Live report & vidéos : Bloodybarbie

Si vous ne connaissiez pas le Gibus Live et vous ne connaissiez que le Gibus Café, et si comme moi vous n’avez pas bien lu l’adresse et vous avez juste lu Gibus, alors vous seriez surement entrain de poiroter comme je l’ai fait devant ce dernier en vous demandant curieusement “pourquoi, bordel, c’est fermé ?” puis remettre en question : la date, le lieu et chercher à bien vérifier que vous êtes au bon ou mauvais endroit. Effectivement, c’est là que je découvre qu’il y a un autre Gibus, le Gibus Live qui est d’une capacité double (parce que je me suis sacrément posée la question : comment une telle date pourrait avoir lieu dans cette mini salle du Gibus Café ?)… Le questionnement levé, tout va bien ! Quelques minutes de marche ou métro et on est à coté, au Gibus Live.

Malgré le concert déjà commencé, la moitié des gens sont encore dehors, la fouille et l’admission est sacrément longue, ça n’avançait pas du tout ! Puis on nous apprend qu’il faut absolument déposer nos sacs à la consigne (bien évidemment, il faut payer) ; je n’ai jamais vu ça ailleurs, deux raisons (ou plus) : la fainéantise de l’agent de sécurité de fouiller chaque sac ou alors, connaissant la turbulence et violence de concerts aussi hardcore que le promet celui-là, pour des raisons de sécurité, il est préférable de les laisser tranquillement à la consigne.

Pour endurer un concert avec une telle affiche 100% Hardcore, il fallait être bien, bien en forme !

 

Wolfpack : Le passage de la meute

J’arrive juste à temps pour avoir le droit à 5 minutes des parisiens Wolfpack, les remplaçants du groupe initialement prévu, Kublai Khan, pour cause de chanteur blessé (cordes vocales, heurté par des slammers?? je n’en sais rien). Je vois une salle avec un gros trou au milieu semblable à un cratère de météorite mais creusé par les fouteurs de bordel dans les concerts hardcore/punk, ceux qu’on appelle les « crowdkillers », et on en avait repéré déjà 4 ou 5 qui promettaient un massacre ce soir et qu’il fallait absolument éviter si on voulait de pas être colorés de bleus ou finir à l’hôpital à la fin du concert. Bref, c’était relativement calme pour Wolfpack.

 

Fallbrawl: Super Smash Bros…

S’ensuit le groupe allemand Fallbrawl qui relève le niveau d’un coup tout en restant dans le Hardcore classique truffé de breakdowns et avec un chant très méchant. Ils viennent promouvoir leur nouvel album Chaos Reign sorti en novembre dernier. Dès lors que le groupe démarre, le pit s’enflamme, deux trois crowdkillers font apparition et commencent le massacre. Et comment peut-on faire autrement quand on a un tel frontman qui ne laisse pas place au vide et au calme et excite les coreux par son charisme et son énergie ? (tellement d’énergie qu’il n’a pu résister à l’envie folle de slammer) Sur certains morceaux, on se croirait presque dans un concert de Death Metal plutôt doux à la Decapitated (oops je sens que je vais me faire insultée) ! Petit à petit, le Hardcore (toujours à tendance death) prend le dessus et les excités s’excitent.

Ni pompier ni rien n’éteindra ce feu : seule la fin du concert aura ce pouvoir ; alors les plus fragiles devront se cacher ou se coller aux murs ! Moi je m’en fous, je prends le risque et avec mon appareil photo même !

La fraternité entre coreux est si liée que ce soir, c’est open bar, et c’est le bassiste de Desolated qui s’invite sur scène pour interpréter « All Will Suffer » en duo avec Andree, en guise d’échauffement physiquement pour la suite.

Si Fallbrawl ne casse une jambe à un mosheur, ça passe bien en live pour tout assoiffé de mosh et de crowdkilling.

 

Desolated : Laissons un champ de désolation

Plus on s’approche de la tête d’affiche, plus le niveau monte, et  le combo anglais de Desolated nous fournit une autre nuance de core, encore plus hard, plus mélodique aussi et bien saignante et bandante ! On a là du Hardcore avec des riffs de Death Metal (pas autant que Fallbrawl) et un chant bien estampillé core à cause de ces riffs méchants et sombres.

