Djerv + Ministry (Paris, Bataclan, 28 juillet 2012)

On ne brûle pas ses idoles, qu’ils disaient…
Certes, ça se tient, mais quand elles se crament elles-mêmes, on a du mal à faire dans l’indulgence.
On s’en faisait une joie, de voir Ministry au Bataclan : on connaissait déjà la gentillesse d’un Jourgensen toujours ok pour rencontrer ses fans avant et/ou après les concerts.
Merde, c’est vrai, pouvoir serrer la louche du mec qui nous a collé dans les oreilles des « N.W.O. », « Rio Grande blood », « Thieves », « Stigmata », « Cannibal song » ou autre « The land of rape and honey »… Si ça ce n’est pas de la carrière à rendre jaloux n’importe quel artiste, on n’y connaîtrait rien.
Mais bon, voilà, notre Jourgensen, grand moralisateur politique devant l’Eternel était dans un état qu’il était difficile de lui dire ne serait-ce que bonjour à 17h…
Visiblement, la « déshydratation » présumée – voir plus loin – était déjà bien avancée et le manager du gaillard a eu vite fait de nous balancer à la gueule un cinglant « c’est pénible » quand on a voulu s’approcher.
On le comprend, il y a des spectacles bien plus intéressants à voir.
Et c’est bien ce que nous a prouvé le groupe Norvégien Djerv avec sa chanteuse aussi charismatique que déjantée.
Pendant 45 minutes, leur metal teinté de punk et d’industriel donnait la sensation d’avoir un Killing Joke féminin devant nous. Certains l’auront trouvé insupportable, d’autres déjantée, et encore d’autre carrément sublime.

J’avoue sans honte aucune faire partie de la troisième catégorie : séduit artistiquement par le groupe, j’en suis reparti avec leur album acheté au merch’ que la belle n’a pas rechigné à rejoindre sitôt les dernières notes de son set jouées.
Si ça ce n’est pas de la disponibilité, on n’y connaîtra définitivement rien.

La soirée débutait on ne peut mieux et quelques minutes après, la tête d’affiche apparaissait.
Les premiers samples de « Ghouldiggers » se faisaient entendre et un écran géant diffusait les images du clip.
Les musiciens, fabuleux de bout en bout du concert, donnent tout, dans une ambiance surchauffée et restent tout en puissance avec un professionnalisme sans faille malgré les circonstances.
Car le père Jourgensen, lui, avait un mal fou à se mouvoir ou à se décrocher de son micro. Cherchant ses appuis et parfois même ses mots, les rares fois où il arrivait à chanter plus fort que le playback n’a donné qu’une sorte de beuglement inaudible comme on a pu l’entendre lors du massacre de « Lies lies lies ». Et visiblement, le show de la veille à Sélestat était du même tonneau.
En gros, par rapport à ce qu’on a vu à 17h, le chanteur s’était encore plus zombifié.
Quelle claque, et pas dans le bon sens du terme !
Difficile de savoir si le ressenti était de la peine ou du dégoût mais vraiment, on était tous en droit d’attendre autre chose.
Au bout de trois quart d’heure, Jourgensen quittait la scène en titubant escorté par deux personnes de la sécurité.
Mouais, il avait raison, le manager : « C’est pénible »… On confirme !!!

C’est le speaker tout penaud qui est venu affronter la foule en leur annonçant que Jourgensen avait été emmené d’urgence à l’hôpital… semblerait-il d’une « déshydratation ».
A chacun son opinion.

Sur la page facebook du groupe, le surlendemain, Jourgensen promettait de revenir à Paris pour se racheter…
Et si c’était la tournée de trop ?
Et si c’était trop tard ?
Non, on ne brûlera pas une idole : ce n’est pas à cause de ce concert que les albums de Ministry deviendront mauvais.

Si le retour du groupe à Paris venait à se confirmer, pour pa part, je tiens à voir la revanche qu’il nous a promise.

Wait and see !

Grand merci à Roger et à Base Prod.

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2 commentaires sur “Djerv + Ministry (Paris, le Bataclan, 28 juillet 2012)”

  1. 1

    Je suis certaine qu’il y aura revanche de sa part …..

  2. AvatarMetalfreak
    Posté: 1st Août 2012 vers 21 h 02 min
    2
    commentaires actuellement

    On l’espère en tous cas : vu le degré d’adoration que j’ai pour Ministry, ça me ferait chier que ce concert soit le dernier souvenir live que j’aurai du groupe en général et de Jourgensen en particulier que je suis depuis que j’avais acheté le maxi « No devotion » des Revolting Cocks alors que je n’étais encore qu’au lycée (c’est dire si ça date) !
    En tous cas, par respect pour les fans, ce serait normal qu’il nous (re)fasse un show digne de lui à Paris !
    Et j’y serai, j’y viendrai depuis Grenoble, quitte à poser des congés !

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