immédiatement forme avec un retour en studio entre janvier et mars 2010 pour agrémenter la tracklist originale de cinq nouvelles compositions et offrir une nouvelle version « Deluxe Limited Edition » de seize titres et 65 minutes. Pour votre gouverne et votre information, sachez donc que cette version définitive de « Nuclear Winter » profitera enfin d’une promotion publicitaire méritée et nécessaire de nos jours dans la profusion des sorties Metal en tous genres d’une part. Et de l’autre d’une ribambelle de guests venues de Grèce dont je vais me faire un malin plaisir à vous livrer le listing : Bob Katsionis (Firewind), Vangelis Yalamas (Fragile Vastness), Theodore Ziras (Theodore Ziras/Euroforce), Darkface (WEB), John Papadopoulos (Burden of Legacy), Nina Kassis (Ex-Wastefall), Emmanouil Papaioannou (Imature Death), Morfoula Papageorgiou (Athens Symphonic Orchestra), Vicky Psaraki ou encore Fotini Thoma. Une sacrée phalange de talents vous en conviendrez. L’assaut hellénique s’annonce sans concessions…

Avant d’entrer plus en détail dans cette dimension cosmique et glaciale aux aurores boréales en toiles de fonds, à l’image de l’artwork cover signé Stam et Noel Kardaris, je ne vous livrerai qu’un cadrage sommaire de la musicalité et de l’assise du line up des grecs. Six membres en formation classique, Guitares/Basse/batterie/claviers/chanteur et une implantation dans la plus pure veine du Power décliné dans toutes ses tendances. Mélodique, épique, symphonique, progressif, heavy, voir très parcimonieusement speed. Au petit jeu des comparaisons et influences, puisque tout à chacun aime bien avoir des repères avant la découverte de l’inconnu, disons qu’au gré des compositions et des ressacs d’émotions ou d’intensité délivrés,  Orion’s Reign  affiche une réelle unicité. L’alchimie concoctée et assénée par les jeunes grecs chevelus n’a rien de révolutionnaire certes, mais plus que séduisante elle est irrémédiablement captivante. Un pur maelstrom des meilleurs ingrédients de combos tels les teutons de  Crystallion  pour les facettes épiques et mystiques et ceux de Saidian  pour la légèreté et les refrains accrocheurs, les italiens de  Synthphonia Suprema  pour les lignes organiques d’exception, les suédois de Falconer pour les empreintes médiévales de ménestrels et troubadours, ou encore le Heavy Prog norvégien à la Pagan’s Mind et le mélodique Us du Roy Khan de Kamelot.

La transition entre ces deux derniers groupes et nos grecs d’Orion’s Reign sera aisée car ayant tous trois un point commun d’excellence. Plus que le « Karma (Kamelot cover)» repris par les athéniens depuis la sortie de leur opus, le parallèle se voudra être un chanteur d’exception. Les plus belles et inspirées des compositions délivrées ne peuvent trouver leur quintessence que par l’apport d’un vocaliste de talent, et autant vous dire que l’Adonis d’Athènes ne fait pas dans la demi-mesure. Son grain de voix montant aisément dans les aigus n’a d’égal que la propension qu’il étale à faire ressentir sentiments et émotions. Des lignes vocales de premier plan n’ayant rien à envier, et plus encore supportant aisément la comparaison, avec celles d’un Sieur Khan, ou d’un Nils K. Rue, c’est vous dire… Cette prestation vocale sera l’ultime liant de la mélodicité des hellènes, -la véritable cerise sur le gâteau-, dont une fois n’est pas coutume, je préfère vous entretenir de la douceur d’éphèbe de sa sucrerie avant de vous inciter à déguster la saveur de son support.

Ce dernier profitera d’un trident remportant inévitablement votre adhésion et dont les trois pointes acérées ont pour nom maturité, diversité et originalité des compositions délivrées. La maturité car ayant été muries, remaniées et améliorées, -durant sept années pour certaines d’entre elles-, Orion’s Reign nous assène quasiment un premier album flirtant avec un véritable best of. Ici pas de temps morts ni de plages plus faibles ou de remplissages, mais une totale continuité dans l’extase et l’agrément auditif, point barre ! La diversité car à contrario d’un « Amidst The Battle » inaugural dans le plus pur traditionalisme du genre, les six compères pourront aussi bien vous lâcher un ambiant folk pagan éphémère concis « Medfeast » qu’un grégorien religieux « Cruor Ritus ». Avant de vous clouer par un « Beyond Eternity » en trois volets et près d’un quart d’heures ou un « Siege Of Ruad » de plus de sept minutes. Des ressacs d’intensité, de durée et de tempos qui seront un leitmotiv perpétuel et éviteront ne serait ce qu’un soupçon de linéarité naissante. Enfin originalité à faire se côtoyer des tracks épiques, martiales, guerrières avec de plus volatiles cavalcades, des plages plus ambiantes et suggérées, des chœurs féminins et de l’essai guttural, et des profusions de douceurs exacerbant vos cages à miel sans les enduire de cérumen.

Extraire de tant d’agréments tel ou tel titre plutôt qu’un autre se voudra forcément exhaustif selon que vous soyez enclin à opiner du bonnet plus aisément pour du pêchu que du suggéré… Mais dans la multitude de Highlights de l’hiver nucléaire, je ne pourrai m’empêcher de vous en citer partialement certains. Si le titre éponyme à l’album est déjà un régal en soi, une triplette de brulots sera à installer inexorablement sur l’étal au rayon « pures tueries ». « Darkness Comes » en sera le fer de lance et véritable tête d’affiche : Tempo syncopé, dualité de voix claire/gutturale, break somptueux aux subtiles sonorités et apports instrumentaux, leads déchirantes se répondants, progression du morceau terminant sur des lignes organiques emphatiques… Jouissif, tout simplement ! L’instrumental de shreder « Steel Horizons », véritable clin d’œil à des Malmsteen ou des Tommy Vitaly, entrera tout aussi aisément dans cette caste des perles sans échappatoires que complètera un « Oldead » d’anthologie. Aérien et rythmé, sa mélodicité marquera inexorablement vos neurones et vous n’avez pas fini de vous époumoner à le siffloter avant de mimer la lutte puis l’enchevêtrement entre claviers et guitares sur le break. A moins que vous ne préfériez vous péter les cordes vocales à essayer le duo avec l’artificier Yiannis dans le somptueux bouquet final et ainsi, aphone, l’écouter vous sidèrer encore un peu plus sur un « Beyond Eternity 1: The Parting » fleurant le Andréa Bocelli.

Certains d’entre vous pris en flagrant délit de bâillements, quand d‘autres commencent à estimer que je déblatère ostensiblement à n’en plus finir sur les qualités et valeurs intrinsèques de ce « Nuclear Winter », ma conclusion se voudra courte et simpliste. Cependant et avant de vous la livrer, sachez en aparté que plus de six mois après sa parution  Orion’s Reign  truste toujours avec autant d’assiduité ma platine et que donc mon ressenti (terme délibérément employé pour faire monter certains au créneau, killing joke !) ne pouvait que me forcer à m’essayer à combler son absence de chronique. Mettant donc mon mouchoir sur mes inspirations et enthousiasmes à tresser des lauriers à cet opus avant de me faire taper sur les doigts, je vous réitérerai seulement qu’au final, l’année 2010 sera pour moi celle du règne d’Orion.

 « Quand on a à dire, mieux vaut parler, plutôt que ne pas parler pour ne rien dire ». 

Myspace : http://www.myspace.com/orionsreign

Site Officiel : http://www.orionsreign.com/

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