Motocultor 2018 (Saint-Nolff, 17-18-19 août 2018)

Le 30 septembre 2018 posté par Metalfreak

Photos + report : SebLag

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Vendredi :

Après de longues heures de route me voici arrivé sur les terres Bretonnes. Pour ma part c’est une première. J’ai tellement entendu de bien sur ce festival que je me devais d’en juger. A peine arrivé sur le festival je m’empresse de me diriger vers la Supositor stage pour participer aux premières notes d’AUDN. Les Islandais arborent une tenue sombre mais sobre. Leurs black metal atmosphérique nous fait voyager à travers leurs univers. Le chanteur éprouve une telle fougue à hurler au micro, qu’il en devient rouge écarlate. La succession des titres montre une réelle montée en puissance. Ils bénéficient d’un son au poil ! Le seul bémol c’est que la formation joue en plein jour. Pour pouvoir rentrer entièrement dans l’univers du groupe, ces derniers auraient mérités une ambiance plus sombre. A revoir en concert ! Une des plus belles découverte du fest !

Audn

C’est donc parti de bon pied que je me dirige vers la scène principale pour retrouver Devildriver. Est-il vraiment nécessaire de présenter le leader du groupe ? Monsieur Dez Fafara a tellement donné au monde du métal qu’il me semble inutile de le présenter. A en juger le nombre de personne sous la tente, le groupe semblait attendu par beaucoup. Les morceaux cultes du groupe s’enchainent sans fausse note. Nous retrouvons des titres tel que « End of the line », « I could care less », « «Clouds over California ».Tous ces derniers restent des valeurs sures, mais le tube « sail » met la barre encore plus haute. Le seul souci que je peux trouver à cette prestation c’est qu’ils n’aient pas défendus leur dernier album en date en jouant de nouvelles musiques. En même temps ils ont juste misé sur des valeurs sûres… Dommage pour la prise de risque. Toutefois nous avons profité d’une presta carrée. Devildriver à fait le job!

DevilDriver

Maintenant place aux frenchies d’Ultra Vomit. Le public se recueil en masse sous la Dave mustage. Les Nantais sont des habitués du fest et la preuve est que le devant de scène est bondé. La formation joue souvent dans des grands festivals et nous démontre son aisance et son bien être sur scène. La foule reprend les refrains en cœurs. La dérision est le mot d’ordre, d’un set list fait pour que le temps passé en leurs compagnies soit le plus agréable possible. Une presta homogène et une foule très réceptive aux blagues du quator. Le temps est passé si vite ! Quel pied !
Setlist : Darry Cowl Chamber/ Les bonnes manières/Un Chien Géant/E-TRON (digital caca)/ Mechanical Chiwawa/Super Sexe /Calojira /I Like to Vomit/Takoyaki/Boulangerie pâtisserie/La Ch’nille/La Bouillie IV/Pipi VS Caca/Outro/Je collectionne des canards (vivants) /Rappel: Kammthaar/Quand j’étais petit (feat. Lemmy)/ Evier Metal.

Ultra vomit

Il est maintenant temps d’aller voir les américains de Ministry qui sont des références dans leur genre. C’est avant tout par curiosité que je me dirige vers la scène. Ils nous livrent un show bien travaillée avec en fonds des clips dénonçant certains système politiques. Désormais les américains s’en prennent directement à leur nouveau président. Nous le retrouvons d’ailleurs en poupée gonflable orné de croix gammée barrée. On n’arrête plus Al, qui parcourt la scène de part et d’autre. Le charismatique frontman se permet même de jouer de la guitare et de l’harmonica. Pour une première, je garde une très bonne image de cette prestation bien travaillé avec des guitaristes ultra charismatiques. Ils s’en sont tirés avec bien plus que les honneurs.
Setlist : I Know Words/Twilight Zone/Victims of a Clown/Punch in the Face/LiesLiesLies/We’re Tired of It/Wargasm/Antifa/ Just One Fix/N.W.O./Thieves

