Hellfest 2017 : jour 1 par Bloodybarbie

Le 14 août 2017 posté par Bloodybarbie

Live report et photos : Bloodybarbie

 

Il est 11h, l’équipe de chock : Metalfreak, Bloodybarbie et Muchy sont parés pour la première journée de pèlerinage en enfin. Voici le récit de la poupée sanglante !

Note : Les photos du jour 1 se trouvent ici : http://www.soilchronicles.fr/photographies/hellfest-2017-jour-1-par-bloodybarbie

 

Deathcode Society :

Si on devait choisir un équivalent français à Dimmu Borgir (même si ce n’est pas leur groupe modèle) pour un concours mondial de Black Metal sympho, je penserais directement à ce nouveau groupe au talent caché, Deathcode Society, formé en 2011. Leur premier album « Eschatonizer » sorti en 2015 (et le seul à ce jour)  a était une sacrée merveilleuse surprise et nous en a mis bien la gueule (http://www.soilchronicles.fr/chroniques/deathcode-society-eschatonizer). Voilà enfin que l’occasion de les voir en live se présente et c’était presque à la hauteur de mes attentes. Je dis bien presque car les balances auraient pu être améliorées pour mettre en avant l’élément le plus important dans tout Black Metal sympho : les orchestrations  – et c’est dommage ! Et malgré ce bémol, le son était assez bon et la mise en scène y était : de beaux déguisements (masque de la peste noir, maquillage…) qui font ressortir les thèmes traités par Deathcode Society, regarder le mal dans les yeux ! Leur setlist est bien évidemment composée de leur seul et unique album que nous vous recommandons fortement d’aller découvrir.

En espérant les revoir avec un son plus impressionnant !

 

Myrath :

De par son authenticité et son franc succès grâce au Metal oriental du Maghreb, Myrath convertit de plus en plus de metalleux ; même les plus réticents affichent ne serait-ce qu’une curiosité. Voilà que Myrath se voit digne d’une Mainstage au Hellfest, bien méritée.

Sauf que ce n’était absolument pas leur jour, car je n’ai jamais vu Myrath en concert avec un son aussi pourri, qu’ils ne méritent pas. On entendait trop de basse, qui était corrigée par trop de guitares de temps à autre… J’ai vraiment eu mal aux tympans, un son insupportable !

En tout cas, ce n’est pas avec un concert pareil qu’ils auront agrandi leur fanbase. Les commentaires que j’entendais autour de moi confirmaient également mon ressenti, de la part de connaisseurs ou de personnes qui découvrait tout juste le groupe. J’ai fini par m’enfuir, surtout quand la setlist ne contenait pas leurs meilleurs morceaux. En tout cas, pour une fois, la danseuse a vraiment le style d’une metalleuse et non pas qu’une simple danseuse.

Une déception !

 

Betraying The Martyrs :

Jeune groupe de Metalcore de haute renommée dans sa sphère française, qui s’est installé en Ile de France (ça, c’est la grande influence du charmant Victor qui a « françaissisé » le chanteur tatoué jusqu’au crâne, Aaron Matts, qui parle désormais très bien français alors que ce n’était pas le cas il y a quelques années). Les voilà de retour avec un nouvel album, une nouvelle setlist et de nouveaux concerts en 2017, dont le Hellfest. Toujours aussi bons, toujours aussi vivants (en même temps on n’a pas vu de mort jouer dans un groupe) et surtout toujours aussi proches de leur public. Une petite surprise que nous annonce Victor : un clip qui sera filmé au hellfest, motivant le public à se donner à fond pour faire bonne impression.

Betraying The Martyrs ne déçoit jamais ses fans !

 

 

Noothgrush :

Je me précipite à la Valley pour y découvrir un groupe californien de Sludge à la Crowbar comme je les aime, et qui a plus de 20 ans de carrière. Un chanteur déchiré avec une barre de métal qui lui transperce le nez, enroulé et torturé par le fil de son micro, multipliant les figures… Si leur musique est bonne, une autre image qui se grave dans votre mémoire (hormis celle d’un chanteur déchiré) : une excellente batteuse se cache derrière les fûts et derrière le groupe.

Une belle découverte qui m’a mis dans un état second !

