Atlantyca, Maxime Putigny (bassiste)

Le 26 septembre 2012 posté par celtikwar

 

Bonjour, je suis Celtikwar du webzine Soilchronicles et je vous remercie du temps que vous nous accordez.

Maxime Putigny (basse) : Salut Celtikwar, c’est nous qui te remercions de pouvoir dire quelques mots aux lecteurs de Soilchronicles à propos de notre album.

– Est-il possible de faire une petite présentation d’Atlantyca, afin que tous nos lecteurs vous connaissent?

Bien sûr ! Julien (Putigny, guitare) et moi jouions depuis longtemps ensemble dans divers groupes. On enregistrait parallèlement quelques démos, avec une batterie programmée. Nous avons envoyé la dernière à Alain Ricard (Brennus Music). Il s’est montré intéressé par un éventuel album. C’était à l’été 2009, il me semble. Depuis cette date, nous avons travaillé sur ce qui allait devenir « To Nowhere and Beyond ». Nous nous sommes mis en quête de trouver le batteur idéal. Et très honnêtement, on ne pensait pas tomber sur quelqu’un comme Laurent (Falso), à quelques kilomètres de chez nous ! Un ami nous l’a présenté. Ca a tout de suite collé, tant sur le plan humain (ce qui était pour nous de loin le plus important) que musical. On a donc refait des démos avec lui et les compositions ont vraiment pris une nouvelle tournure. Je dirai que cet album n’aurait jamais été comme ça sans Laurent. Cette rencontre a été décisive. On est ensuite entré dans la phase d’enregistrement. On a pris trois jours en septembre 2010 au studio de l’Hacienda (Tarare) pour enregistrer la batterie et les percussions. Le reste a été fait dans le studio de Julien, qui est ingénieur du son, en octobre. Puis les chanteurs ont enregistré leurs parties. Julien a mixé l’album au printemps-été 2011. Il a été masterisé en novembre par Andy Van Dette au studio Masterdisk à New York. Il a travaillé avec Rush, Deep Purple ou encore Porcupine Tree. Nous nous sommes occupés de l’artwork nous-mêmes, en utilisant notamment les photos d’un ami. L’album est sorti chez Brennus le 11 mai 2012. Germusica s’est occupé de la promotion en Europe.

On tient d’ailleurs à remercier la Région Rhône-Alpes qui nous a soutenus pour ce projet, sans aucune considération de style ou de langue.

 

– Vous avez fait appel à d’excellents chanteurs pour votre premier album  » To Nowhere and Beyond », comment les avez vous choisis…

Je pense que quand un guitariste, bassiste ou batteur compose une chanson, il a une voix dans la tête qui est rarement la sienne (et parfois, tant mieux !!!!). Quand Julien a composé « Standard Man », il avait la voix d’Andy Kuntz en tête. Egalement, la première fois qu’il m’a fait écouter « Underworlds », je lui ai dit qu’Andy serait parfait pour ce titre. Il m’a alors expliqué qu’il l’avait écrite pour sa voix ! Idem avec Edu Falaschi sur « Nowhere and Beyond » et Paul Shortino sur « My Road ». Nous avions cherché un chanteur pendant l’écriture de l’album. On a fait plusieurs essais. Mais ça n’a pas collé humainement et musicalement. Nous aurions pu enregistrer les titres avec un chanteur moins bon. Mais il aurait été vraiment dur moralement de se dire « mince, ce titre aurait pu être tellement mieux avec celui pour lequel il a été composé… » Alors on en est arrivé à la conclusion : et pourquoi pas tout simplement leur demander ? Après tout, qui ne tente rien n’a rien ! Ce sont des chanteurs que nous adorons depuis des années. Julien et moi sommes fans d’Andy Kuntz et de Vanden Plas depuis « The God Thing ». Nous l’avions rencontré il y a une bonne dizaine d’années après un concert et savions donc que c’était également quelqu’un d’une infinie gentillesse. Idem pour Edu Falaschi. Pour Paul Shortino, je connaissais le personnage pour son travail avec Quiet Riot et Rough Cutt. Mais j’ai surtout craqué sur son album solo de 2009, « Chasing my Dream ». Et quand j’ai écrit « My Road », c’était avec cette voix éraillée si caractéristique. Pour David Steele, nous cherchions quelqu’un avec un timbre à la fois moderne mais également avec un côté Hard US des années 80-90. Dans les albums de Mötley Crüe, Def Leppard ou Bon Jovi, on voyait souvent son nom, pour les chœurs. On a d’abord essayé un titre avec lui… et il nous a bluffés !

