(Kry)Après une très courte nuit, encore une fois (cf. Wacken !), pas trop froide fort heureusement mais où les voix se seront échauffées. Même si nous ne sommes pas en terre germanique, cela n’aura pas empêché certains français de chanter des refrains allemands à tout tête et de profaner des insultes mysogines à tire la rigot ! Bref, essayons d’être de bonne humeur de bon matin même si on a envie de couper des têtes, de plus la journée va être très longue ! Et pour commencer cette journée, rien de mieux que Lethal Mind pour remettre la pèche ! Un petit thrash bien monté, ça fait toujours du bien. Le groupe parisien bénéficie d’un son assez convaincaint et d’une technique qui l’est tout autant. La voix du chanteur reste un atout et se rapproche grandement de celle du chanteur de Wolfpack Unleashed (bon point pour eux). Le groupe est à l’aise sur scène et parvient à beaucoup bouger alors qu’il n’a que peu d’expérience. Les morceaux joués, issus en grande partie de leur démo A thousand Voices sont puissants et techniques (surtout à la basse). Le show est court, comme tous les autres sur la scène découverte, mais ce concert aura permis aux gens de Raismes de se réveiller et de venir zieuter ce groupe d’avenir ! Une fan aura même jeté un string léopard sur un membre du groupe ! Ah … le succès est proche ! (interview du groupe disponible dans la section Interview.
(Bodom)C’est aux français de que revient le privilège d’ouvrir cette journée dominicale. Et là, je vais encore passer pour le méchant de service … Non sérieusement, la prestation fut un tantinet poussive, il faut bien l’avouer. Le groupe, d’une quasi immobilité (les quelques postures clichées de sa chanteuse ne parvenant pas à sauver la mise) enchaine les titres d’un répertoire de guilleret-metal ma foi fort convenu : insuffisant pour éveiller les festivaliers émergeant à peine des bras de Morphée et qui préfèrent flâner ça et là entre les stands du marchandising. Le petit souci avec Syrens Call, c’est que je les découvrais en live après les avoir entendu il y à quelques années déjà … et les progrès ne sont pas flagrants. Quasiment dix années au compteur et une musique trop conventionnelle et manquant trop nettement d’ambition pour prétendre à autre chose qu’à des ouvertures de festivals (l’imparable prestation d’After Forever en soirée ne fera que conforter se sentiment). C’est dommage il y a du potentiel mais il se retrouve sous exploité. Allez un petit effort que diable !
(Omega) Mais voici que revoilà nos p’tits Australiens! Oui oui, ceux qui ont enchaîné du rock à tout va pendant une petite heure hier…! Cette fois-ci, ils sont venus pour nous interpréter les titres des papys du hard rock, les Guns ‘n Roses. Voilà que rapplique la foule, encouragée par un timide rayon de soleil. Mon avis sera sans doute assez peu fondé, ne connaissant pas parfaitement la discographie des Guns mais si je vous dis que l’ambiance était au top, vous pourrez me croire! Le public à l’air d’être de l’avis que le show est bon, les fans des Guns ont l’air plutôt contents (comme moi), ce qui semble encourager Lex, encore plus en forme qu’hier. Une bonne dose de hard rock dans les oreilles, le soleil au-dessus de ma tête, il ne m’en faut pas plus pour être convaincue. Les avis qui arrivent semblent me rejoindre, et ‘est tant mieux! On n’est jamais à l’abris de passer un bon moment…! 

(Bodom) Il est approximativement xxHxx lorsque les vétérans de la journée (si je ne m’abuse) investissent la scène principale. Je parle bien sûr de Misanthrope. Son metal extrême mâtiné d’influences diverses et variées passe tout à fait l’épreuve de l’open air. Le groupe est à l’aise sur scène et même les incidents en début de show n’émailleront pas le sentiment général agréable de cette prestation, loin s’en faut : Jean Jacques Moréac offrant même aux nordistes un impromptu solo de basse pendant les ‘réparations’ nécessaires. Les français axeront logiquement leur set sur les albums récents mais nous auront bien évidement droit aux classiques de rigueur, ‘Bâtisseurs de cathédrales’ en tête. Ne connaissant que quelques titres à la base, je parlerais donc d’excellente découverte dans mon cas, même si, à la réaction du public, leur succès semble légitime. 