Plus on s’approche de Lionheart, moins les chanteurs sont habillés, avec un Paul qui a froid à la tête (surmontée d’un bonnet et pas n’importe lequel : celui de Fallbrawl) mais visiblement pas au torse (démuni de tout tatouage… petit joueur). Desolated se ramène aussi pour nous présenter leur nouvel album sorti il y a 3 mois, The End, plus hardcore que son prédécesseur full-lenght « Verses Of Judas », et qui est bien meilleur d’ailleurs (avec une pochette à la Stoner bizarrement). Notons la progression du Deathcore (à ses débuts avec The Birth Of Corruption) au Hardcore qu’a connu le groupe. On ne dirait pas le même groupe d’ailleurs en comparant leurs premiers EP et album, et les derniers. En tout cas si vous avez cru sous-estimer l’énergie vocale, corporelle et l’endurance de ce frontman à première vue, la bête est bien enragée ! Lorsqu’il tient un micro, se trouve sur scène, et lorsque le public est à fond surtout, ça l’excite encore plus ! Certains connaissaient même une partie des paroles et ont même pu hurler dans le micro que Paul leur tendait généreusement (histoire de souffler un peu aussi).

Si AK, le chanteur de Fallbrawl a fait quelques tours dans le pit – le petit joueur – Paul Williams de Desolated a carrément slammé !

Pour rendre la pareille, c’est maintenant au tour du chanteur de Fallbrawl d’être convié à un featuring sur un morceau avec le chanteur de Desolated, et là c’est la déflagration de brutalité sur scène !

Pour la petite anecdote, le bassiste nous abandonne en plein milieu du concert pour une petite pause pipi (je suppose, comme ce n’est pas un problème technique… enfin, quelque part, si !)

Plus en on a, plus en veut en-core et encore, jusqu’à épuisement de notre énergie et endurance. Mains le plat de résistance arrive enfin, avec son Hardcore à la Hatebreed, encore une heure pour se défouler et se faire une bonne nuit après cette séance de sport intense (pour certains).

 

Lionheart : Président ou cœur de lion ?

Seulement un an après leur tournée européenne Taste of Anarchy (2015), tour accompagné de Desolated, Nasty, dans une salle moins bien que celle-ci – enfin « une salle »… un bateau qui tangue et risque de sombrer dès que les mosheurs s’y mettent – concert auquel hélas, je n’ai pas pu assister (une si belle affiche), on se rattrape ce soir ! Voilà que les californiens sont de retour et tout comme leurs camarades. Ils ont un nouvel et quatrième album à promouvoir, sorti en 2016 même, Love don’t live here, dont ils nous jouent la moitié : « Pain », « Hail Mary », le titre éponyme qui tabasse, « The Truth », « Keep Talking ». Ils joueront également les titres cultes pour faire participer ce petit public chaud bouillant avec « Rest In Power »,  « Brother’s Keeper », le fameux « LHHC » où le guitariste a été pris par une envie folle de hurler dans le micro, le guitariste abandonne sa guitare et prend le micro pour chanter, laissant le poste de guitariste vacant. Et enfin « From Nothing » pour clore le concert !

Pour être hardcore et cultivé (du corps), Rob est bien parti et expose fièrement son beau torse (et il n’a plus de barbe) contrairement à son misérable de guitariste qui se camoufle sous une salopette (ringarde) ! Mais l’habit ne fait pas le coreux – le déshabillé, si !

Rob pointe pas qu’une fois ou deux le batteur et le met en avant dès qu’il en a l’occasion (en demandant à ce qu’on l’applaudisse), pour une raison que j’ignore…

Le concert se terminera par un sauna, aucun blessé sauf quelques bleus (mais tant que c’est pas noir, ça ne compte pas) histoire de garder un souvenir inscrit dans la peau que le temps effacera (ce n’est pas un tatouage non plus). On retiendra aussi les raclées qu’ont pu se prendre certains et que j’ai entendu se raconter. Moi, j’en ressors avec zéro dégât, parce que je sais me protéger et je sais comment esquiver les coups (et même comment en donner), ayant fait de la self-défense et des sports de combat, mais ce soir j’ai opté pour le pacifisme.

De toute la soirée, Rob est de loin le meilleur frontman et le plus charismatique, et pas seulement à cause de son beau corps et sa voix – bordel, et c’est moi qui dit ça ? – sympathique et communicatif, jamais satisfait du bordel que les fans peuvent foutre, en demandant incessamment… et le pire c’est que ça marche !

C’est toujours dans les concerts de Hardcore comme ça qu’on sent vraiment qu’on a fait un concert très physique ou qu’on sort d’un champ de guerre !

Un grand merci à OneHeart Beat Production pour l’accréditation, toujours à fond pour nous organiser de plus en plus de belles dates comme celles-ci, en espérant que ça continue encore et en-core !

 

Setlist Lionheart:
1. Pain
2. Hail Mary
3. Rest in Power
4. Pure Anger
5. Love don’t live here
6. The Truth
7. Rat
8. Keep talkin’
9. Undisputed
10. Lifer
11. Brother’s Keeper
12. Relentless
13. LHHC
14. From nothing


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