Photos + report : Metalfreak

Judas Priest 00

Je l’entends encore, le dialogue entre mon M.L.A.M. de reporter et moi-même, le 19 juin dernier.
– Chris, tu viens voir Judas Priest avec moi ?
– Ben attends, je passe vite fait shooter Perturbator à la Valley et j’arrive.
Sauf que je suis passé lors de la quatrième salve de photographes, j’ai eu le temps, avant de passer, de m’imprégner de l’ambiance hypnotico-fascinante de la musique du duo et surtout, totalement impossible de m’en déscotcher jusqu’à la fin du set tellement j’ai pris un pied de ouf !!!
Bref, Judas Priest au Hellfest, pas vu !
Mais le zappage n’a été qu’un risque calculé : je savais que j’allais les voir à Vienne ce mardi 26 juillet 2022.
Et, quelque part, assister à un concert de telles légendes dans une arène – ou plutôt un théâtre antique, pour ceux qui préfère les grandes précisions – plutôt qu’au milieu du public d’une Mainstage overbondée, mon choix était fait.
Et j’ai fait le bon choix !

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Déjà, le site : grandiose, à l’image des deux groupes présents, The Dead Daisies et les héros de la soirée, qui fêtent dignement un demi-siècle d’une carrière de légende avec cette tournée !
L’organisation aussi, au top : que ce soit par le staff ou par la sécurité, ça a été un vrai plaisir et l’occasion de belles conversations.
Ensuite, revoir quelques amis photographes, ça n’a pas de prix.

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Bon, il a fallu faire un peu d’escalade pour entrer dans le pit photo, mais qu’importe !
Et c’est assez rapidement, juste après en avoir pris plein les yeux de ce décor superbe, que [bThe ]Dead Daisies[/b] entrent sur scène.
On attendait Glenn Hughes à la basse et au chant mais la Covid-19 est encore passée par là : qu’à cela ne tienne, c’est le bassiste Yogi Lonich (FuelBuckcherry) et le jeune chanteur d’à peine 30 ans Dino Jelusić, duquel je dis énormément de bien lors de la chronique de l’album éponyme de Dirty Shirley (>> ici <<) ou du « Bite ! » d’Animal Drive (>> là <<) et qui, depuis peu, fait partie du Whitesnake aux côtés de David Coverdale, une de ses idoles, histoire de ne pas annuler la tournée.
Et c’est ainsi que les cinq musiciens nous ont envoyé des titres fabuleux agrémentés de solis d’un Doug Aldricht en pleine forme et ostensiblement, comme le reste du groupe, heureux d’être là !

The Dead Daisies 25
Entre « Long way to go », « Rise up », « Dead and gone », « Bustle and flow », « Radiance », « Shine on » et deux reprises de Deep Purple « Mistreated » (divinement chantée) et « Burn », le groupe a ravi tout un public pourtant majoritairement venus pour la tête d’affiche au vu des t-shirts portés ce soir-là.
Et surtout, ça a été l’occasion pour Dino Jelusić de confirmer qu’il est définitivement le digne héritier de David Coverdale tant son chant frôle la perfection, même à capella !
C’est qu’il a failli nous faire oublier que Glenn Hughes n’était pas là…
Très grand moment !

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Le temps de changer de plateau, ce qui fut assez rapide, nous ne sommes pas sortis de l’endroit alloué aux photographes.
En même temps, on était prévenus : les trois premiers titres sans flash (j’adore rajouter avec une fausse naïveté humoristique et taquinante « tous les autres avec ? ») et ensuite, on mettait nos appareils photos en consigne et on pouvait profiter du concert où bon nous semblait.
C’est donc lors des titres « Battle hymn / One shot at glory », « Lightning strike » et « You’ve got another thing comin’ » que nous exercions notre passion. Les lumières étaient largement perfectibles à ce moment là et sont devenues carrément géniales à partir du titre suivant.
On connait la chanson… (raclement de gorge)
Le décor était excellent, sorte de vieil entrepôt industriel qui contrastait avec le cadre antique de Vienne, derrière lequel un écran géant qui diffusait diverses images en rapport avec la carrière de Judas Priest, qui nous était proposé.

Judas Priest 25

Judas Priest, c’est évidemment avant tout la voix phénoménale d’un Rob Halford qui, du haut de ses 72 ans, continue de donner des leçons de chant à n’importe quel vocaliste. Certes, il n’a plus la superbe d’antan, il descend d’une octave sur les refrains les plus aigus, il déambule tout partout sur la scène bien moins vite qu’avant mais il ne s’arrête jamais.
Il faudra s’y faire, Rob Halford est devenu un septuagénaire, mais combien de personne du même âge, voire même plus jeune, aimeraient être aussi en forme que lui, surtout lors d’une tournée aussi énorme ?
Oui, le groupe comme son chanteur donne une leçon de heavy metal, de précision, de puissance à chaque auditeur.

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Et le groupe puise dans toutes les périodes de sa carrière, mais niveau setlist, pas de prise de risques : on a eu droit à l’énorme « Freewheel burning », « Turbo lover », « Hell patrol », l’impeccable « The Sentinel », les plus anciens « Victim of Changes » dont les reprises « The Green Manalishi (With the Two Prong Crown) (Fleetwood Mac) incluant quelques interactions vocales avec un public on ne peut plus réceptif et attentif ainsi qu’un solo de guitare en fin de morceau, et « Diamonds & Rust » (Joan Baez) chanté en chœur par tout le monde, avant de nous coller la baffe ultime avec le toujours impressionnant « Painkiller ».

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Et niveau rappels, l’enchaînement « The Hellion / Electric Eye » précède la sortie de la cravache, de la veste en cuir et de la casquette du même tonneau pour un toujours efficace « Hell Bent for Leather » avant que, sans transition, s’enchaîne « Breaking the law ».
Un taureau géant apparait et c’est « Living After Midnight », avec son refrain final repris par tout le public, uniquement accompagné par le batteur, qui met définitivement tout le monde KO.
La bande-son peut faire retentir le « We Are the Champions » de Queen, et c’est sous une incroyable et méritée standing ovation que Judas Priest prend congé, devant un parterre de fans comme envouté.

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Une heure trente de show, pas plus, mais suffisant vu la qualité proposée.
Certes, j’aurais bien voulu un « Judas rising », « Heavy metal », « Love bites » ou finir en chantant à l’envi « We are defenders of the faith » au milieu de tout le public mais c’est définitivement conquis que je repars faire les 95 kilomètres du trajet de retour.

Merci, merci, merci et encore merci à Gerard Drouot ProductionsRemi Perrier ProductionsMetallian Productions pour un tel show qui aurait mérité de faire salle… pardon… théâtre comble !
Il est des concerts desquels on sort des étoiles plein les yeux, celui-là en fait définitivement partie…

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