En cette veille de printemps les légendes du Doom SAINT VITUS débarquent à Lyon pour défendre leur album « Lillie F65 ». Les quatre lascars du doom semblent totalement détendus, se baladant entre la salle et le bar, allant même jusqu’à manger au restaurant du Ninkasi en se mêlant à la foule. Ceci promet une belle soirée.

 

Par Olive Yeah, photos et report !


C’est au power trio américain MOS GENERATOR que revient l’honneur d’ouvrir les hostilités. Le groupe distille un mélange de stoner et rock des années 70 très connoté Black Sabbath. Même si la musique proposée n’a rien de vraiment original, le combo balance des compos pleines de groove et bons gros riffs qui décrassent les conduits auditifs. Il est tout de même bon de préciser pour la petite histoire que le chanteur n’est autre que Tony Reed, producteur du dernier album de SAINT VITUS.

 


Le temps d’effectuer le changement de plateau, les lumières s’éteignent et « Vertigo » (l’instrumental de « Lillie F65 ») signale l’entrée de SAINT VITUS sur scène. Le temps de se mettre en place, de boire une gorgée de Jack Daniel’s et « Blessed night » est la première déflagration que nos oreilles vont prendre plaisir à encaisser.
Premier constat, Dave Chandler est en grande forme, le guitariste est toujours aussi expressif et nombreuses mimiques ravissent les photographes (dont votre serviteur). Wino quant à lui, le plus souvent scotché à son pied de micro, déverse ses vocalises avec toute la hargne et la noirceur qui convient si bien au doom. Mark assure le boulot à la basse en restant sagement dans son coin alors que Henry le nouveau batteur cogne avec force et possède un jeu particulièrement visuel et expressif.


Les titres de « Lillie F65 » passent sans aucun problème l’épreuve du live, preuve en est de « Let them fall » que le public reprend en cœur et surtout l’excellent « Bleeding ground ».
La setlist est démentielle, nous avons droit à « War is destiny » ainsi que « Thirsty and miserable », reprise de BLACK FAG jouée avec une fougue et une puissance rarement vue. Je pensais avoir déjà pris plusieurs salves en pleine face lorsque Wino annonce « Patra » et enchaîne sur « The troll ».


Dave, sorte de Gandalf tatoué de la guitare électrique, distille des solos de folie, guitare derrière la tête, guitare avec les dents, wha wha endiablée, une leçon de guitare grande classe.
Le plus marquant est la communion avec le public, SAINT VITUS est heureux d’être sur scène et cela se sent. Dave et Wino dialoguent avec la foule, les regards complices en disent long sur cet état d’esprit malheureusement trop rare. Un exemple que devrait suivre beaucoup de groupes qui semblent blasés sur scène. SAINT VITUS est là pour ses fans et la symbiose est parfaite.


« Dying inside » et « Born too late » clôtureront cette messe doomesque à souhait, Dave Chandler descendant de scène pour jouer dans la foule et faire sortir des notes improbables de sa guitare avant de terminer par un long larsen. Le guitariste repose sa guitare sur scène alors que lui reste dans la fosse au pied la scène les bras sur les retours en tête baissée.


Le dernier larsen se meurt et le guitariste relève la tête, se retourne, file directement au bar prendre une bière et parler avec le public.
SAINT VITUS, c’est aussi ça : des musiciens humbles, abordables, partageant tout avec leurs fans. Wino aussi est dans la foule se laissant prendre en photo et signant vinyles, T shirt, ticket de concert.
En superbe soirée que l’on peut résumer avec ces mots : Dooooom, complicité, partage, humilité, simplicité.
Longue vie à Saint Vitus.

SET LIST :
Blessed night
I bleed black
War is detiny
Look behind you
Let them fall
Bleeding ground
Patra
The troll
Waste of time
White stallions
Thirsty and miserable
Dying inside
Born too late

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