Ministry

Du death/black en veux-tu ? En voilà ! Les australiens de Belphegor sont une référence dans leur domaine. Ils n’ont plus rien à prouver tellement qu’ils sont bien rodés. Ils n’ont rien laissé au hasard. C’est ultra agressif ! Une presta propre…peut être même un peu trop pour un groupe de cette trempe…
Setlist : Sanctus Diaboli Confidimus/Totenkult – Exegesis of Deterioration/The Devil’s Son/Belphegor – Hell’s Ambassador/Swinefever – Regent of Pigs/Stigma Diabolicum/Conjuring The Dead/Pactum in Aeternum/Lucifer Incestus/ Baphomet

Belphegor

Le dernier groupe de la soirée commence avec une bonne vingtaine de minutes de retards. Nous avons largement le temps de contempler le décor assez décalé (canard gonflable, drapeau de couleurs etc…) Alestorm déboule en force avec un son loin d’être agréable mais les mecs en veulent et essaient de ne rien lâcher. Une déception pour ma part. Démentiel certes, mais j’ai ressentie une certaine lassitude (peut être due au son..). On m’avait dit beaucoup de bien de ce groupe, dommage !
Setlist : Keelhauled/Alestorm/Mexico/The Sunk’n Norwegian/No Grave but the Sea/Nancy the Tavern Wench/ Rumpelkombo/Hangover (Taio Cruz cover)/ Bar ünd Imbiss/ Captain Morgan’s Revenge/Drink/ Wolves of the Sea (Pirates of the Sea cover)/ Fucked With an Anchor.

Alestorm

Samedi :

Rien de mieux qu’un concert d’Hangman’s Chair pour bien commencer la journée. Les Parisiens sont venus défendre leur nouvel album en date « Banlieue triste ». Ils nous livrent un set parfait avec un rendu  tout simplement parfait pour les fans du genre. Ils jouent principalement des morceaux de leurs deux derniers albums. Vous l’aurez compris, cette nouvelle journée commence sur les chapeaux de roues.

Hangman's chair
A peine le temps de se remettre du somptueux show des Parisiens qu’il est temps de se précipiter à une autre scène pour regarder une réelle démonstration de puissance de Blockheads ! Les Nancéens nous offrent un live bien crade avec du gros bordel ! Un live de Blockheads se vit ! Une prestation complétement barrée. En gros du Grindcore comme on le fait si bien chez nous. Quel plaisir de voir un groupe se donner autant et recevoir autant du public. Ils nous ont livré un des moments fort du Motoc’ !
Setlist :Face Yourself, Make Up Your Mind /Awaken/ Follow The Bombs /Famine /Despair /Human Oil /Nothing Learned Yet/Borders /Already Slaves /Final Arise /Mc Dollars /Greed/Misery/Alienated/Black Heaps of Cinders/ Polymorphic/Perdition/ Silent/ Horned Totem/ Blind Machine/ Hide Your Face/ False/ Pro-Lifers/ Bastards/Horrified (Repulsion cover)/ All These Dreams.

Blockheads

La bande à Trevor déboule sur les planches Bretonne pour partager leur musique. Le leader ne tient pas en place et se déplace sur toute la scène. The Black Dahlia Murder  nous livre une presta sans faute avec une aisance déconcertante. Une bonne entrée en matière pour le death avant de profiter de Cannibal Corpse. Bon ben un live de Cannibal ce n’est pas ce qu’il y a de plus mouvementé. Les prestations scéniques ne sont pas beaucoup travaillées. Par contre ça vaut le détour! On se fait écrasé par la puissance du groupe. C’est d’une propreté chirurgicale… On y voit même Trevor de tbdm s’inviter sur « Stripped, raped, strangled », ce qui ajoute un certain charme à la presta du groupe. Les américains sont comparables à des rouleaux compresseurs qui écrasent tout sur leur passage. Quelle puissance !
The black dahlia murder

Setlist : Code of the Slashers/Only One Will Die/Red Before Black/Scourge of Iron/Evisceration Plague/The Wretched Spawn/ Kill or Become/I Cum Blood/Make Them Suffer/Stripped, Raped And Strangled (with Trevor Strnad/Hammer Smashed Face.

