Report + photos : Erikillmister

 

Ce soir, c’est Pagan Fest au Transbordeur !
En effet, pas moins de quatre groupes vont croiser le fer sur la scène Villeurbannaise.
Amis des cornemuses, tambourins et autres flutiaux, réjouissez-vous ! Sortez les cornes à boire, les kilts et les barbes, car ça va être la fête !

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Souvent, il est commun de dire, pour souligner l’implication d’un groupe, qu’il n’est pas venu  pour rigoler, afin de souligner le sérieux de sa musique…

Pour Trollfest, qui ouvre la soirée, ça semble être tout le contraire ! Quand on évoque le folk metal, on évoque souvent  Mère nature ou  les  croyances des peuplades  nordiques, bref ce genre de choses expliquées de façon un brin suffisante.
Or, il se trouve  que pour nos sympathiques Norvégiens c’est surtout un prétexte à une immense déconnade on stage !
Bon, je vous avouerai que, quand on ne connaît pas le combo d’Oslo, ça surprend un peu !
C’est bien du métal, là-dessus point de doutes possible, mais du métal saupoudré de tellement d’ingrédients, que pour peu que l’on ne rentre pas dans leur délire, et bien, on s’emmerde !
D’abord ce putain de saxophone jouant quasi exclusivement dans les aigus, vite insupportable.
Ensuite la guitare que l’on entend que de temps à autre, le tout chanté dans une espèce de yaourt fantaisiste mêlant l’allemand et le norvégien. Alors oui, c’est quand même drôle de temps à autre, la reprise déjantée du « toxic » de Britney Spear m’a fait sourire, tout comme leur version toute personnelle de la chenille sur lequel Lodd Bolt, bassiste de son état, entraina une partie du public  à le suivre à travers toute la salle.
Pour le reste, une petite dizaine de morceaux vite exécutés qui eurent quand même le mérite de plaire à ceux qui partageaient l’univers des scandinaves.

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Les choses sérieuses démarrent enfin avec les Hollandais d’Heidevolk qui ne mettront pas longtemps pour faire oublier les pitreries de Trollfest.

Dès les quatre premières mesures d’« Ontwaakt », c’était plié ! Les bataves alignèrent pendant l’heure qui leur était allouée, une succession de brûlots plus incisifs les uns que les autres, fait de riffs mortellement incisifs  « ostara, Britania » pour ne citer que les plus ravageurs.
N’oubliant pas le thème de la soirée,  Heidevolk y alla de son couplet à boire,  « Drankgelag » nous rappelant que la bière faisait également partie de la panoplie des néerlandais.
Le public ne s’y trompa point et fit, tout le set durant, un triomphe au sextet.
Le set délivré ici rafla tout les suffrages d’un transbordeur en délire. Je n’aurai jamais pensé pour ma part, qu’une langue aussi gutturale passa aussi bien en version chantée !
Encore une petite chose à dire sur Heidevolk, les deux chanteurs se sont systématiquement adressé aux spectateurs en utilisant  le français afin tout le monde puisse comprendre de quoi leur textes parlaient.
Un vrai plus !

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Moi qui me réjouissais de revoir enfin Arkona…Quelle ne fut pas ma déception, une fois les lumières éteintes et le show des russes commencé !
Masha et ses comparses ayant fait le difficile choix de mettre en avant leur nouvel album, qui n’a malheureusement plus grand-chose à voir avec l’Arkona d’antan.
En effet la suite «  Mantra (Intro)  Shtorm,  Tseluya zhizn, Khram,V pogonye za beloy tenyu ,Mantra(outro) » effectuée sans s’arrêter,  est vraiment éloignée de ce qui faisait la force du combo russe.
Le style est devenu plaintif, incantatoire, se rapprochant  dans la structure musicale, de groupes plus obscurs à mi chemin entre Nokturnal Mortum et Negura bunget.
Arkona semble délaisser peu à peu le folk pur pour s’orienter vers un paganisme beaucoup plus black metal.
Je ne fus du reste pas le seul à m’en inquiéter tant la réaction des aficionados paru molle. Heureusement passé ce long moment de vide, la lumière revint avec « Arkhaim », un des titres phare de Slovo.
A partir de là, Masha et ses comparses mirent enfin le feu au transbordeur !
Il était temps !
Comme pour mieux se faire pardonner Arkona finira son set avec sans doute le titre le plus représentatif de leur vrai style, l’entrainant « Yarilo » !
Beaucoup de déception donc, même si Arkona à bien rattrapé le coup sur la deuxième partie du concert.

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Korpiklaani, les vedettes de la soirée, allait jouer en terrain conquis tant leur fans semblaient nombreux ce soir. Pour ma part la vraie question était de savoir si  Jonne Järvelä, le chanteur de la troupe allait être en état d’assurer le show, le lascar étant coutumier des forfaits de dernière  minute du à son amour immodéré de la bière !

On  a d’ailleurs craint le pire car Korpiklaani s’est fait désirer un long moment avant de bien vouloir prendre possession de la scène.
Par contre, une fois lancés, les finnois renversèrent tout sur leur passage !
Quel set !
De la joie, de la bonne humeur des circle pits en veux-tu en voilà, un son bien meilleur que les deux précédente fois ou je les avais vus, que du bon !
Les duels guitare-violon se succèdent sur un ton endiablé les chansons à boire du groupe comme « wooden pint »  reprise à l’unisson par la meute présente  dans les gradins et dans la fosse, les slammeurs se déchainent, bref un vrai bon concert de folk metal.

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Au final, une vraie bonne soirée pour qui aime le métal teinté de folklore. Seul petit bémol, le set d’Arkona avec un changement radical de style qui à dérouté pas mal de fan de la première heure.

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