Sylak 2019 – Jour 1

Le 10 septembre 2019 posté par Metalfreak

Photos + report : Metalfreak

Ambiance 27

 

Le rendez-vous est devenu incontournable.
Chaque année, début août, le Sylak nous propose une affiche sur trois jours qui fait rêver de plus en plus de fans de metal et, et ce n’est pas la première fois, le festival est sold out.
Preuve que les organisateurs n’ont plus grand chose à prouver dans le domaine : les affiches sont de plus en plus intéressantes, des groupes de plus en plus gros côtoient des groupes émergents et la scène locale n’est pas mise de côté.

Ambiance 30

Et en plus, ils sont bénis des Dieux : trois jours de canicule, ce qui n’était pas immédiat jusqu’aux dernières 24 heures précédents le vendredi avec quelques orages et un coup de fraîcheur.
C’est donc sous un soleil de plomb qu’on attendait l’ouverture des portes : comme d’habitude, l’accueil est d’une gentillesse absolue, des agents de sécurité du parking aux guichets, de la fouille à l’entrée jusqu’à ceux qui se faisaient les bras pour accueillir les slammers pendant les shows les plus… chauds !
Bref, si on aime venir tous les ans au Sylak, cette sensation d’être bien accueilli et de savoir qu’on va passer trois belles journées dans une ambiance plus familiale que les Hellfest ou Wacken pèse aussi grandement dans la balance !

Et en tant que photographe, on sait aussi que, à quelques nuances près, on va retrouver les habitués, dans le public comme dans le pit photo ou au point presse et il faut reconnaître que cette année, c’était un vrai sans faute !
C’est avec des images plein les appareils photos et des souvenirs excellents plein la tête qu’on est rentrés à la maison, le dimanche soir, avec le cœur non moins gros.

Ambiance 34

Et le rendez-vous est pris pour l’an prochain, même sans connaître la programmation !
On s’en fout, on sait qu’on va kiffer de toutes façons…
Ce vendredi aura été le jour de la traditionnelle petite scène, avec sa soirée mousse et son ambiance des plus potaches.
Tu sais, celle que les culs pincés trouvent hors de propos, considérant que le metal devrait être une musique de gens sérieux pendant lesquels aucuns délires ne devraient être tolérés.
Qu’ils aillent chier du gravier plus loin : le vendredi, c’est folie ! Et puis c’est tout !

SC 1 - 01 Karras 03

C’est à Karras d’ouvrir le bal ! Death ? Thrash ? Grind ? Groove ? Tout ça à la fois ?
Toujours est-il qu’ils posent d’entrée des bases solides avec une barre montée très haut : et ce n’est pas le groupe de Pipo et Mollo, voyez plutôt : Yann Heurtaux (guitares, Mass Hysteria), Diego « Negativ » Janson (basse, chant) et Etienne Sarthou (batterie, AqME) au service d’un death metal cru avec des côtés crust pas dégueulasses.

SC 1 - 01 Karras 10
En tous cas, on a pris directement une grosse mandale dans la poire et cette débauche de violence combinée à la chaleur, ça en a scotché plus d’un dans le public : il fallait bien quelques pogos et autres slams pour défouler tout le monde définitivement…
Propre, carré, puissant… et il paraît que c’était leur première date sur scène.

SC 1 - 02 Iron Bastards 12

A la base, c’était surtout eux que j’attendais : deuxième trio de la soirée avec les Alsaciens Lemmyesques d’Iron Bastards.
En chroniquant leur dernier album en date « Cobra cadabra », j’avais entendu qu’ils ne se contentaient d’être un vulgaire Motörhead-like de plus mais qu’ils savaient s’en démarquer un tantinet tout en restant dans un fast rock cher à la regrettée bande du non moins regretté Lemmy.
Encore un groupe qui va faire trembler la fosse de partout tant les pogos effrénés vont s’enchaîner : un tel déluge de décibels rock ‘n’ rollesque ne pouvait pas ne pas laisser de traces : et au vu de la poussière que ça a soulevé, ça a du tapisser bien des poumons dans le public.