Cannibal Corpse

Lors de leur précédente venue en 2014, Behemoth n’avait pas eu la possibilité de nous livrer un show à la hauteur de leur espérance. En  effet, une bonne partie de leurs matériels est resté bloqué à l’aéroport. C’était donc un quatuor sans la mise en scène, le maquillage, les tenues etc… Ils avaient livré un show mémorable mais il manquait tout de même quelque chose. Quatre ans après ils sont bien décidés de se racheter. Effets pyrotechniques en masse, fumées et j’en passe. Une prestation vraiment agréable (aussi bien à écouter, qu’à regarder). Les morceaux s’enchainent à une vitesse folle et d’un coup arrive une reprise de The Cure et c’est ce cher Niklas de Shining qui s’invite sur le morceau. Le bougre nous fait même des salut à base de majeur en l’air .Nous avons du très grand Behemoth, la formation est rodée et l’attitude scénique est au point. C’était vraiment le show qu’il ne fallait pas louper ! Un professionnalisme exemplaire ! Pour bien résumé la chose, il s’agit du spectacle du fest !

Behemoth

Désormais il est temps de finir la journée par un bon concert de Punish Yourself.  C’est toujours un plaisir de les voir en live. Il y a toujours de nouvelles choses. Les Toulousains sont une valeur sûre de la scène française .Les précédents groupe nous ont mis dans des conditions optimales pour profiter un maximum du set. Les membres du groupes sont maquillés de nombreuses couleurs fluo ce qui donne une ambiance assez spéciale. Mais ils ne laissent personne de marbre. Personne ne peut s’empêcher de se laisser porter par la musique d’un groupe au talent indéniable. La journée se termine comme elle a commencé : encore une bonne note !

Punish Yourself

Dimanche :

Pour clôturer le festival, les hostilités commencent par le très attendu Jinjer. Le quatuor arrive sur scène ovationné par la foule. Les Ukrainiens sont menés par la ravissante Tatiana qui attire toute l’attention sur elle. Par son physique certes, mais aussi pour ses performances vocales. C’est propre, peut-être même un peu trop mais bon nous avons juste l’impression de profiter d’une session studio (rien de bien méchant). En tout cas c’est un sans-faute.

Jinjer

Un savoureux mélange de hardcore et de death metal : voici ce que nous offre Misery Index. Le quartet de Baltimore vient nous livrer une sacrée performance bien propre. Et pourtant ce ne sont pas des habitués de nos festivals. Malgré ça nous sentons tout de même le groupe en adéquation avec son audience.

Misery Index

Peu après cette belle prestation les gagnants du Headbang contest font place sur la scène principale. Ce groupe à la particularité de mélanger le côté groovy du Rockabilly à la fougue de métal. Dead Bones Bunny a pris un pari plutôt risqué.  Ce groupe est tout jeune, ils n’ont même pas une année d’existence, et pourtant le public est très réceptif à ce qu’ils font. Il y a un mot pour décrire ce dont on vient d’assister et ça s’appelle le talent.

Dead bones bunny

Après cette belle découverte il est temps de passer aux choses sérieuses. Place au death technique d’Origin. Lors de sa montée sur scène on ne peut que constater de l’absence du bassiste, et c’est bien dommage. Dès  le début nous avons à faire à de la brutalité comme on l’aime .Mais parfois cette brutalité est malheureusement effacée par la technicité du groupe ce qui rend la chose un peu lassante. Ils ont demandés des volontaires pour monter sur scène pour ainsi remplacer le bassiste du groupe qui n’a pas pu venir. Autant vous prévenir que personne ne s’est fait prier. Le public reste quand même très réceptif nous avons le droit à des  walls of death sur scène. Le trio à quad même sauvé les meubles !

