Iron Maiden – The Final Frontier

Le 30 octobre 2010 posté par Metalfreak

Line-up sur cet Album


  • Janick Gers : Guitare
  • Steve Harris : Basse
  • Adrian Smith : Guitare
  • Nicko Mc Brain : Batterie
  • Dave Murray : Guitare
  • Bruce Dickinson : Chant

Style:

NWOBHM

Date de sortie:

Aout 2010

Label:

EMI

Celtikwar:

Iron Maiden, le groupe légendaire du heavy métal à la carrière exemplaire. Actuellement Number 1 sur pas mal de charts, avec la sortie de THE FINAL FRONTIER. Autant vous dire que c’est avec une grande joie que je me suis précipité sur cet album. Avec encore en tête les refrains de « Number of the beast », « Run to the hill » , « Fear of the dark », et bien d’autres excellents titres. Maiden m’a encore mis une claque, mais pas dans le bon sens, je pensais retrouver des riffs super accrocheurs, des changements de tempo ahurissants, des monté en aigu de Bruce….

Avec ce nouvel album, Maiden continue dans la voix d’un heavy plus progressif et recherché mais bien moins accrocheur, ils poursuivent la direction prise avec « Dance of death » et « A matter of life and death ». Preuve de cela, intro pour chaque titres qui durent une bonne minute voire deux pour « The Talisman » où tout est calme tout est doux, et à la fin de l’introduction on accélère un peu, mais pas trop non plus, vraiment monotone, à moins d’être fan de progressif et d’accords difficiles à atteindre on a du mal à accrocher.

Quelques points fort quand même avec par exemple le titre «Tthe man who would be king », certes introduit mais le tempo change vite, les riffs sont accrocheurs et Mac Brain donne mieux la cadence, Steve martèle sa basse, manquerait plus que Bruce monte dans les aigus surpuissants et on croirait du Manowar (en même temps vu le titre), pas pour rien que ce morceaux est bon. Autre point fort, le plus court ( 5min à peine) « Mother of Mercy » avec des plans de batterie réussis à la perfection, des partitions plus simples mais plus facilement mémorisables, tout comme « Isle Of Avalon »et sa partie instrumentale vous donnant envie de taper du pied, de secouer la tête, de prendre une bière….

Conclusion pour cet album « The Final Frontier », un album réussi niveau musical, et oui leur talent n’est plus à prouver, mais décevant pour moi car je m’attendais quand même à du plus vivant, des solo vous collant une pêche d’enfer, un chant vous emmenant vers les étoiles, bref de l’ancien Maiden, pour moi depuis « Virtual XI » pas de véritable bon album, bien que la période Blaze ne soit pas la meilleure non plus mais cela provenait uniquement du chant.
Iron Maiden à l’air de suivre une nouvelle direction, depuis que Steve n’est plus le seul à écrire les morceaux (coïncidence?), en tout cas on ressent quand même la bonne humeur des zicos qui se font plaisir en jouant ce qu’ils veulent, c’est leur droit, mais le côté moins violent et plus progressif, permet aussi d’élargir leur public vers d’autres fans, en délaissant certains adorateurs de la vieille époque. Metallica l’a fait avec « St Anger » et c’est fait huer, Manowar avec « Gods of war » et même réponse. Pour moi Maiden c’est la même chose un changement de style qui ne me plait moins. Quand on voit de quoi ils ont été capables…

Note du Soilchroniqueur (Celtikwar) : 5.5 /10

Fredo:

Il y a des vieux groupes qui enfilent les albums comme des perles, qui quoi qu’il advienne restent dans leur ligne directrice, sans s’en détourner d’un iota. D’autres par contre ne prennent jamais ou rarement ce chemin, et tentent à chaque sortie d’épater la galerie avec des trucs nouveaux. Avec Maiden, nous sommes dans ce cas. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il faut du temps pour rentrer dans un album comme celui là… les premières écoutes de ce « Final Frontier » sont tellement déconcertantes, dérangeantes, voire même fatigantes par instant. Ce qui saute aux oreilles, c’est d’abord ce son très clinique, on n’avait pas entendu ça depuis … pffff au moins « Somewhere In Time » dans la fin des eighties. Et le parallèle avec ce disque est loin d’être anodin, la dernière cuvée ayant été enregistré dans le même studio, le Compact Point Studio de Nassau aux Bahamas. Il n’empêche que la vierge nous avait plutôt habitué à un son beaucoup plus organique…

