Note du SoilChroniqueur (Arno) : 7,5/10

En seulement deux albums, Infernal Torment a marqué durablement la scène death metal danoise mais aussi internationale. Le quintette avait frappé très fort dès 1995 avec « Man’s True Nature » : pochette provocante, fascination pour le sexe violent, la mort brutale et la perversion sous toutes ses formes, gueules patibulaires, autant d’éléments qui ne pouvaient que faire travailler l’imaginaire et retenir l’attention.

Si « Birthrate Zero » n’atteint pas le sommet de brutalité qu’était son prédécesseur, ce qui en faisait un concurrent direct de Cannibal Corpse, il n’en reste pas moins un solide album de death lourd et épais, un poil indigeste sur la longueur (près de cinquante minutes) mais qui préfigure la voie qu’empruntera Illdisposed par exemple : du groove, du groove et encore plus de groove.

Outre le fait que le riff d’ouverture (« The Razor Twist ») appartient sans doute aux meilleures introductions d’albums, on retiendra surtout la profondeur du growl de Scott Jensen, les blasts de l’époque, l’accordage bien grave des instruments et une ambiance globale noire de chez noire parfois illuminée de solos limpides.

Plus culte que réellement excellent, la réédition de « Birthrate Zero » se savoure telle la fameuse madeleine. C’est l’occasion de se replonger un instant dans le death européen du milieu des années 90, cette période où des choses restaient encore à inventer, où des tabous pouvaient encore sauter.

Tracklist :

1. The Razor Twist
2. Product of Society
3. Birthrate Zero
4. The End of Civilization
5. 443556
6. Murder the World
7. Race
8. Eliminate
9. Inhaled
10. Fuck the Whales

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