Hellfest 2010 : le Samedi de Fredo !!

Le 11 juillet 2010 posté par Metalfreak

C’est dur la vie d’artiste. Et oui, même en week end festif comme celui ci, faut mettre le réveil… c’est à dire que cette journée, baptisée par mes comparses de festival « journée des vieux » commence sous la pluie, qui va nous pourrir une bonne partie de la journée dés qu’on quitte le campement improvisé. Il pleut, et ça tombe bien car le premier concert de la journée ne se passera pas sous le crachin, car c’est sous la tente Rock Hard que les hostilités se déclenchent pour moi.

Retour aux affaires de Kalisia donc. 13 ans que les Montpelliérains n’avaient pas foulé une planche, et le résultat fut à la hauteur des nos attentes. Un set durant lequel des titres du dernier album mais aussi de la démo furent joués par un groupe par moment un peu empruntés scéniquement parlant, mais qui laisse présager un avenir souriant. Mention spéciale au batteur, qui à ce qu’on m’a dit, assurait ce jour non seulement son premier concert avec Kalisia, mais aussi son premier concert … tout court.

Tantrum… un nom qui va à coup sur resté dans las annales du fest. Tantum, ou comment commencer un concert dans la quasi-indifférence, et le terminer avec la moitié des festivaliers devant la Main Stage. Pas grand monde connaissait, et aux premières notes indus et martiales du groupe, beaucoup de metalleux ont fait comme moi : direction la bouffe, le petit pipi du matin, les emplettes à l’extrême market. Puis retour vite fait devant la scène, sous les injonctions du chanteur, l’arrivée des strip teaseuses. Et faut bien avouer que même si c’est vrai qu’on en a pris plein les yeux, on en a aussi pris plein les oreilles. Comme pour Mass Hysteria la veille, les préjugés ont volé en éclat.

Changement de style radical avec la prestation des hollandais de Delain. Après le show déluré des français, le concert du groupe de « métal à chanteuse » du jour paraît bien plat. Le professionnalisme des zicos et la belle plastique de la chanteuse ne réussit à ne faire bouger que les quelques premiers rangs.

D’autant plus que sur l’autre Mainstage, une bande de joyeux drilles va mettre tout le monde d’accord. Les vétérans de Tankard vont délivrer un show intense, joyeux, bouillonnant, pétillant … et sauvage. Très attendu par une bandes d’inconditionnels scotchés aux barrières depuis le début de la matinée, certains encore tous blancs du jet de poudre d’extincteur des furieux de Tantrum, les allemands vont filer une véritable leçon de « Fast Metal » dédiée à la binouze, à la bringue et à la gueule de bois. Malgré un ventre impressionnant le tenancier du micro Andréas va assurer un show athlétique, les premiers pogos de masse de la journée voient le jour, ça commence à slammer furieusement. Pas très original comme Thrash, mais très convaincant, de la zique de festoche par excellence.

 

 

Tankard (photo : JB)

 

« Journée des vieux » vous avais je dis ? Et oui, parce qu’après les déjà plus très jeunes Tankard, c’est encore une génération plus ancienne à l’honneur avec les vétérans de Y and T qui vient égailler cette matinée toujours aussi pluvieuse (ça commence même un peu à devenir gadouilloux par endroit .  C’est sur « Black Tiger » que Meniketti and co entre en scène, et nous assistons à un cours de Heavy Rock à la ricaine qui personnellement m’a fortement emballé. Entendre des classiques comme « Mean Streak » ou « Forever » datant un peu mais étant toujours aussi diablement efficaces, mélangés avec des titres du petit dernier dont un « Coming Home » tout feu tout flammes, ça rapproche mes années « Enfer Mag » ou « Metal Attack » avec mon présent tout dédié à Soil. Pas de sauvagerie dans le public, mais des hochements de têtes qui en disent long sur l’intérêt respectueux que le public du Hellfest a porté aux anciens. Assurément un grand moment de cette matinée. Au niveau des anecdotes, on se rappellera de la magnifique glissade du road venu récupérer le micro de Meniketti par terre … et du début de fou rire sur scène.

Petit casse croûte rapidement avalé en regardant de loin la prestation des anglais de Raven, du rock « athlétique » qui commence un peu à dater, et c’est sous un soleil enfin revenu que Pretty Maids vont mettre à pas mal de gens un sacré coup de pied au cul. Tant et si bien que la déception de ne pas voir Ratt initialement prévus à cette heure passe bien vite. Les Danois ont sorti récemment un album terrible, une vraie cure de jouvence pour un groupe qui commençait à tomber un peu dans les oubliettes. Ils ont assuré un show hyper carré, millimétré, mélangeant les nouvelles compos aux grands classiques des 2 premiers brûlots : « Red Hot And Heavy », « We came To Rock », « Back to Back » (non, ce n’est pas une reprise de Hammerfall, les jeunes !!!)… Le dernier single « Little Drop Of Heaven » un peu mièvre sur CD passe comme une lettre à la poste, et le show se termine sur un « Future World » d’anthologie, les vocaux de Ronnie Atkins sont éclatant de classe et rappellent que ce gars a sûrement été un précurseur dans cette façon d’alterner voix claires et plus extrêmes. Et son compères des premiers temps, le fringant Ken Hammer a assuré tranquillou son rôle de guitar hero de la vielle école, sobre et efficace.