Quant à la musique, on est d’abord mis en confiance par l’intro « Satellite 15 » durant laquelle la frappe de Nicko si lourdingue, agressive et martiale est bientôt rejointe par les notes lugubres du trio de gratteux. Très belle entrée en bouche, si bien que les deux titres suivant (parmi lesquels le single « El Dorado ») semble très fadasses et ne sont sauvés en fait que par la prestation de « Air Siren ». Ensuite s’en suit une grande série de titres durant lesquels on capte vraiment la tournure beaucoup plus « prog » que prend Maiden. Inutile de vous les décrypter complément, tous ceux qui ont réussi à ne pas lâcher le morceau après le 1er quart d’heure se sont déjà fait leur idée. Pour les retardataires, sachez que les autres compos sont à géométrie variable, et que les auditeurs prendront ce qu’ils voudront dans ces chansons, qu’un seul titre sonne très classique, c’est « The Alchemist », unique effort de composition de Janick Gers et aussi morceau le plus rapide du disque. Chaque titre a son propre univers, mais les dénominateurs communs sont de longues intros, des refrains fédérateurs, des chorus de qualité et des lignes de chant très tranquilles de Bruce. Pas vraiment simple de ressortir un morceau plus qu’un autre dans ces conditions, mais finalement, on tombe quand même facilement sous le charme.

Enfin, quelques petits points, en vrac. D’abord, l’artwork est magnifique, bien que confié à Melvyn Grant et non pas à Derek Riggs. Le livret aussi, c’est du grand art, quoique les nombreuses illustrations ne semblent pour la plupart pas être reliées au texte. Et enfin pour finir, cet album est sorti dans une édition limitée dans une belle mais fragile boite en métal mais qui ne contient aucun titre supplémentaire. Au menu de cette édition collector, une galerie photo avec de très beau clichés qui vont de toute façon terminer sur le net, un petit film sur la genèse du disque et un jeu vidéo très nul. Pas de quoi fouetter un chat en fait, rien en tout cas qui justifie la poignée d’euros nécessaire à rallonger, tout ça pour en plus acquérir un truc qui ne rentrera de toute façon dans votre meuble à CD et qui finira chez vous comme chez moi, à savoir en vrac dans un endroit improbable…

Note du Soilchroniqueur (Fredo) : 7.5 /10

MetalPsychokiller:

Mpk, il a découvert Iron Maiden en 1979 en première partie de je ne sais plus qui à Lyon après la sortie de leur album éponyme. Le lendemain il était à la Fnac et il achetait le vinyle direct. C’était le sieur Paul Di’anno qui officiait et un an après, la veuve d’acier revenait dans la capitale des Gaules avec un « Killers », meilleur album du combo à ce jour. Au même titre que les Motorhead, Trust, Van Halen, AC/DC, Scorpions les britishs vont marquer une génération et en faire le fer de lance de la Nwobhm. Avant eux, les BOC, les Kiss, Judas Priest, Black Sabbath et consorts avaient forgé ma carapace de passionné… Tout cela était il y a plus de trente ans.

Loin de moi l’idée de revenir sur la carrière d’Iron Maiden jusqu’à aujourd’hui, et en résumé, la légende se construisit sur des riffs haute tenue, des tempos pêchus, une voix hors norme de Bruce Dickinson, un bassiste d’exception en la personne de Steve Harris, des refrains qui marquent, une dualité de soli de guitares à la Thin Lizzy, une mélodicité marquant vos neurones… Et bien sur la planétaire effigie de la « Beast Eddie ». Maiden était –et reste- unique, et par la même à toujours conservé ses cohortes de fans inconditionnels.