Aujourd’hui, on pense qu’on a fait le bon choix car des critiques (de magazines ou de personnes qui ont acheté l’album) ont justement aimé la diversité des voix et le fait qu’on ait voulu vraiment mettre à l’honneur ces chanteurs. Donc pour répondre à ta question, si deuxième album il y aura, ce qu’on souhaite bien entendu, ce sera sûrement avec la même formule. Elle nous permet de ne pas nous limiter dans l’écriture et d’aborder plusieurs atmosphères. Ce qui est, à mon sens, l’un des aspects de la musique progressive.

– Enregistrer avec des personnes comme Edu Falaschi, Andy Kuntz et Paul Shortino doit être un rêve qui se réalise non?

Oui, tu ne peux pas imaginer à quel point ! C’est incroyable de voir des personnes que tu respectes au plus haut point aimer ta musique et s’impliquer comme si c’était la leur.

– Comment avez vous procédé pour les paroles, leurs avez vous laissé libre choix, ou aviez vous des directives à leur donner ?

Pour cet album, on voulait vraiment que chacun puisse faire ce qu’il souhaitait. Julien a été libre pour ses parties de guitare, Laurent a fait ce qu’il voulait des chansons et moi de même pour la basse. Julien et moi avons écrit les textes. Mais de même que pour les mélodies vocales, les invités étaient totalement libres de faire ce qu’ils voulaient en se basant sur nos démos ! Mais au final, peu de choses ont changé.

– Il ne doit pas être facile non plus de savoir quel titre correspondra le mieux à quelle voix. Connaissiez vous déjà les chanteurs avant d’écrire les chansons ce qui vous a permis de les jouer pour que coïncide parfaitement, ou aviez déjà des titres pré écrit alors que vous n’aviez aucunes idées de la voix qui allait l’accompagner?

Comme je te l’ai dit plus haut, on savait quelle voix ou quel type de voix conviendrait à tel titre. En tout cas, tout sauf ma voix !

– Vous avez eu déjà quelques retours par la presse, plutôt de bonnes critiques non ? Même à l’étranger, qu’en pensez vous?

Pour l’instant, on a effectivement de bonnes critiques (magazines, webzines, radios), surtout à l’étranger d’ailleurs. Les chroniques des magazines Rock Hard (Ger), Heavy (Ger), Rock it ! (Ger), Eclipsed (Ger), Fireworks (UK), Fan (Ger), Scream (NO) et iO Pages (NL) ont été excellentes. Mais celle qui nous a le plus réjouis vient du magazine anglais Classic Rock, qui nous a mis à l’honneur dans la catégorie « progressif » et a dit des choses vraiment géniales sur l’album.

– Si vous étiez disquaire et que vous deviez présenter à un connaisseur  » To Nowhere and Beyond » que lui diriez vous pour le convaincre de la qualité de votre opus?

C’est une question ardue car c’est toujours difficile d’avoir du recul sur sa musique ! Je ne vais peut-être donc pas parler de la musique (chacun s’en fera sa propre opinion) mais plutôt de notre démarche. Je dirai que c’est un album honnête. En tout cas, on a essayé d’être sincère. D’abord au niveau du son. On n’a pas triggé la batterie, recalé, édité… On voulait que le son soit le plus organique possible. C’est juste nous derrière nos instruments. Pas de triche.

Ensuite, on est allé à contre-courant de certaines formations en délaissant l’aspect technique. Il y a peu de solos, encore moins de claviers et de démonstrations. On s’est juste concentrés sur les chansons, les mélodies vocales, les harmonies, les arrangements et les paroles. Notre but était avant tout de faire briller les chanteurs et créer une atmosphère aux morceaux.

Enfin, même si ça paraît banal de le dire, c’est également une aventure humaine, qu’elle soit avec les invités, entre nous, ou avec Alain et Julien de Brennus et Birgitt de Germusica. Et même si ça été aussi du stress, on s’est au final bien éclatés à faire cet album !

