Live report: Bloodybarbie

 

En cette soirée du 17 mars 2015, cinq monstres finlandais débarquent pour envahir Paris, plus précisément le Trabendo. N’ayez pas peur, ils ne vous feront aucun mal; ils sont là simplement pour nous jouer du bon heavy métal.

Ils sont déjà de retour en tournée après seulement un an, mais avec, bien évidemment, un nouveau et super disque « Scare Force One » (oula, on n’a pas envie de prendre cet avion-là) sorti à Halloween 2014 (http://www.soilchronicles.fr/chroniques/lordi-scare).

Après la grosse claque qu’ils nous ont mis lors de leur show impressionnant au FIL de Saint-Etienne en 2013 (la tournée “To Beast Or Not To Beast »), j’ai le sentiment que ça va être dur de faire mieux et notamment sur une petite scène (pour une grande salle) du Trabendo. Je suis sceptique…

J’arrive déjà en retard (comme presque tout le monde, vu qu’il n’y avait qu’une cinquantaine de personnes), manquant la moitié de la première partie assurée par les Hollywood Groupies… Et non, ils ne viennent pas de Hollywood mais de Laspezia (Italie). Du peu que j’en ai vu et écouté, ça ne m’a pas du tout accroché, ni moi ni le peu de gens présents qui semblaient blasés. Le groupe a dû même faire une leçon de politesse au public en leur demandant de les applaudir après chaque morceau (on sentait l’hypocrisie forcée du public). Ce détail avait l’air de les mettre mal à l’aise et ça se sentait. Que dire de leur musique ? Des riffs à la Lordi (en moins bonne qualité), avec un chant heavy féminin puissant et des soli bien sympas… Mais c’est tout !

En tout cas, il y avait du spectacle à voir : une bassiste et une guitariste, c’est rare, avouons-le !  Sauf que la salle était presque déserte et le groupe quitte la scène après un set d’une demi-heure avec une déception tracée sur leurs visages.

La salle se remplit mieux pour les suédois de Dirty Passion, un groupe qui ne jouit pas encore d’une forte notoriété, mais qui sait, peut-être réussira-t-il à faire bonne impression après cette tournée… Découvrons-le ! En tout cas, question décoration, ils affichent leur logo partout (fond de scène, banderole, déco grosse caisse…). Ils ne se prennent pas pour de la merde !

Et ça commence avec un morceau bien pêchu comme « Hallelujah » qu’on ne peut qu’apprécier, aux riffs à la rock/punk ! Suivi de « Los Angeloser » (bien pensé le titre) qui envoie du bon vieux rock. On sent que le quatuor vit à fond ce qu’il joue et qu’il prend un énorme plaisir à le jouer. On est tenté de fredonner les quelques refrains faciles, parce qu’ils nous donnent cette envie de s’éclater en leur compagnie.

Les premiers riffs de « The Mess » nous font penser à du Elvis Presley… Eh non, c’était une farce ! Ça vire aussitôt vers le punk-rock avec des riffs bien groovy.

Petite pause discours, le temps que le frontman, Chris, exprime sa joie de tourner avec Lordi et d’être à Paris, puis introduit le morceau suivant, issu du nouvel album éponyme sorti en février dernier, en laissant le soin à Nasty, le guitariste, de s’en charger. Ce dernier nous raconte, avec forte conviction, que ça parle des femmes très spéciales qu’on a tous aimées une fois dans notre vie, qui vous tournent autour, vous brisent le cœur et vous larguent après. Ensuite il demande si, parmi nous, il y en a qui s’est arrivé… Personne ne lève le petit doigt… Il se sent mal et nous traite de menteurs (on comprend pourquoi il tenait à l’introduire, il a dû prendre très cher au moins une fois dans sa vie), et nous balance « Bitch » (ça résume tout). Ouf ! Sacré morceau, le meilleur de toute la setlist sans doute, il s’accroche à vous comme un pou (juste parce que ça rime) !

