Par Olive Yeah !

 

Le 07 avril le Transbordeur était en ébullition, il suffisait de regarder la queue grandir encore et encore devant la salle Lyonnaise. C’est dire si Gojira jouit d’une immense popularité, certains fans faisant le pied de grue devant les portes depuis 14h30 pour être certains d’être devant les barrières et ne rien rater du concert. La salle affichera complet et plus de 1800 fans seront présents pour admirer la performance de nos basques métalleux.

C’est à Kruger, groupe suisse, que revient l’honneur d’ouvrir les hostilités. Le combo propose un métal couillu et le chanteur capte directement l’attention du public. En effet, l’énergie dégagée par les cinq compères est énorme, mais c’est surtout la prestation du chanteur qui marquera les mémoires. Sautant, gesticulant, se roulant par terre, chantant à genoux ou allant carrément dans la foule, il convient de reconnaitre que Reno est un sacré frontman qui ne s’économise pas. Niveau musique, nous sommes dans un hardcore noise apocalyptique bien foutu. Certes, il ne faut pas chercher l’originalité dans les compositions de Kruger mais c’est bien joué et ça défonce sévère. Tout cela pour dire que cette première partie a bien chauffé un public qui a répondu favorablement aux déflagrations sonores de nos amis suisses.

 

Après un rapidement changement de set, Hypno5e entre sur scène. Changement de cap radical avec ce groupe originaire de Montpellier. Nous naviguons ici dans une sorte de métal expérimental ambiant, le tout agrémenté de samples faisant référence au cinéma. La musique est vraiment originale et ne laisse pas indifférent. Soit on entre dedans et on adhère complètement, soit on est totalement réfractaire à ce style et on se demande bien où le groupe veut en venir. Quoi qu’il en soit, ça joue, ça bouge, et une bonne partie du public semble adhérer. Je pense tout de même qu’il serait intéressant de revoir ce groupe en tête d’affiche sur une date plus appropriée à ce style.

 

 

L’excitation monte et la tension est palpable dans la salle. La musique s’arrête et Gojira investit la scène du Transbordeur en conquérant. Première salve : « Explosia », et là on se dit que l’on va passer une soirée exceptionnelle, la salle est déjà en ébullition et ça commence à brasser dans le pit. Comme à l’accoutumé, Jean Michel Labadi saute partout et doit vraiment être invertébré pour se déhancher comme il le fait, et sans se faire mal. Suivent « Flying », « Blackbone », et surtout « The heaviest matter of the universe ». Le groupe est en place, Christian assure ses parties de guitare sans trop bouger mais le sourire est figé sur son visage. Les frangins Duplantier sont au top autant l’un que l’autre. Mario maltraite ses futs avec force et Joe chante avec toute la classe que l’on lui connait.
« L’enfant sauvage » fait monter la tension pour atteindre le sommet : ça brasse, ça bouge, ça surfe sur la foule de mains en mains. Suite à « Remembrance” et “Wisdom Comes », Joe nous affirme que son frère possède une belle voix death. Pour nous prouver ça, Mario laisse sa batterie pour prendre la guitare se son frère pendant que ce dernier se place derrière les fûts. Après ce titre ne figurant pas sur la set list vient la déflagration « Oroborus » avec son tapping immédiatement reconnaissable.

 

La scène est superbe, la tête de l’enfant sauvage placée derrière la batterie est du plus bel effet. Le son quant à lui est excellent. Encore une fois, tous les ingrédients sont réunis pour une superbe soirée. Joe d’ailleurs remercie souvent le public et aborde un sourire qui en dit long sur la joie du groupe d’être sur scène et de nous faire partager ce moment.
Mario nous gratifie d’un magnifique solo de batterie, loin de la simple démonstration ce break permet d’admirer la dextérité et le feeling de ce grand batteur. Retour du groupe pour deux titres : « The axe » et « Toxic garbage island » pour clore le set.


La foule exulte, crie et scande le nom de Gojira qui revient pour nous achever avec « Vacuite » et « The gift of guilt’.
Joe, Mario, Jean Michel et Christian viennent longuement saluer le public qui est conscient d’avoir assisté à une soirée dantesque, Mario se fendra d’un saut dans la foule avant de remonter sur scène et adresser un dernier au revoir.
Gojira vient de prouver qu’il mérite amplement son statut de groupe phare de la scène métal française. L’énergie dégagée fut énorme à tel point que le public reste KO et a parfois eu de mal à renvoyer la même énergie au groupe. Cependant la communion fut parfaite et nul ne doute que le quatuor est décidément bien parti pour atteindre les plus hautes sphères.

 

Setlist Gojira :
•Explosia
•Flying Whales
•Backbone
•The Heaviest Matter Of The Universe
•L’Enfant Sauvage
•Liquid Fire
•Rememberance
•Wisdom
•Oroborus
•The Axe
•Toxic Garbage Island
——————————-
•Vacuity
•The Gift Of Guilt

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