 

Valkyrja :

Un peu de Black Metal pour se booster comme avec du black coffee et c’est avec ces suédois au beau look de blackeux tachetés de (vrai/faux) sang, nous aspergeant d’un Black Metal tout ce qu’il y a de plus classique. Ça ne casse pas trois pattes à un canard mais ça fait du bien par où ça passe. En tout cas pour du black, le son était spécialement très bon !

 

Animals as Leader :

Je cours pour avoir ne serait-ce qu’une petite dose d’Animals as Leader ou la perfection technique inégalée. Voir des musiciens aussi talentueux et prodiges œuvrer, ça relève même du spectacle, toujours aussi excellent et maîtrisé ! Essayez de leur trouver ne serait-ce qu’une fausse note, c’est impossible ! Il y a de quoi être frustré en contemplant un tel spectacle qui met en œuvre seulement les instruments, où chacun expose son talent de façon équilibrée : les deux guitaristes Tosin et Javier ainsi que Matt à la batterie (même si on est plus concentrés sur les deux guitaristes) se mettent tous en avant pour nous en mettre plein la gueule ! Que vous aimiez le Djent ou pas, vous ne pouvez pas rester insensible à leur musique ! Des extraits de leur nouvel album sorti l’année dernière « The Madness of Many » ainsi que le chef-d’œuvre classique « CFO ».

 

Avatar :

Tout le monde connaît désormais le nouveau jeune phénomène qui a explosé d’un coup alors qu’il existait bien avant 2014, c’est Avatar ! Avatar qui dès sa deuxième venue en France en 2014 en tête d’affiche faisait déjà des sold-out de salle de 400 personnes à Paris (La Flèche d’or), et en 2017 des sold-out très vite après l’annonce du concert de salles de plus grande capacité que ça soit à Paris ou à Lyon.

Pourquoi tant de succès ? Tout simplement parce qu’ils ont trouvé un style propre à eux : le cirque metal, un mélange entre Death Metal groovy et moderne, du Metal théâtral, des mélodies plaisantes et authentiques, le tout agrémenté d’un jeu scénique unique. Déjà le thème cirque/clown, l’ambiance stressante que le frontman peut engendrer avec de simples paroles prononcées avec un ton vicieux et cauchemardesque, des rires effrayants, des grimaces de chaque membre qui ne peuvent que marquer vos esprits. Avatar ce n’est non seulement un concert, mais des musiciens dignes d’être de grands acteurs de théâtre ou des clowns (le thème de cette même tournée).

Les suédois font leur entrée sur scène vêtus de leurs magnifiques costumes de la tournée de cette année, des clowns de Noël , mais à ma grande surprise, le show commence par le morceau qui a toujours servi de rappel pour leurs concerts, le tubesque « Hail to the Apocalypse », joué différemment de l’habitude d’ailleurs, tout en restant toujours aussi plaisant, faisant chanter et bouger les fans, suivi de l’autre tube « Paint me red » !

Malheureusement leur prestation était moins marquante que celle de leur concert en tête d’affiche à Paris ou encore au Download l’année dernière. Peut-être que je suis lassée de les voir pour la troisième fois en un an d’un même show dans le thème de leur tout dernier album. En tout cas, excellent choix de setlist (hormis « New Land » que je déteste profondément), l’ambiance dans la foule y était, comme à tout concert d’Avatar qui a le don de faire participer le public. Et c’est avec « It smells like a Freak Show » qu’Avatar termine sa prestation en toute beauté.

Avatar reste un excellent groupe de scène !

 

Wormed :

Je suis passée devant Wormed par curiosité, j’ai tenu 5 minutes et pris la fuite devant cette musique cacophonique !

 

Evergrey :

Depuis le temps que je voulais les voir en concert ! Et pas en première partie d’une demi-heure mais un bon concert d’une heure… ce jour est arrivé !

Evergrey n’hésite pas à saluer tous leurs amis et membres de groupes de Gothenburg.

Un petit moment de répit pour les membres pendant que Henrik Danhage se met en avant et branle un coup sa guitare nous envoyant un petit solo avant d’entamer un « A Touch of Blessing » bien plus dynamique que sur album.