Après avoir bien insulté les femmes, Chris prend sa guitare acoustique et dédie le prochain aux… femmes, juste pour les femmes (les mecs, vous pouvez vous barrer), avec cette belle ballade émotionnelle jouée à l’acoustique: “Addicted”.

Et s’en suit “The Ballad Of The Shank” aux sons de guitares grognants, un ton plus grave pour faire un morceau un peu plat. Le catchy “Shame” rattrape la mise et fait cracher la basse sans oublier ce solo en tapping qui m’aura laissé sa marque dans mes souvenirs. Je me le réécouterais bien. Avant de finir, il nous encourage d’aller faire un tour au merch et nous demande d’applaudir le merchandiser (c’est rare qu’on l’applaudit, lui). Ils annoncent le dernier titre “The Daughter Of The Reaper” (elle donne envie de connaître l’histoire, celle-là). En tout cas, le titre est inoubliable et la basse autoritaire aussi !

Voilà une excellente découverte de la soirée, ça m’a donné envie de me faire toute leur discographie. D’ailleurs, après écoute j’ai confirmé : Dirty Passion, c’est génial ! Au moins la prochaine fois, je connaîtrais les paroles (qui viennent toutes seules d’ailleurs) !

Même s’ils n’ont pas réinventé le rock des années 80 et nous ont fait une belle expo de soli, en live ça passe très bien et ils savent mettre l’ambiance. On a été bien attentif et on a suivi l’ambiance qu’a établi le frontman au chapeau de cowboy (et dire que ce sont des suédois) !

Setlist Dirty Passion :

– Hallelujah
– Los Angeloser
– The Mess
– Bitch
– Addicted
– The Balled Of The Skank
– Shame
– Daughter Of The Reaper

 

C’est dans la joie et dans la bonne humeur que Dirty Passion nous quittent, laissant place à un fond sonore de Kiss, le temps que la scène de crime se prépare pour relâcher les monstres en captivité.

Je regarde autour de moi… Hélas, pas d’enfant ce soir. Dommage ! Car il y en avait quelques uns lors du concert de Lordi à Saint Etienne en 2013, et ils n’avaient même pas peur !

Me voilà bien placée pour espionner les roadies et les préparatifs. On retrouve la roadie qui a participé à la scène théâtrale épique de leur tournée de 2013 sur le morceau “Chainsaw Buffet” (zut, je la croyais morte et découpée !). Elle est là sous une autre apparence : une hôtesse de l’air. Et un tas de gadgets morbides sont prévus pour la mise en scène de cette scène étroite… Et le roadie qui scotche un petit lexique des mots de base pour que le frontman puisse communiquer en français avec le public parisien, ce qui n’était pas le cas lors de leur passage en France il y a un peu plus d’un an puisqu’il n’avait prononcé aucun mot en français.

D’ailleurs, la roadie est la première à apparaître sur scène, lumières éteintes avec deux baguettes fluorescentes et une intro explicative des règles d’insécurité de ce vol, le Scare Force One !!! Attachez bien vos ceintures et faites attention à vous !

Lordi débarque avec un des meilleurs morceaux de leur nouvel album, « Nailed by the Hammer of Frankenstein ». Commentons un instant leur tenues : toujours aussi magnifiquement moches et horribles ! Mister Lordi est toujours légèrement plus grand que la moyenne des gens avec ses 30cm de talon compensé (aucune femme au monde ne pourra assumer cette hauteur) et un costume moins classe et moins impressionnant que celui de la tournée précédente, fidèle aux mille et un visages qui lui servent de bouclette de ceinture (enfin, à ce niveau c’est presque un corset), et à ses genouillères mais aussi un peu partout sur sa cape… Pas de nouvelle opération inesthétique sur son visage, c’est toujours Mister Lordi et non une contrefaçon (sa voix le prouve bien). Il a toujours le même porte-micro en forme de hache (qui ne peut pas se poser par terre). Hella est toujours aussi sexy, et a choisi d’être brune pour cette tournée, mais avec une nouvelle tenue (normal, c’est une fille). Hélas, la scène étroite du Trabendo ne nous a pas permis d’apprécier son charme puisqu’elle était bien masquée par les autres monstres (mais on entendait bien son clavier). Mana (le batteur), Ox (le bassiste) et Amen (le guitariste) ont gardé leurs mêmes apparences et costumes. La batterie de Mana était légèrement plus customisée.