(Kry)Ah bah enfin ! Voilà le premier groupe de la journée que j’attendais impatiemment. Amphitryon ou le groupe passionant. Il est vrai que l’ensemble vocale est déjà un atout majeur à la base, mais en plus de cela le groupe se situe dans un contexte hellénique des plus intéressants. Le jour se couche à peine, le soleil est encore dans le ciel, mais quelques nuages le recouvrent de manière à laisser place à l’obscurité d’Amphitryon et à la voix raclée de Laurent. Seulement quelques rayons illuminent les visages radieux des nuées Sarah et Barbara. Les tenues solenelles rendent l’instant encore plus magique et je me verrais très bien en ce moment même marcher jusqu’au Parthénon pour rendre un culte aux Dieux. Je me perds dans l’espace temps tant je me sens entrée dans un autre monde. Les vingt minutes ne sont pas trop courtes pour moi car je n’ai plus la notion de temps. La set list est efficace et le magnifique morceau Pantheon nous offre un moment de jouissance musical. Les voix sont de toutes beauté, il n’y a pas de mot pour décrire un concert d’Amphitryon. C’est Amphitryon. Il faut le voir pour le croire. Alors jetez vous sur l’occasion de lire leur interview ou d’écouter leurs morceaux sur leur myspace. Interview disponible dans la section Interview.  

(Yann) Le magnifique show d’Amphytrion est déjà terminé et on se retourne pour After Forever qui débute pour l’un des set les plus remuants que j’ai pu voir d’eux. Le son est plutôt moyen et Discord (premier morceau de la set-list) plutôt mou et mal taillé pour commencer un show d’un groupe si puissant ne me plonge pas directement dans l’ambiance mais le retour de Mr. Sander Gommans (chant death/guitare) redonne le sourire. Il est heureux le bougre, un grand sourire l’illumine et il va pouvoir se déchaîner car la set est taillé pour lui. Et c’est maintenant que ça commence car entre« Yield to Temptation », « Beyond Me », « De-Energized », « Forlorn Hope » ou « Follow in the Kry » il n’y a pas photo le set est énorme ! Je passe de nombreux standards et surtout les deux derniers singles qui font baisser l’attention. Cependant Equally Destructive est très énergique et transmet un message fort que l’on ne peut nier ! L’ambiance est à son comble, on arrive à la fin du festival alors il faut en profiter !Les hollandais ont pris beaucoup de plaisir sur scène et en dehors. Les groupes ont senti cette ambiance familiale qui a régné tout le week-end. Plusieurs formations se baladaient dans le parc dont Therion. 

 

 

 

(Bodom)Il est maintenant grand temps de faire place au clou de la soirée. Le mythique Therion. Depuis la parution de « Gothic Kabbalah » et sa tournée promotionnelle en début d’année, le groupe a franchit un nouveau palier et gagné en cohérence scénique grâce à un visuel adéquat et un apport indéniable de ses quatre chanteurs, le grand Snowy Shaw, en tête. Ce concert sera l’occasion pour le public français de découvrir Thomas Vikström (ex-Candlemass), nouveau venu suite au départ récent de Mats Levén. Après plusieurs dizaines de minutes d’attente, ponctuées de chants et de toutes sortes de cris, Therion débarque enfin aux notes de ‘Der mitternachtslöwe’ enchainé sans temps mort part ‘Schwartzalbelheim’ et sa montée en puissance certaine.
Dans la fosse c’est déjà l’orgie. Et la suite du set va permettre de garder le public dans les mêmes dispositions : ‘Blood of Kingu’, ‘The falling stone’, ‘Wine of Aluqah’ … que du bonheur ! Petits moments de calme avec les magnifiques ‘Arrow from the sun’ et ‘Perennial Sophia’ et la machine s’emballe à nouveau avec un ‘Son of the sun’ des familles. Sans avoir l’égal ni le charisme du précédent chanteur, Vikström s’en sort néanmoins haut la main, alors que la tâche était loin d’être aisée. Sans faute également pour Shaw toujours impressionnant même sur ‘The perennial Sophia’ maintenant interprétée par ses soins. Les deux chanteuses sont également à la fête (aaaaaahhhh … Katarinaaaaaaa !!!). On comprend sans peine pourquoi Therion est maintenant passé au statut de bête de scène, même si cela s’est un peu fait au détriment du reste des musiciens. Quoique … la dextérité du père Niemann est toujours aussi déconcertante (les nouvelles compos, au feeling plus rock, lui laissant de la place pour les soli).