SC 1 - 02 Iron Bastards 09

Entre « Riffpower », « Days of rage », l’impeccable « Speed machine » ou l’ébouriffant « Pancho villa », parmi d’autres titres bien cartons, Iron Bastards pouvait s’enorgueillir d’avoir fait un set parfait, histoire notamment de fêter dignement l’anniversaire du batteur !

SC 1 - 03 Pastors Of Muppets 04

Come crawling faster
Obey your pastors
Your life burns faster
Obey your pastors, pastors…
Et la suite se passera en fanfare !
Oui, les Pastors Of Muppets, tribu reprenant en mode orchestre toute une tripotée de titres metal, au visuel très « Salsa du démon », ça vaut le coup d’oeil et d’oreille.
Et c’est ainsi qu’on s’est retrouvés avec des reprises aussi diverses que variées comme « Blind » (Korn), « Duality » (Slipknot), « Domination » (Pantera) ou « B.Y.O.B. » (System Of A Down) entre autres compositions originales.

SC 1 - 03 Pastors Of Muppets 11

Alors c’est bourré d’énergie, mu par une bonne ambiance bien potache, certains pogottent, d’autres regardent par curiosité pendant que quelques uns décrochent.
C’est fun, et c’est là l’essentiel, et à ne surtout pas prendre au premier degré.
Pas mon set préféré du soir mais suffisamment mouvementé pour rester un petit peu, par curiosité.

SC 1 - 04 Mudweiser 21

On a eu du membre de Mass Hysteria et d’AqME dans le premier groupe, on a du Lofofora dans le deuxième : Mudweiser et son stoner pour le moins enragé avec Reuno dans le rôle du chanteur, ça a aussi de la gueule !
Et qu’on le veuille ou non, le chanteur est une putain de bête de scène, et chacun des musiciens délivre outre des riffs bien saignants, une énergie (positive) remarquable, mention spéciale au bassiste qui s’en donne sans compter ! Quinze ans d’expérience font quelque part la différence et cette plongée dans une univers US violent est du plus bel effet.

SC 1 - 04 Mudweiser 04

Eux, je vais les suivre plus sérieusement…

SC 1 - 05 In Other Climes 18

Un tour du côté de Nice et ce sont les frappadingues d’In Other Climes qui déboulent avec un thrash metal / hardcore moderne une fois de plus furieux !
La soirée monte encore en puissance avec ce groupe virevoltant au possible, un bassiste qui saute partout, un chanteur qui s’arrache les cordes vocales et des guitaristes qui mettent la scène du Sylak à feu et à sang !
Le chanteur poussera le vice jusqu’à aller chanter au milieu d’une foule que le service de sécurité aura du mal à contenir !
Une des claques de la soirée.

SC 1 - 05 In Other Climes 21

On finit la soirée en beauté (enfin, on se comprend) avec les pipicacaproutophiles de Gutalax : c’est clair que les amoureux des tons pastels, des petites fleurs, de la poésie et du rock progressif auront été se coucher plus tôt que les autres !
Et là, comment dire ?
Le grind gore des Tchèques fait mouche (à merde) d’entrée : blagues scatophiles en veux-tu en-voilà, de la musique ultra brutale sur laquelle notre Julien Truchan nationale viendra même mettre sa combinaison blanche pour pousser une gueulante dont il a le secret à défaut d’un colombin et surtout, surtout, profiter d’une ambiance incroyable de folie qui partait de partout.

SC 1 - 06 Gutalax 05

J’avoue honteusement que je ne connaissais pas Gutalax sinon de nom avant ce show là : je n’irais pas forcément les revoir de façon spontanée mais le bordel qu’ils ont foutu sur scène et celui que ça a déclenché dans le public valait à lui tout seul le coup d’œil, et ils méritant haut la main la palme du set le plus furieux de ces dernières années au Sylak, à égalité avec celui de Benighted l’an dernier, lorsque les barrière de sécurité ont cédé…

SC 1 - 06 Gutalax 07

C’est donc sur une note de brutalité salvatrice qu’on repart de cette première journée haute en couleurs en se disant que, vu ce que le lendemain propose comme programme, on a plutôt intérêt à reprendre des forces.

Bonne nuit !
*** clic ***

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