On a eu le droit, bien évidemment, aux classiques de Lordi : « This Is Heavy Metal » et « Hard Rock Hallelujah » (qui leur a apporté le prix de l’Eurovision en 2006), dont tout le monde connaît les paroles. S’en est suivi un vieux titre qui ne figurait pas dans la setlist de l’année dernière : « Deadache », mais hélas, il ne s’agit pas de l’un des meilleurs titres.

Hella fait son show traditionnel cette fois-ci avec son solo de clavier horrifiant sur ce « Hella’s Kitchen ». C’est l’histoire d’une poussette en mouvement, dans laquelle se trouve une méchante poupée (supposée représenter un bébé) qui pleure (manipulée par des ficelles du backstage). La figurante s’approche pour la secourir et se fait bouffer le visage par la maudite poupée. On n’aura hélas pas eu le fin mot de l’histoire, ni vu sa tronche défigurée !

Ensuite, on a eu le droit au défilé de mode de plusieurs clowns affreux venus tout droit de l’enfer sur «  Hell Sent in the Clowns », pour bien illustrer ce titre. L’idée n’est pas mal du tout !

Courte pause, le temps que Mister Lordi aille mettre son costume de marchand de sable de l’enfer, et revient avec son bonnet et son sac dont on ignore le contenu. Tout cela pour illustrer des meilleurs titres de leur disco, « Blood Red Sandman » dont tout le monde connaissait les paroles. À la fin du morceau, il nous tartine avec des confettis. Ça va, ce n’est pas méchant !

Puis vient le moment de solitude d’Amen qui nous livre un solo de batterie qui n’impressionne pas au début tant que visuellement que techniquement parlant (presque du jazz/blues). Mais le niveau monte de seconde en seconde. Une petite pause d’une dizaine de secondes (parce que c’est long dans un show) et nous voilà dans une totale obscurité, afin de porter toute notre attention sur ses baguettes fluorescentes. Ce n’est pas tout, puisqu’il y a des sonorités électroniques et artificielles qui s’y ajoutent à son jeu. Seules la grosse caisse et la caisse claire sonnent naturelles, mais les toms semblent triggués pour sortir un bruit électronique bourré d’effets et qui devient de plus en plus aigus au fur et à mesure qu’il tape dessus !

Ox a aussi le droit à son solo, et nous livre comme d’habitude deux minutes de basse qui groove à fond accompagné de son métronome Mana (parce que jamais basse sans batterie et puis tous les deux forment un beau couple). Mais hélas, Ox n’a pas de mise en scène pour ce show, comme c’était le cas à Milan ou à Cologne. Il commence par tabasser une victime ligotée sur un plan puis l’éventre pour nous montrer ses tripes. La victime sort petit à petit ses tripes puis elle est retirée de la scène par les roadies. Pendant ce temps, Ox claque sa basse et groove à fond pour enchaîner tout de suite après sur « How To Slice A whore ». Il s’agit d’un tutorial, pour tous ceux qui se sont fait tromper par une pute (ce qui arrive très souvent),de comment on la découpe, puisqu’ils nous ont exposé, sur un plan de travail, une catin anorexique attachée… Lordi prend son instrument pour la découper, comme le refrain l’indique «10, 9, 8, 7, 6, 5, 4…3, 2, 1, That’s how you slice a whore » (facile hein !).  Sauf que cette technique ne fonctionne pas très bien, qu’elle a eu du mal à rendre l’âme. Pour l’achever complètement, il lui retire le cerveau et le cœur, pour enfin déguster ses tripes… On n’est même pas écœuré !