Une pléiade d’opus plus tard, un quart de siècle passé, des changements et come back dans le line up ; nos gars n’ont plus vingt cinq ans, mais cinquante cinq bien sonnés! Et en cet an de grâce 2010 arrive « The Final Frontier » aussitôt descendu en flammes par des bambins s’auto proclamant « fans » du combo après en avoir apprécié quelques titres originels. « Running Free, Run to The Hills, Wrathchild, The Trooper… ». Le problème « majeur » étant que si par exemple la bande à Lemmy fait immuablement à travers les âges du Motorhead, et bien Iron Maiden a tout simplement…évolué. Le style s’est fait moins direct, moins rentre dedans, plus enveloppé et développé, plus progressif. Alors que des gamins qui n’étaient pas nés, ou tout juste en couche culottes, viennent dénigrer et condamner en prétextant que c’était mieux avant me laisse perplexe !!!

Pour imager un peu mes propos, je m’oserai une métaphore avec le milieu automobile et les « Re-issues » des voitures ayant fait la notoriété de certaines marques. Citroën ressort une DS, la Beetle de Volkswagen pour la coccinelle, la Mini de Rover, la Fiat 500, etc… Les versions originelles ont marqué leurs époques et étaient à la pointe du progrès à leurs arrivées sur le marché, soit. Entend on cependant des permis probatoires dire, les nouvelles ne valent pas les anciennes ? S’ils en existent, et bien perso je leur laisse les modèles d’origine avec plaisir…

Pour ceux ayant suivi le fil de mon raisonnement –et coup de gueule par ailleurs-, venons en à ce Final Frontier. S’il est certain à mon sens que les précédents « Dance Of Death » et « A Matter Of Life And Death» n’étaient pas les plus aboutis et appréciables opus délivrés par Maiden, il en est tout autre pour ce dernier album. Si les Britanniques ont semblé tâtonner en cherchant et expérimentant leur nouvelle voie musicale avec les deux « Death », leurs desseins ont mûri et sont devenus matures avec « The Final Frontier ». Des compositions développées, accrocheuses, finement ciselées et en ressac d’intensités. Musicalement et instrumentalement cet opus s’avère pour mon ressenti le plus abouti jamais asséné par la Veuve. Point barre.

Là où des myriades de groupes restent englués dans une alchimie, Maiden a changé, évolué ; s’est tout bonnement renouvelé ! Certaines pointures -telles Kiss où Motorhead par exemple-ayant trouvé une juste alchimie porteuse et vendeuse feront et resserviront immuablement le même plat. Pas de risque et pas de surprise pour le consommateur qui sera donc forcément ravi puisque sachant, d’une part avant son achat ce à quoi il sera confronté, et de l’autre déjà conquis puisque c’est pour cette raison qu’il verse son obole. Si vous achetez un KissCola ou un MotorHeadBull, vous saurez à l’avance le goût de votre boisson. C’est un avantage que je ne conteste pas sur le fond… N’empêche que perso je préfère la découverte et le changement –en bon ou en mauvais-.

Comme je le dis toujours « seuls les cons, ne changent pas d’avis ou n’évoluent pas ». Maiden a pris le risque de modifier et doser différemment son Appellation d’Origine Contrôlée, et si le nouvel équilibre concocté a pris un peu de temps à se finaliser (deux albums en deçà)… Le résultat est plus alambiqué et plus travaillé que le breuvage initial. Certes, il arrache moins au palais et marque moins son passage en gorge… Mais au final son goût est sublime.

Note du Soilchroniqueur (MetalPsychokiller) : 9 /10

Metalfreak :

Chroniquer un album d’Iron Maiden n’est jamais chose facile quand on se retrouve, à chaque écoute, confronté à la même question : doit-on considérer que c’était mieux avant ?
Pour ce nouvel album, il faut d’emblée se dire que « non, Iron Maiden ne nous ressortira jamais un nouveau « The number of the Beast » ou un deuxième « Piece of mind».
D’un autre côté, les déçus de « Dance of death » ou de « A matter of life and death » se retrouveront rassurés par la qualité de ce « The final frontier ». On espère juste que, avec un titre pareil, cet album ne soit pas le dernier. On peut malgré tout s’en poser la question : après la sortie de l’album, Iron Maiden a entamé une tournée qui durera grosso modo deux ans, ce qui pousse l’âge des musiciens à une bonne soixantaine d’année bien tassée pour certains (Nicko Mcbrain notamment).
Certes, lorsqu’on voit le rythme de travail d’un Lemmy Killmister ou celui du regretté RJ Dio au même âge, on se dit que les metalleux ont encore du souffle en réserve… Mais rendons-nous compte que l’écriture ensuite d’un successeur de « The final frontier » prendrait encore un an ou deux, avec très certainement une tournée marathon à la clé…
On n’en est pas encore là, loin de là, Iron Maiden venant de nous sortir un des albums les plus difficiles d’accès de leur longue carrière, mais loin d’être le plus mauvais, très loin de là.

