Hellfest 2010: le Vendredi de Gwenn !!

Le 8 juillet 2010 posté par Gwenn

Le Hellfest, le Hellfest, le Hellfest. Trois mois qu’on y bosse comme des dingues. Enfin, le jour du départ arrive pour les gens qui vont assurer reportages, photos, tous ces professionnels ou amateurs qui ouvriront les yeux pour ceux, en priorité, qui n’auront pas eu l’occasion d’y venir. Ce festival, cinquième édition en 2010, est encore critiqué, montré du doigt par une bonne partie de la population française. Pourquoi ? Peut-être que l’affiche du festival n’est pas très affriolante pour le commun des catholiques, c’est évident. Peut-être aussi… que la communauté metal est dangereuse, risquant par ses ébats d’attirer les innocents dans les griffes de Satan, de noyer ses adeptes dans des bains de sang chaud.

Quand bien même, ce Hellfest tant attendu a pris sa place dans la commune de Clisson, en Loire Atlantique, à une vingtaine de kilomètres de Nantes. Et cela se sent. Une certaine ferveur règne déjà sur le site officiel du Hellfest (http://www.hellfest.fr), les derniers changements, le Running Order qui donne des frissons, on est bien partis pour une édition 2010 de tuerie. Les adeptes de musique metal seront très certainement d’accord avec moi, l’affiche du Hellfest dépasse, et ce depuis plusieurs années, largement celles d’autres gros festivals allemands que je ne prendrai pas la peine de citer. Quand on a Kiss, Alice Cooper, Slash, Behemoth, Bloodbath, My Dying Bride, Watain, Immortal, et j’en passe évidemment des tonnes… sur le même Week-end, inutile de dire que le déplacement est de rigueur.

Kiss

Revenant tout juste du show énorme d’ACDC à Nice, je me dirige avec toute ma fatigue sur les épaules vers mon point de RV Gare de Lyon, en vue d’un covoiturage direction Clisson. Moyennant la petite surprise financière occasionnée par la location d’une voiture par ma nouvelle connaissance que je remercie toutefois d’avoir été plus qu’arrangeant… le trajet se passe admirablement bien, la voiture est tout confort, et j’y retrouve des passionné(es), reporters également, dessinateurs et photographes parisiens. Kreator à fond les bananes, et nous voilà arrivés, après bouchons sur bouchons sur le périphérique de Paris, sur l’autoroute du Hellfest. A Clisson, je suis déposée devant le camping municipal où je vais prendre ma petite place parmi d’autres nouvelles connaissances tout aussi adorables, Merci Thierry !

Bon, on s’en fout. Passons à cette première soirée du Jeudi, où évidemment, je ne manque pas de faire un passage sur le Metal Corner. La sensation que j’ai eue ? Une retrouvaille générale d’une bonne partie de la population metal française… et étrangère. Tous ces sourires, ces cris de joie, ces accolades autour de bières Hellfest (délicieuse bien qu’un peu chère), ou de « Muscadeath » qui fait « bop » quand on le débouche… J’en profite pour faire le tour, retrouver des amis et prendre le Pass qui me permettra d’avoir un accès à la tente VIP. Une soirée très conviviale, donc, dans l’attente du rush qui ne commencera que le lendemain. Les organisateurs sont déjà sur les genoux et la pression commence à baisser, ou à monter pour d’autres.

Les chauves-souris sont de sortie, les Nazguls survolent le site, c’est parti.

Je m’en fais récupérer dans ma tente au camping municipal où évidemment j’apprécie fortement la présence de toilettes propres et de douches chaudes.

Le lendemain matin, récupération. Je n’arrive qu’à midi, n’ayant pas trouvé de suite la bonne entrée pour accéder au site. Après un passage nourriture au Leclerc de Clisson, j’ai déjà mal aux pattes et ai l’impression de marcher des heures durant jusqu’à trouver la bonne entrée (merci le Pass VIP qui évite de faire la queue) qui me mène directement sur le site. Première galère, je n’ai déjà plus de téléphone. Ne tenant pas la charge, je donne ma langue au chat et laisse tomber toute forme de communication. Cela va m’ handicaper durant le Week end entier. Passons.

J’ai l’occasion de voir un peu Crowbar et Necrophagist, le peu que j’en ai vu envoie du bois. Je me rends compte que l’organisation Hellfest a mis un point d’honneur sur la qualité du son sur les Main Stage, peut-être un peu moins sur les scènes situées sous tente, où les basses sont ultra-présente, masquant souvent les voix ou les guitares.

Necrophagist

Je me dirige vers l’espace Presse où je vais passer quasiment le plus clair de mon temps, surfant entre les RV ratés, les groupes absents, ou les croisements d’informations. J’en tire les conséquences nécessaires et finit tout de même par retrouver mon collègue Clément qui nous pond une Interview d’Eric, de Watain, exceptionnelle.

Urgehal

Après l’interview de Watain, cette rencontre avec la « crevette » Eric, qui une fois sur scène, est fracassant… (C’est marrant, ça me fait le même effet qu’avec Vreth, le chanteur de Finntroll, tout menu mais qu’est ce que ça envoie une fois là haut !), je me redirige vers le site pour apercevoir de loin, des morceaux de Walls of Jericho… Le site est de plus en plus noir de monde, mais c’est avec plaisir que je constate qu’on ne se marche pas dessus pour autant. Toute la partie réservée à la restauration est praticable et l’accès aux scènes se fait principalement par là. Un grand bravo à l’organisation pour avoir géré ce flux énorme et mouvant de metalleux.
Kampfar (très belle découverte) qui nous donne un set puissant et lourd, je ne connaissais pas bien, mais quelle énergie ! Puis Finntroll que je ne manque pas, c’est un groupe pour lequel j’ai un attachement très particulier pour les avoir vraiment découverts lors du Paganfest 2010 à Rennes.
J’ai la chance également, et enfin, de rencontrer le chanteur éveillé cette fois, à l’espace Presse. Vreth m’a pris pas mal de tabac au passage, c’est sans doute sa voix qu’il entretient !