On a eu le droit à au show traditionnel de la neige artificielle avec « It Snows In Hell » (qui fait froid au cœur) ! Suivi de « The Riff » que Lordi adore jouer en live, mais hélas qui n’emballe pas public. Il a demeuré sur la setlist depuis la sortie de « To Beast Or Not To Beast » (2013) !

Et maintenant, Mister Lordi nous sort un discours qu’il n’a jamais fait. J’ai même commencé à douter de si j’étais bien un concert de Lordi ou bien de Steel Panther, puisqu’il demande aux filles de montrer leur tétons à Amen (qui confirme par un mini solo) et nous dit que Hella veut voir des « bites ». Ensuite il parle de son souhait de voir des « culs », en particulier ceux des filles. Il demande à Mana qui, apparemment, veut des « chattes ». Voilà, alors il aura utilisé tous les mots de son lexique soigneusement préparé ! En ce qui concerne Ox, il s’excuse et nous avoue qu’il manque de vocabulaire, et donc Ox (le pauvre) n’aura rien ! Ensuite, Mister Lordi nous dit : « puisqu’on parle de cul, alors parlons de trous du cul (« Assholes ») ! Je pense que puisque ce soir c’est mardi, beaucoup d’entre vous travailleront ou iront à l’école demain. Je vais appeler votre boss et prof pour lui dire que vous ne venez pas. Demain, ce sera journée libre ! Et si jeudi votre boss ou prof vous emmerde, alors dîtes-leur de venir nous voir  (sympa, le mot d’excuse). On va s’occuper de ça parce que je sais que votre boss est un Asshole. Ai-je raison ? » Voilà que tout le monde crie de joie et répond par un yes ! Il poursuit : « Mais votre copain/copine est les plus grand asshole ». Nous avons écrit cette chanson pour vous, alors montrez-moi votre doigt d’honneur, et préparez-vous à chanter avec moi « Fuck You Asshole »). C’est toujours un plaisir de chanter sur le refrain et se défouler dessus. Sur cette version live, le jeu de guitare était légèrement différent de l’original (sur le premier couplet) ainsi que le jeu de clavier.

C’est au tour d’Amen de branler sa guitare en public… Il commence par nous jouer des riffs mélancoliques pendant une minute. Les lumières s’éteignent et le voilà éclairé par deux flambeaux de feu artificiels. Il enclenche la disto pour nous balancer un vrai solo de heavy métal. Soudain, il se met à jouer l’intro de « Seven Nation Army » qui se fait accompagner par le public qui fredonne les notes !

Les monstres nous surprennent en enchaînant sur un bon vieux titre, « Not The Nicest Guy », bien sympa en live ! Mais méfiez-vous ! Mister Lordi n’est pas un gentil monsieur (il nous a prévenus…) puisqu’il sort sa tronçonneuse fumante et est prêt à nous découper (plus efficacement que pour la pute) en dix mille morceaux !

Enfin, Lordi termine cette belle setlist par le légendaire « Devil Is A Loser » pour que Mr. Lordi déploie ses ailes de chauve-souris, qui étaient bien cachées sous sa cape. Cette partie du concert restera toujours un mystère pour moi !

Avant de revenir pour le rappel (parce que les heavy métalleux ne sont pas comme les blackeux, ils reviennent sur scène), quelques consignes sont énoncées pour nous préparer à l’atterrissage et retourner à vies normales, avec cette bande de « SCG7: Arm Your Doors and Cross Check ». Le quintette réapparaît enfin avec un Mr. Lordi portant la casquette du pilote (j’aimerais vraiment prendre le vol qu’il pilote), pour nous jouer l’éponyme de l’objet de cette tournée « Scare Force One » et sa superbe intro avec un jeu de batterie subtil et plaisant. Le public ne connaît que le simple refrain « Air roars Scare Force One ». Le reste du morceau est inintéressant pour un live, même si le solo est bien !