Je dirai donc à cette personne que notre démarche est sincère. Le mélange entre du métal et du rock, la variété des genres et des chanteurs, le son naturel, la dynamique conservée au mastering, l’absence de démonstration technique ne sont peut-être pas à la « mode » mais c’est ce qui nous plait. Et le fait que des personnes aiment ces aspects est absolument génial !

– Est il possible de faire un Track by Track de vos chansons, avec pour chacune une petite histoire, ce qu’elles vous inspirent, vos sentiments, une anecdote lors de l’enregistrement, … Enfin tout ce que vous voulez bien nous en dire.

Impulse : l’instrumental de l’album. Julien et moi l’avons écrite en quelques jours avec deux petits amplis ! On l’a ensuite donnée à Laurent avec pour consigne : « éclate-toi et explose tout »… Et il l’a fait !

Standard Man : notre morceau préféré de l’album. Andy Kuntz est incroyable dessus. Même lui qui est si humble a dit qu’il était « assez fier » de sa performance ! Je crois qu’on va se souvenir longtemps tous les trois de la chair de poule qu’on a eue la première fois qu’on a écouté Andy chanter ! C’est un titre orienté métal progressif mais avec de nombreuses parties rocks et acoustiques. Andy a modifié certaines paroles pour les rendre encore plus poétiques.

Nowhere and Beyond : le titre le plus direct et le plus puissant de l’album. On l’a voulu très simple et accrocheur. Edu est agressif dessus. Laurent joue très fort, surtout dans le deuxième couplet où les toms basses sont énormes.

Beyond Infinite : On a voulu faire une intro étrange avec une ambiance orientale, des percussions (darbouka, udu). Julien à joué de deux instruments orientaux, du oud et du saz. Puis on enchaîne sur un titre metal, très direct aussi. C’est le plus vieux titre de l’album. C’est à la base l’un de ceux envoyés à Brennus en 2009 mais il a été très retravaillé, notamment par Laurent pour ajouter ce côté un peu « tribal ». C’est le premier titre enregistré avec David Steele et ce qu’il fait à la fin est incroyable !

Eternity : l’une des deux ballades de l’album et le deuxième titre avec David Steele. Là-aussi, c’est un morceau simple, acoustique au début, rock à la fin. Il a fait des harmonies vocales qui me font penser au Queen des années 70.

Time after Time : un titre plus métal, lourd et moderne. On a travaillé avec une chanteuse américaine nommée Michelle. Elle a une voix cassée qui va avec le titre. Le fait qu’une femme chante contraste bien avec les guitares super grasses.

My Road : La seconde ballade de l’album. Elle s’énerve un peu ensuite mais ça reste un titre teinté 70’s. Elle a un peu changé par rapport à la démo : on a mis des percussions, de la guitare slide et de la nashville, la section médiane a évolué, Shortino a modifié le second couplet et le dernier refrain, Julien a improvisé le solo de guitare… Les textes n’ont pas bougé.

cEvilisation : un titre direct, énergique, avec un break un peu plus prog’. Le refrain est très accrocheur, dans l’esprit de « Nowhere and Beyond ». David est impressionnant de puissance dessus.

Underworlds : c’est le seul titre dont les paroles renvoient à quelque chose de précis, en l’occurrence le mythe d’Orphée et Eurydice. Il dure 9 minutes et c’est de loin le morceau le plus progressif de l’album. Il y a beaucoup de parties qui s’enchaînent, de nombreuses couches de guitare, des chœurs… Les personnages de l’histoire sont « joués » par Andy Kuntz (Orphée), Edu Falaschi (Aristée) et une chanteuse américaine nommée Tara (Eurydice et Perséphone). C’est un titre que l’on aime énormément et qui est aussi apprécié des critiques et de ceux qui ont acheté l’album. Etrangement, malgré ses 9 minutes, on ne se lasse pas de l’écouter, car il est extrêmement varié. Il passe par plein d’ambiances différentes, pour finir sur des chœurs énormes dans un refrain puissant à la fin. Une sorte d’explosion finale.

Je vous laisse les derniers mots pour conclure.

Tout d’abord, un grand merci à Soilchronicles de promouvoir les nouveaux groupes. On tient également à remercier ceux qui ont lu ces lignes et qui se sont intéressés à l’album. On espère sincèrement qu’il vous a plu !

 

http://www.atlantyca.eu/

https://www.facebook.com/pages/Atlantyca-official/199410403418313

Photos fournies par le label Brennus Music pour la promotion des artistes.

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