Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10

“Il est l’heure d’aller au pieu” (Dracula)
Décidément, plus j’écoute le nouveau et deuxième album de Sanity’s Rage, plus je me demande si un metalleux Belge n’est pas un Suédois qui cherchait la Californie et qui ne l’a jamais trouvée…
Treize ans après leur premier album “You are what you swallow” (2012), la formation Belge Sanity’s Rage, qui comptait jusqu’à trois ex-Cyclone il n’y a pas si longtemps que ça, nous envoie cette pure déflagration sonore qui réconciliera définitivement les fans des groupe de la Bay Area (Slayer, Testament, Megadeth en tête…) avec ceux des In Flames ou At The Gates.

En effet, Sanity’s Rage combine très bien le côté agressif du thrash metal et les envolées mélodiques du death metal… euh… mélodique !
C’est que ça riffe sévère chez le quintet Belge : cette urgence calculée sur fond de riffs puissants et tempos rapides, sur lesquels se greffent un chant éraillé et agressif, ça donne déjà le ton.
Et ensuite viennent les refrains, plus posés, sur lesquels les solos de guitares font des apparitions remarquées, ça donne énormément de reflief à l’ensemble.
Et en ça, Sanity’s Rage fait très fort : le groupe semble avoir trouvé la recette pour se montrer accrocheur dès la première écoute.
Et l’ensemble se déroule tranquillement avec, comme point d’orgue, un “Reeducate the masses” à haute intensité finissant tranquillement au piano.

Tu te dis que le dernier titre, qui atteint les sept minutes, va terminer un album quasi parfait en trombe.
Et là, non !
On se prend une ballade qui contraste totalement avec tout le reste de l’album.

Et là, deux choses :

• Pourquoi une ballade en fin d’album ? Avec la dynamique générale de tous les autres titres, ole contraste est trop grand !
• Pourquoi si long ? Si ce titre avait été place en milieu d’album, ça permettait de casser la dynamique certes, mais c’était surtout l’occasion de repartir tambour battant pour la suite de l’album…

Bref, je ne comprends jamais le choix qu’ont certains groupes de thrash de finir un album intense de façon aussi sucrée…

Malgré tout, tous les autres titres sont de pures bombes à haut potentiel dévastateur.
Que ce soit “Measure of guilt”, parfaitement introduit par l’instrumental qui monte crescendo “Only madness remains”, “When the sharp things come”, le long “Sanity’s rage”, les très instenses “Blood calls for blood” et “Reeducate the masses” ou le plus heavy “The final exhibition of pain”, tous apportent un petit quelque chose d’addictif à cet album.
D’aucuns pourraient reprocher à ces titres d’être un rien trop homogènes, mais l’ensemble passe comme une lettre à la poste !

Bref, un album rageur au possible au service d’une foultitude d’influences bien digérées.
On se regale !

Tracklist :

Only Madness Remains (Instrumental) (1:45)
Measure Of Guilt (4:27)
When The Sharp Things Come (4:48)
Sanity’s Rage (6:55)
Blood Calls For Blood (3:58)
Nothing Sacred Will Hold (4:06)
The Dead Don’t Run (4:26)
The Final Exhibition Of Pain (4:34)
Reeducate The Masses (5:16)
Sanity Lies In Ruin (7:02)

 
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