Un concert de Lordi ne peut avoir lieu sans « Who’s your Daddy » où Mr. Lordi s’est éclaté à la fin avec son pistolet CO2, en promettant que c’est le dernier jet mais qui recommence aussitôt, ni deux ni trois fois mais une dizaine de fois… jusqu’à ce que le roadie arrive et le lui enlève de force ! Sacré Mr. Lordi! Et enfin pour finir notre récitation d’anglais,  la question existentielle du jour, qui n’est pas « To Beast Or Not To Beast » mais plutôt « Would you love a Monsterman? »,  Could you understand beauty of the beast?! Si vous étiez là ce soir, la réponse est sans doute un grand oui !

Atterrissage réussi (il est bon pilote après tout) ! Nous aurons tous fait de merveilleux cauchemars (ou des rêves monstrueux) après une belle soirée en la compagnie de nos monstres adorés. Le son était parfait, le show aussi… Comme d’habitude, on ne s’ennuie jamais lors d’un concert de Lordi, puisque c’est avant tout un concert théâtral avec beaucoup d’humour et de mises en scène terrifiantes, interdite aux moins de 14 ans. Chaque tournée est différemment animée selon le thème de l’album (sauf pour les morceaux classiques). Voilà pourquoi il ne faut jamais rater un concert de Lordi ! Cela dit, le seul reproche que je ferais à ce concert, c’est que tout le monde ne pouvait pas voir ce qui se passait sur scène, puisqu’une grande partie des animations a eu lieu dans le coin de la scène. Et le côté gauche de la scène était fermé par un rideau. Si vous vous trouviez au fond de la salle, alors vous n’avez pas eu beaucoup de chance de voir quelque chose. Il est important de privilégier les salles à scène haute pour les concerts de Lordi. Enfin, je me place toujours devant pour ne rien rater.

Le merch était sacrément bien garni, une belle collection de t-shirts selon le monstre que vous désirez porter, des patches, strings, médiators d’Ox et d’Amen pour ceux qui n’ont pas pu en attraper (2euro le médiator). Mais aussi des peaux de toms signées Mana (mais pas du tout dans la même fourchette de prix). Aussi, une chose que l’on ne voit pas souvent : des BD de Lordi et des journaux de tournée de « Scare Force One » et de « To Beast Or Not To Beast » avec de superbes illustrations et histoires ! Original comme produits !

Un énorme merci à l’orga 106Db et à Dominique pour l’invitation et pour avoir permis cette date, sans oublier Lordi et les deux groupes qui nous ont fait vivre une soirée monstrueuse ! A revivre encore et encore ! Après tout, Lordi n’a pas d’équivalent en termes de mise en scène et de musique, et en live c’est mieux qu’en album (vive la 3D) !

SetlistLordi:

– Nailed by the Hammer of Frankenstein
– This Is Heavy Metal
– Hard Rock Hallelujah
– Deadache
– Hella’s Kitchen
– Hell Sent in the Clowns
– Blood Red Sandman
– Give Your Life for Rock and Roll
– Don’t Let My Mother Know
– How to Slice a Whore
– It Snows in Hell
– The Riff
– Sincerely With Love
– Amen’s Lament to Ra II
– Not the Nicest Guy
– Devil Is a Loser

Rappel:

– SCG7: Arm Your Doors and Cross Check (bande)
– Scare Force One
– Who’s Your Daddy?
– Would You Love a Monsterman?

 

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1 Commentaire sur “Lordi + Hollywood Groupies + Dirty Passion (Le Trabendo, le 17/03/2015, Paris)”

  1. 1

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