Pas tellement de surprise côté set-list, puisque celle-ci est peu ou prou identique au reste de la tournée, mais quand on juge de la qualité intrinsèque de cette dernière, qui s’en plaindrait. Même si, il est vrai, deux-trois surprises n’auraient pas été mal accueillies (on pense évidement à un petit ‘Siren of the woods’). C’est donc assez logiquement que l’on retrouve des classiques tels que ‘Seven secrets of the sphinx’, ‘Rise of Sodom and Gomorrah’ ou ‘Ginnungagap’ entrecoupés de titres du nouvel album (‘Son of the staves of time’ (miaaaaaaaaam), ‘Tuna 1613’).
Le seul regret notable concernera les problèmes techniques qui marqueront le show (quelques coupures de courant) retardant un peu le groupe qui devra hélas faire l’impasse sur le très beau ‘Lemuria’ et la reprise finale de rigueur. Le groupe reviendra sur scène pour un rappel composé de ‘Cult of the shadows’ et ‘To mega therion’, récompensé par un triomphe d’applaudissements. Conventionnelles mais tellement jouissives. Quoiqu’il en soit, les suédois auront une nouvelle fois marqués les esprits par un show de grande classe. Et cerise sur le gâteau, la disponibilité des musiciens après le concert prenant le temps de venir papoter avec les fans encore présent. La classe qu’on vous dit. On ne pouvait rêver meilleure clôture pour célébrer comme il se doit cette dixième édition d’un festival on ne peut plus sympathique.

Setlist Therion :
01. Der mitternachtslöwe
02. Schwartzalbenheim
03. The blood of Kingu
04. The falling stone
05. An arrow from the sun
06. Wine of Aluqah
07. The perennial Sophia
08. Son of the sun
09. Son of the staves of time
10. Seven secrets of the sphinx
11. Tuna 1613
12. Muspelheim
13. Rise of Sodom and Gomorrah
14. Ginnungagap
15. Lumuria (non jouée)
16. Cult of the shadows
17. To mega therion
18. Thor the powerhead (manowar) (non jouée)

Set List After Forever:


– Intro
– Diskord
– Estranged
– Come
– My Pledge 1
– Transitory
– Digital Deceit
– Energize Me
– Yield To Temptation
– Beyond Me
– De-Energized
– Equally Destructive
– Forlorn Hope
– Follow in the Cry

Set List Amphitryon:


Archéia
Theocracy
Paths of dementia
Pantheon
Phthonèros daimon

(Omega)Ouhaou, des Suisses sur scène! Gotthard, pour ceux qui l’ignorent, sont des hard rockeux, dans le genre lourd et posé. Si la prestation ne manque pas d’intérêt, elle reste en deçà de mes espoirs. A la question : « Qu’est-ce que t’en as pensé? » je réponds, inlassablement : « Ouais, pas mal, pourquoi pas? Mais faut aimer. » Bon ceci dit, ils ont du talent et ils ont roulé leur bosse, donc plutôt dans le genre très pros, ce qui, assurément, est un point positif!

Après la prestation remarquée de Koritni je me dis que plus rien ne peut m’atteindre… Et pourtant… Seraphim va me prouver le contraire. Le chemin pour venir jouer a sûrement été long (ils viennent de Taiwan), la chanteuse a beau mettre toute sa bonne volonté, la sauce ne prend pas. Les morceaux sont d’une longueurs étonnantes et je n’arrête pas de me demander quand cela va finir. Dommage dommage, j’ai toujours tendance à essayer de trouver un point positif dans un concert mais là c’est trop. Le concert se tire sur la longueur et quand enfin le set prend fin (après une dernière chanson qui a duré la bagatelle de quinze minutes!), la plupart du public semble soulagé… Quelle déception, à la fois pour le groupe et pour moi. Le talent est gâché par un je-ne-sais-quoi qui fout tout par terre…

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