Dix titres pour un CD rempli ras la gueule, avec des morceaux oscillant entre 4 minutes 30 et 11 minutes, dont quelques énormes pavés (6) dépassant les sept. Autant dire qu’une seule écoute ne suffira pas pour s’en faire une idée précise : au bout d’une dizaine, il reste toujours quelques petites subtilités qui ressortent par-ci par-là : disons le carrément, «The final frontier» est d’une richesse hallucinante, poussant l’exploration musicale vers des domaines plus progressifs, parfois faisant penser à Rush (« Isle of Avalon » et son refrain entêtant, « Talisman »).
Dans chacun des morceaux, Iron Maiden se plonge dans des sentiers dans lesquels ils n’étaient jusqu’alors jamais rentrés : à commencer par l’intro de « Satellite 15… The final frontier », spatiale et inquiétante avant que la musique, plus rock qu’à leur habitude, risque de surprendre, voire d’offusquer les fans les plus irréductibles et moins compréhensifs. Les tendances rock se révèlent encore sur « El Dorado », titre pour lequel on peut lire toute sorte de commentaires sur divers forums musicaux. Si la basse de Harris reste reconnaissable entre toutes, si lors de l’intro on peut ressentir des petits relents de « Wasted years », Iron Maiden continue de créer la surprise : certains fans ne s’en remettront pas, d’autres applaudiront l’audace de ne pas s’autoplagier. Des relents rock continuent en plusieurs occasions tout au long de l’album, comme lors du solo d’un « Coming home » commençant comme une ballade.
Qu’on se le dise, Iron Maiden a décidé de surprendre, d’innover, tout en conservant sa patte, mais qu’on soit bien d’accord : ils ne font pas du neuf avec du vieux.
« The alchemist » et ses 4’30 sont sûrement le morceau avec lequel le groupe aura le plus de succès live et, vu sa durée, la plus grande possibilité de finir comme single, voire comme classique : rapide de bout en bout, il ferait penser à un Helloween en grande forme, et le duel de guitare à trois se veut performant.

Pour les autres titres, gros pavés à tiroirs, la complexité des compositions pousse à plusieurs écoutes pour s’imprégner de la grande richesse des morceaux. Les onze minutes du final « When the wild wind blows » rappelleront immanquablement les longues compositions de Steve Harris qu’il nous a offert lors des « Alexander the great », « Seventh son of a seventh son » ou « Rime of the ancient mariner » : à savoir un début rapide avant l’exploration de domaines plus épiques.
Difficile de tout raconter d’une traite sur une chronique expresse, chacun est capable de se faire une opinion sur un tel album mais l’erreur serait effectivement de s’en faire une idée préconçue dès la première écoute comme j’ai pu en lire des dizaines par des sciences infuses qui ont découvert le metal la semaine dernière. Un tel album s’écoute, se découvre, s’apprivoise et chacune des réécoutes permet la découvertes de nouvelles petites subtilités qui font de cet album un tout indissociable.
Qu’on le veuille ou non : Iron Maiden se renouvelle sans se trahir. « The final frontier » n’est pas foncièrement meilleur que leurs classiques, ni moins bon que les précédents (hormis les deux albums le précédant, largement moins bons mais qui sont pour moi le tâtonnement pour en arriver là) : il est juste… différent ! Laissons-lui le temps d’être découvert, apprécié à sa juste valeur.

Un futur classique ?

Note du Soilchroniqueur (Metalfreak) : 8 /10


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