Au top Evergrey, surtout lorsqu’ils interprètent mon titre préféré, l’émouvant « King of Error » et le classique « Leave it behind us ». Mais viennent aussi de nouveaux titres de leur tout dernier album : « The Storm Within (http://www.soilchronicles.fr/chroniques/evergrey-the-storm-within).

Très bon son et très bon assortiment de morceaux malgré les balades et les morceaux heavy/prog avec des touches d’électro dont je ne suis pas fan ; j’en déduis qu’Evergrey c’est définitivement bien meilleur en live que sur album. Une mention spéciale pour « Broken Wings » qui a été très mal joué !

 

The Devil Townsend Project :

Dieu est parmi nous ce soir, et il s’appelle Devin Townsend, et il est juste là, à nous exposer son talent et son « awkward prog metal » comme il l’annonce ! Un grand sourire et une sympathie, une simplicité, toujours à l’attention et en interaction avec son public, c’est Devin comme on l’aime. Devin nous présentera le multi-instrumentiste à la guitare, Dave Young, qui nous salue à travers un court solo au milieu de « Stormbenfing » !

Aussi bonne qu’ait été sa prestation, ce n’est pas le meilleur concert de Devin : il manquait un peu plus de délire et de spectacle comme en tournée de Ziltoid 2  en mettant en avant le Ziltoid comme à ses traditions, même si le paquet a été mis sur « March of Poozer », multipliant les grimaces, qui a été joué de façon théâtrale. Toujours au top le Devin et ses acolytes ! En tout cas, certains fans auront ramené leur peluche Ziltoid, bien qu’il n’ait pas servi en guise de réponse pour Devin.

Devin annonce “une chanson d’amour canadienne”, « Higher », à la Devin… Si ça c’est une chanson d’amour (avec le plus de growls de toute la setlist) ! Cependant, il nous a bien sorti une phrase qui m’a bien faite marrer : “Je fais ça pour vivre à cause de mes inaptitudes sociales, j’ai des capacités devant une grosse foule mais pas devant 40 personnes, ce qui limite pour faire beaucoup de choses…” Sacré Devin !

Je ne souhaiterais pas faire preuve de blasphème, mais la prestation vocale de Devin n’était clairement pas au top !

Une bonne setlist que voici, même si « Stormbending » n’avait pas sa place (mal interprété), mais ce n’est jamais assez !

Setlist Devin Townsend Project :
– Rejoice
– Stormbending
– Failure
– Deadhead
– Supercrush!
– March of the Poozers
– Kingdom
– Higher

 

Powerwolf:

Même si j’adore Powerwolf, je les ai assez vus pour me rendre compte que tant qu’ils n’auront pas sorti un nouvel album, je ne chercherai pas spécialement à les revoir. Les mêmes blagues, le même show, le même speech, les quasi mêmes morceaux (bien qu’agréables). Alors voilà, je viens prendre mes photos (parce que Powerwolf ça a de la gueule visuellement, avec leurs costumes et magnifique déco). Ensuite je cours à la Temple pour me délecter de Death que j’aime bien et que je n’ai jamais vu : Firespawn !

 

Firespawn :

Firespawn est un petit et nouveau groupe de Death Metal composé de timides grands musiciens de la scène Death qu’on ne voit pas souvent en tournée : le frontman Lars d’Entombed A.D., qui d’ailleurs vient de sortir un nouvel album (avril 2017) mais qui ne fait pas l’objet principal de ce concert. Du bon gros Death mais un show pas aussi transcendant que je l’attendais surtout que le son n’était pas constamment en leur faveur ; j’aurai quand même passé une bonne demi-heure en leur compagnie.

 

Ministry :

Depuis que je me suis bien fait chier à leur concert au Motocultor 2016, j’ai juré que plus jamais je n’irais voir Ministy en concert : plus mauvais, tu meurs !

Pourtant, je reviens sur ma parole puisqu’involontairement, j’ai écouté un extrait de leur set qui semblait bien moins ennuyant et plus pêchu que dans mes souvenirs, pendant que j’étais tranquillement en train de faire la queue au merch du Hellfest pour mon shopping.

 

Baroness :

Si je devais citer les trois meilleurs groupes de la Valley à ne surtout pas rater c’est :

Baroness, Electric Wizzard et bien sûr Blue Oyster Cult.

