Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10

Adrian est de retour !
Oui, Adrian… la mascotte de Running Wild… Et avec elle le retour d’un groupe – ou plutôt d’un Rock ‘n’ Rolf – qu’on n’avait plus entendu dans une telle forme depuis… pfiouuuu… facilement « The rivalry » en 1998.
Depuis, il faut reconnaître que la bande de pirates n’a pas sorti d’albums franchement bandants : celà ne tient qu’à moi mais entre les carrément mauvais (« Rogues en vogue » (2005) ou « Shadowmaker » de l’an dernier) et les moyens (« Victory » (2000) ou « The brotherhood » deux ans plus tard), ça faisait belle lurette qu’on n’attendait plus grand-chose de Running Wild.
Là, pour le coup, les petits gars de la marine, le bateau coulait allégrement ! Et pas vraiment de titres suffisamment accrocheurs en guise de canot de sauvetage.
Pour avoir adoré contre vents et marée des titres comme « Conquistadores », « Into the arena », « Marooned », « Bad to the bone » ou autre « Masquerade », l’écoute des derniers albums du groupe ressemblaient plus à une frustration d’ancien fan qu’autre chose.

Là, avec ce « Resilient », le navire reprend le cap vers des horizons bien meilleurs.
Et purée, ça fait plaisir : si on est aux antipodes de « Gates to purgatory » ou « Branded and exiled », on se rapproche franchement des « Death or glory » (1989), « Blazon stone » (1991) ou « Pile of skulls » (1992).
Il est même fort à parier que bon nombre de fans déçus depuis quelques albums reviendront au galop pour suivre à nouveau les aventures de Rolf Kasparek.
En dix titres (douze pour l’édition limitée), on se réconcilie avec (ce qu’il reste de) Running Wild : à nouveau flanqué de Peter Jordan aux guitares, Rock ‘n’ Rolf renoue avec le son qui avait fait son succès à l’époque. Finies les errances catastrophiques de « Shadowmaker » et place à « Resilient ».

Enfin, à nouveau, Running Wild nous sort son lot de riffs simples mais efficaces illustrant des compositions accrocheuses et entraînantes, avec des refrains souvent excellents, points communs de tout cet album.
Revisitant le Running Wild de la période pré-« Pile of skull », cet album présente des titres véloces (« Soldiers of fortune », « Adventure highway », l’énorme « The drift », « Fireheart »), d’autres plus heavy (« Resilient », « Run riot » ou « Down to the wire »), ou plus hard rock comme le superbe « Desert rose » ou « Crystal gold », très typés eighties.
Et que dire du morceau de bravoure clôturant l’album ?
« Bloody island » et ses dix minutes nous emmène à nouveau sur la mer avec son intro calme sur fond de ressac marin et de chœurs de pirates, suivi d’un morceau heavy et épique à la « Battle of Waterloo ».

En bref, Running Wild revient en pleine forme avec ce « Resilient » de très bonne facture.
Difficile de se prononcer sur la production, ayant reçu cet album en mp3, mais cet album est une excellente surprise pour tout fan du groupe.
J’en connais chez Lonewolf qui vont tout particulièrement apprécier ce retour en grâce !

Tracklist :

1. Soldiers of Fortune (4’26)
2. Resilient (4’42)
3. Adventure Highway (4’18)
4. The Drift (4’47)
5. Desert Rose (5’18)
6. Fireheart (4’41)
7. Run Riot (4’33)
8. Down to the Wire (4’03)
9. Crystal Gold (4’27)
10. Bloody Island (9’56)
11. Payola & Shenanigans (bonus)
12. Premonition (bonus)

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