Origin

Changement de registre, maintenant place au Hardcore comme on l’aime. Dès les premières chansons de Comeback Kid, on sent les Canadiens à leur aise. Seize ans que le groupe existe ! Malgré le fait qu’ils ne soient plus tout jeune, ça ne leurs empêche pas d’avoir de l’énergie à revendre. Le groupe à cet avantage d’avoir à son répertoire plusieurs variations de style ce qui met tout le monde d’accord.

Comeback kid

Un show sur vitaminé pour les amateurs de rock’n’roll. Voici ce que nous a offert Nashville Pussy. Ils sont survitaminés sur scène. Leurs énergie est tellement communicative que ça a remis tout le monde en forme pour la fin de la journée. On s’est bien régalé devant ce show électrique !

Nashville pussy

Origin avait placé la barre haute en termes de brutalité. Voilà que Dying Fetus vient enfoncer le clou et met un point final aux shows death metal de la meilleure façon qu’il soit. Nous n’avions que d’autre choix que de se prendre une réelle claque devant une telle démonstration d’efficacité et de puissance. Que des titres efficaces en commençant par le nouveau « Wrong one to fuck with », en passant par « From Womb to Waste » et même par « Kill Your Mother, Rape Your Dog »…Que des incontournables du groupe ! Rien de tel pour se prendre une véritable leçon.

Setlist : Wrong One to Fuck With / Grotesque Impalement / From Womb to Waste / Fixated on Devastation / Subjected to a Beating / Induce Terror / Seething With Disdain / Praise the Lord (Opium of the Masses) / Your Treachery Will Die With You / Kill Your Mother, Rape Your Dog

Dying Fetus

Après une telle déculottée, je pense que ça va être difficile de faire mieux…Il temps de faire place au show des célèbres Tambours du Bronx. Un tout nouveau spectacle a été mis en place avec des invités tels que Reuno de Lofofora, Steph de Loudblast et Franky de Blazing War Machine. Il s’agit donc d’une presta plus « metal ». Nous sommes là devant une représentation plutôt homogène et réussie. En même temps, que ce soit les gars des Tambours du Bronx ou leurs guests, ces gars-là ont de la bouteille. J’attends surtout de les voir en œuvre avec les célèbres  Sepultura.

Sepultura

Le moment fatidique arrive avec le dernier groupe : Les célèbres Sepultura entrent enfin sur les planches du festival. Les premières notes de « I am the Enemy » retentissent et les Brésiliens donnent tout ce qu’ils ont. Le groupe compte encore parmi eux le célèbre Andréas Kisser. Ce qui en fait donc la principale attraction et le seul membre de départ du groupe. Ils n’ont pas perdu de leurs fougues. Lors des solos,  je ressens de plus en plus un manque de « pêche » et le manque d’un second gratteux pour équilibrer tout ça. Pour ravir la foule certains morceaux cultes « Arise », « Refuse/Resist »… sont joués et leurs effets est immédiat. Pour couronner le tout, Les Tambours du Bronx viennent les rejoindre pour un « Roots bloody roots » d’anthologie. Une efficacité déconcertante pour ce dernier morceau qui mettra un point final à ce superbe festival.
Setlist : I Am the Enemy /Phantom Self / Kairos / Territory / Sworn Oath / Against / Choke / Machine Messiah / Desperate Cry / Refuse-Resist / Arise / Ratamahatta / Roots Bloody Roots.

Tambours du bronx

Pour conclure, j’ai vraiment été surpris par l’ambiance et l’état d’esprit de chacun. Je suis reparti de la Bretagne avec pleins de bons souvenirs et de bons concerts. Bravo à toute l’orga et les bénévoles. Nous avons aussi à faire face à des gars de la sécu vraiment sympa et souriant. Bref l’ambiance était bien au-dessus de mes espérances. Ils n’ont rien à envier aux poids lourds tel que le Hellfest .Si il y a un festival que j’aimerais refaire c’est bien celui là. Chapeau bas à toute l’équipe du Motocultor !

 

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