Finntroll

Secret Of The Moon

Je prends une petite claque sur ce groupe, quelque chose de très soft et lourd qui me plaît bien, atmosphérique à souhait et surtout très propre rythmiquement parlant, malgré le surplus de basses dans cette tente. Premier point noir et répété par de nombreuses personnes dans le public, le son n’est pas terrible dans la RockHard, un réel dommage pour les groupes évoluant avec des sonorités claires ou des guitares.

Ihsahn, Je ne suis restée qu’un morceau, je n’accroche absolument pas le caractère « vendu » d’Ihsahn qui frise la limite du style « électro ». Entre Emperor et…ça ???? De nombreux groupes évoluent dans leur style et le font plus ou moins bien. J’avoue qu’entre le live que nous a donné Emperor au Hellfest 2006, et sa prestation solo qui m’a fait grincer des dents, je ne peux m’empêcher d’être un peu cinglante dans mon retour.

Je surfe habilement entre les frites et les glaces italiennes. Allez, j’avoue m’être jetée sur un cornet pistache-chocolat géant de toute première qualité, bonne idée de la part de l’orga d’avoir invité les glaces metal sur le site, la température se faisant changeante en fonction de l’apparition ou non du soleil. Cramés sous le soleil, grelottant à l’ombre, il a fallu être solide. On ne compte pas les épisodes pluvieux qui ont vite fait bien fait de rincer les 20000 corbeaux présents sur le site chaque jour. C’est le festival de toutes les météos !
Oh ! Deftones au loin, j’y vais ! Assez rigolo car c’est ce que j’écoutais quand j’avais dans les seize ans. « Adrenaline » m’a marquée comme bon nombre de metalleux(ses) de mon âge et on a bien dégusté ces souvenirs ensemble, cette fois en live.
Du coup j’y ai mis mon cornet Pistache chocolat au sol :D (*I get boooooaaaaered* !)

Deftones
Hypocrisy, géniaux comme d’habitude, un son propre, des musiciens avec de la patate à revendre, du lourd, on est dans du Hypocrisy. J’adore, frustrée cependant de ne pas avoir pu assister au set entier encore une fois pour tenter de prendre des nouvelles de ma future-ex interview de Marduk.
L’Espace Presse est plein de monde, tous aussi intéressants les uns que les autres. On a, les magazines, Wzines, les photographes, les musiciens, les journalistes indépendants, les bénévoles et organisateurs. Croyez-moi, des gens passionnés, pas timides et ça a donné lieu à de très beaux échanges, variés, et des rencontres surprenantes ! Je réalise également une petite Interview de Fear Factory, un set vient de se libérer. Nous avons parlé avec le groupe de notre première rencontre il y a plus de 10 ans dans une salle strasbourgeoise, la Laiterie. Ils s’en rappellent, les bougres ! Un joli moment.
Je reste à l’espace Presse et « poireaute » durant presque trois heures pour apprendre que finalement, mon interview de Morgan ne se fera pas. Personne n’est là et personne n’a de nouvelles. Je devais également rencontrer Negru, de Negura Bunget, qui m’enverra un message par la suite dans la nuit sur mon portable sans batterie, encore une fois loupés ! Décidément, après avoir pris tout ça nerveusement je me rends à l’évidence, tout ça n’est que partie remise, c’est en forgean qu’on devient forgeron, je m’organiserai bien mieux pour la prochaine édition.

Avaler la pilule rouge de marque « Morgan foiré » rapidement et filer manger un morceau solide au camping avant de refaire un aller-retour pour aller voir un bout de Godflesh, très puissant et dans le gros riff efficace, encore une très jolie découverte, groupe à suivre !

Peu après, Marduk. Au final je ne les ai pas ratés et j’ai bien fait. J’ai réellement pris mon pied. Le dernier album (Wormwood) est bien évidemment dans la lignée de « Rom 5 :12 » mais sur scène c’est tout en contrastes, surprises, violence et plaisir. Génial, mon Vendredi est clos, je suis repue. Parfois il faut savoir mettre son orgueil de côté et prendre ce qu’on a, et ce set était tout simplement génialissime et mis à part l’interview manquée je me suis fait plaisir tout de même, le groupe étant dans l’apogée de sa maturité et pour les avoir suivi depuis 1996, je n’ai eu qu’à ouvrir mes yeux et mes oreilles pour constater le résultat.

Marduk (photo : Julia)

De retour à la tente un dodo m’attend fait d’étoiles dans les yeux, d’une bonne boisson fraîche et d’un duvet confortable et propre (trouvé abandonné par terre devant le site), je récupère. Demain ça va être chaud bouillant.

Tuduuut Tuduuut…. Tuduuuuttttt !!! (oh pétard, il est déjà 11 heures :D)

SAMEDI !!!

(à suivre …)

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1 Commentaire sur “Hellfest 2010: le Vendredi de Gwenn !!”

  1. pingback pingback:
    Posté: 20th Nov 2010 vers 0 h 36 min
    1
    Pour en finir avec le Hellfest 2010 … | Soil Chronicles

    […] Le vendredi de Gwenn […]

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