 

 

Pretty Maids (Photo : JB)

 

Y a pas à dire : le retour du soleil et des concerts de cette trempe, rien de tel pour revigorer le festivalier de base !!! et pour lui donner soif aussi … tant et si bien que c’est du bistrot que j’assiste au show d’ Anvil, jamais franchement été emballé par les canadiens depuis leurs débuts. Et tant et si bien aussi qu’à force de papoter à droite et à gauche, c’est aussi forcément de loin que je vais assister à Airbourne, tant le public, maintenant très nombreux se masse devant la scène. Back drop de toute beauté, musiciens bondissants, concert sans temps mort, sans révolutionner le genre, comme à leur habitude, les australiens auront mis le feu, et se placent de plus en plus comme les dauphins du grand AC/DC, et sans conteste les chouchoux du festival.

 

Anvil, photo de Julia

 

Nevermore, je n ‘en dirais que quelques mots, étant un peu hermétique à leur métal aussi alambiqué qu’efficace. Et comme beaucoup, je commence à me masser devant l’autre Mainstage ou le gros invité de dernière minute va laisser éclater son talent : Mr Slash himself !! c’est sur quelques titres de son dernier méfait que l’homme au chapeau noir entame son set. Mais celui ci prend une toute autre tournure quand les hymnes du dernier groupe de Rock’N’Roll au monde auquel ce grand guitariste a participer, les Guns ‘N Roses pour les plus ignares, passent au grill du public connaisseur du Hellfest. Une belle brochette de hits, comme un « Civil war » tellement conforme à l’original qu’en fermant les yeux on s’y croirait, un enchainement monstrueux entre « Sweet Child Of Mine » au riff o combien reconnaissable et un « Paradise City » qui a fait rugir la plaine clisonnaise de plaisir. Un de ces concerts qui lui aussi restera dans les annales du fest.

L’inconvénient de ces festoches, c’est qu’il y a forcement des moments ou ça se chevauchent au niveau des plannings. C’est le cas pendant Slash, pendant ce temps, les terribles suédois de Dark Funeral crachait leur misanthropie et leur haine du christianisme sous la tente Rock Hard. Vu la baffe que j’avais pris la veille avec Watain, c’est mu par une terrible envie d’entreprendre une que je laisse Slash et que je me dirige vers ladite tente … pour en repartir quelques chansons plus tard, en pensant très fort que Watain était VRAIMENT le groupe de Black à ne pas louper, le reste risquant de devenir très vite roupie de sansonnet …

 

 

Dark Funeral, photo de Julia

 

 

 

 

Et puis l’heure tournait, et le groupe pour lequel essentiellement à 40 balais passés je fit l’acquisition du sésame de 3 jours allait bientôt monter sur scène . le kebab frites mayo harissa vite ingurgité, je vais jouer un peu des coudes pour être au plus proche de mes idoles : Twisted Sister. Autant vous dire que malgré sa qualité, le show de Annihilator m’est passé à des kilomètres au dessus de la tête …

 

Scéne Twisted Sister

 

Là, autant vous le dire tout de suite, je ne vais pas être trop objectif. Twisted, je suis tombé dedans quand j’étais gamin, et depuis je ne rêvais que d’une chose, c’était de voir Dee et sa bande fouler une scène. Autant vous dire que même s’ils auraient interprété « Voyage Voyage » ou « Sur le pont d’Avignon », j’en serai resté baba pour autant. Alors même s’ils ont joué démaquillés, ce show va rester gravé dans ma mémoire, et je parie que je serai pas le seul dans ce cas, vu le nombre de fans devant et le « bordel » constant durant tout le set. Entrée sur scène par un tonitruant « Come Out And Play », ordinairement relégué vers la fin des concerts, les frangines ont enfilé les classiques comme des perles. Un « Kids Are Back » avec le traditionnel « We are Twisted Fuckin’ Sister », les hits « I Wanna Rock », « We’re Gonna Take It » sur lesquels Dee fait rugir de plaisir la prairie de Clisson, et quelques autres comme « Fire Stills Burns », « You can’t Stop Rock’n’Roll » « The Price »… point d’orgue de cette tuerie, un hommage appuyé à Ronnie James Dio, étonnamment un des seuls du week end, d’ailleurs, avec la reprise de « Long Live Rock’n’Roll » introduit par un très chouette discours traduit en français pour l’occasion. Et que dire de ce final, bien que leur temps de jeu était dépassé, ce « SMF » d’anthologie … assurément un des grands show de ce Fest.

 

 

 

 

Et le Fredo, fourbu de toute cette énergie dépensée, après avoir sifflé moult demis avec ses nouveaux camarades de defoulerie va assister de loin au gros show des pandas norvégiens d’Immortal. Grand jeu de sortie, maquillage, pyrotechnie, son nickel… le groupe assure un retour gagnant, assurément. Moins diabolique que les autres groupes de black qu’on a pu voir lors de ce festival, Immortal se pose quand même un peu comme les papas du genre pour ce week end.

 

 

Immortal, photo de Julia

 

Un autre qui va lui aussi sortir le grand jeu ce soir, c’est le père Vincent Furnier, alias Alice Cooper. Un des back drop les plus originaux du fest, une set list très plongée dans les classiques des 70’s du groupe, avec ses « Under My Wheels », « School’s Out » et compagnie, cravache en main, le vieux a assuré le spectacle et par sa présence a rendu le festival aussi recommandable que ses cousins d’outre Rhin. Un show délirant et décadent, la célèbre guillotine était elle aussi de la fête, malgré ça, est ce la fatigue, un peu de lassitude, mais je n’ai pas tenu jusqu’à la fin du concert. Direction donc le campement, ratant aussi de par la même occasion le retour de Carcass, dont j’ai tout de même entendu le plus grand bien le lendemain .

 

(à suivre …)

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1 Commentaire sur “Hellfest 2010 : le Samedi de Fredo !!”

  1. pingback pingback:
    Posté: 20th Nov 2010 vers 0 h 36 min
    1
    Pour en finir avec le Hellfest 2010 … | Soil Chronicles

    […] Le samedi de Fredo […]

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