Angry Nation – The Fail Decade

Le 20 juin 2016 posté par Bloodybarbie

Line-up sur cet Album


  • Wolfgang "Wolf" Süssenbeck : Chant
  • Walter Oberhofer : Guitare
  • Alessandro Vagnoni : Basse, Batterie

Style:

Death/Thrash Metal

Date de sortie:

20 juin 2016

Label:

Wolfblood Records
Note du Soilchroniqueur (Willhelm von Graffenberg) : 7.5/10
La colère, ce péché capital et sentiment dont on devrait tous se sentir investis en ces périodes troubles. Une nation entière en colère… En tous cas, c’est le nom qu’arbore le trio autrichien Angry Nation, qui nous propose son premier album The Fail Decade.

Des gens en colère, on en voit dans tous les coins, ça fleurit de partout. Des coléreux, des colériques, des chroniques, des permanents, des rebelles, des faux rebelles, des engagés, des poseurs… Angry Nation, c’est davantage du colérique énervé. Peut-être que le cursus un peu foireux du fondateur Walter Oberhofer y est pour quelque chose : entre créations de groupes et fins de ceux-ci pour cause d’abandon des autres membres, le retour en selle sans être désabusé après 15 années de dégout a dû en être impacté. Le contexte politico-social (entre autres en Autriche, débarrassée depuis peu de son leadership national-socialiste) de la décennie passée a également bien dû peser tant sur le nom du groupe que sur le titre de cet album, annonçant le renouveau d’un projet pour Walter, qui a opté également pour un artwork montrant unskull de samouraï agrémenté de régulateurs industriels de jauges (le mix entre tradition et modernité, à l’instar de cet album) designé par Kewin Miceli, petit français qui a planché sur ceux de Sepultura, Cradle of Filth ou encore Darkside (précédent projet auquel Walter a participé).

https://www.facebook.com/10719368228184 … 037578293/

Le fondateur n’en est pas à son premier pucelage et ça se sent. Musicalement, on est dans un Thrash mâtiné death, très mâtiné en fait, et plus noir que la table qui accueille l’ami Ricoré, dans la matinée, n’est jaune. Pourtant l’album ouvre sur un orchestre à cordes en tremolo et pizzicati, chose assez rare pour du Thrash (je vous l’avais dit : mix entre tradition et modernité), orchestre qu’on remarquera en filigrane sur diverses pistes (sauf de manière évidente sur l’intro de « Weapons of Mass Migration »). Suite à cette ouverture, on entre dans le vif (et le violent) du sujet qui reprend le thème entendu dans cette intro d’album, pour un morceau bien lourd et teinté d’influences slayeriennes. Cette incidence se ressent principalement sur les soli, les riffs étant davantage dans l’agressivité et la lourdeur death que chez nos camarades du Big 4. Malgré tout la mélodie reste un élément fondamental dans ce flot de violence ciselée au couteau de chasse essuyé sur un treillis. En bref, ça tape fort, mais ça caresse aussi.

https://www.youtube.com/watch?v=2Njwd0TkBuI

Chose « rigolote », ce premier titre narrant les études de Darwin et sa théorie de l’évolution se voit de suite pourri par le suivant qui évoque l’extinction de la société par son processus d’autodestruction, les explications s’ensuivent par les 3ème et 4ème pistes de l’album, morceau éponyme puis « Weapons of Mass Migration ». Et quand « Nemesis illuminatia » (avec piano et chœur d’hommes en renfort) enfonce le clou de l’explication de la régression de la société sur la croix de la connerie humaine – quel magnifique Pinterest fait en peau de chagrin – « Visionaires Apocalypse » remet une couche de peinture rouge et noire sur la croix – oui, je sais : Jeanne-Mas les métaphores et calembours alambiqués. L’enterrement se fait sur la reprise (bien foutue et originale) du ô combien célèbre « Live and let die » des Wings (Paul McCartney… mais siiii, vous saveeeez : le sous-fifre de Kanye West…), déjà repris par les Guns il y a quelques… décennies.

Si le sujet de fond est intéressant et l’approche musicale fort sympathique pour le Diable, pas franchement de modernité dans la musique, en tous cas dans le sens de la nouveauté : ça reste du Death/Thrash mélodique et bien foutu sur un bon album puissant et furieux, mais pas plus mémorable que ça malgré ce que l’introduction laissait présager, rien de franchement marquant si ce n’est la rage inhérente, hélas.

A écouter quand on est bien sur les nerfs, et pas en colère de mouche.

Tracklist:
1. The Descent of Men (5:38)
2. Society Extinct (5:58)
3. The Fail Decade (6:10)
4. Weapons of Mass Migration (5:58)
5. Nemesis illuminatia (5:54)
6. To protect and serve (4:28)
7. Into the Siren’s Well (6:22)
8. Blood Money (4:19)
9. In the Name of the Race (5:27)
10. Visionaires Apocalypse (2:21)
11. Live and let die [Wings cover] (2:47)

Facebook: https://www.facebook.com/Angry-Nation-1071936822818415/
Autre Facebook (cherchez pas à comprendre…): https://www.facebook.com/Angry-Nation-P … 822818415/
Site officielhttp://angry-nation.com/
Youtube: https://www.youtube.com/channel/UConEsq … XnY4S5cozg

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