Ce que j’aime chez Baroness, c’est les voir jouer avec le grand sourire et une complicité qui transparaît à travers leur jeu et leur musique à la Kadavar, Wichcraft… bref, du haut niveau !

Les canadiens ont quelque chose de propre à eux, l’intitulé des albums sous forme de couleurs  (« Red Album », « Blue Record », « Yellow and green », et le dernier sorti en 2015 « Purple »)… J’attends impatiemment le black album ! En tout cas, j’espère qu’ils ne s’arrêteront pas lorsqu’ils seront à court de couleurs ! A noter qu’actuellement, une nouveauté au sein du groupe : une femme, Gina Gleason, à la guitare solo qui a intégré le groupe depuis le début de l’année.

Le concert était tout simplement jouissif, vivant et mouvementé. Un son et une prestation PARFAITS ! On s’en fout de la setlist tant que c’est du Baroness. On notera le jeu de lumières violettes, en référence certainement à leur dernier album.

 

Belphegor :

Bin oui, même si j’ai jamais vu Deep Purple, et que j’ai été bercée par ce groupe mythique dont mon père était fan, j’ai choisi d’aller voir Belphegor et Electric Wizzard à la place de Deep Purple. J’espère que tu me pardonneras, Papa ! Parce que Belphegor a toujours de la gueule sur scène : c’est saignant à voir, sombre et démoniaque à écouter, le son est une fois de plus à la hauteur,  une setlist classique (pour les avoir vus il y a moins d’un an), un Helmut toujours aussi charismatique et flippant. Une différence dans la mise en scène, la présence d’un anti-moine un court laps de temps.

Belphegor, une méga tuerie…Comme d’habitude. Dommage qu’il n’y avait pas beaucoup de monde.

Et maintenant le moment où il va falloir faire un choix dur est arrivé !  Choisir, entre Obituary et Electric Wizzard, entre un de mes groupes préférés qu’est Obituary et un groupe que j’aime beaucoup mais que je n’ai jamais vu en concert : Electric Wizzard.

Alors j’ai choisi d’avoir les deux : mon petit quart d’heure d’Obituary… et voir Obituary sous les lumières les plus dégueulasses qu’ils ont pu avoir, mais un excellent son. Dommage que je n’aie pas eu le droit à quelques morceaux du nouvel album lors du premier quart d’heure.

 

Electric Wizzard :

Stoner, stoner, stoner… donnez moi de la drogue ! La musique est ma drogue, le stoner d’Electric Wizzard suffira à me shooter le temps d’un concert !

Electric Wizzard certes fournit du bon stoner psychédélique, et pour bien le réussir, il leur faut de la drogue. De toute façon, Electric Wizzard n’accepte pas de donner un concert s’ils ne sont pas sûrs de pouvoir consommer de la drogue.

L’atmosphère dégagée par leur musique en live est comme on l’imagine : planante, déroutante, assommante… l’effet de la drogue, quoi, de la drogue dans l’air qui se transmet par les ondes sonores, accentué par une diffusion d’extraits de série Z et de d’images psyché qui vous met encore plus dans le bain Stoner.

A la hauteur de mes attentes !

 

Autopsy :

Une de mes grandes motivations pour me lancer et faire mon premier Hellfest, c’est la présence d’Autopsy. Ambiance intimiste avec très peu de monde (tous scotchés devant la scène d’Alestorm, entre autres). Et voir Autopsy sous ces magnifiques jeux de lumières et de la décoration de la scène n’a pas de prix !

De la violence technique et ténébreuse, bestiale, excitante. Et puis voir un batteur qui joue tout aussi bien qu’il chante, ça n’a pas de prix, et seuls les batteurs savent à quel point c’est aussi difficile de parler la bouche pleine que de chanter et jouer de la batterie en même temps… Pourtant, le grand batteur qu’est Chris Reifert le fait si bien !

Chaque musicien a eu sa part du show, le quintet donne l’impression de bien s’éclater à travers leur musique. Et oui, dire que ce groupe a 30 ans d’existence mais qu’il se fait précieux et ne tourne que très peu, quel dommage !

J’étais crevée, morte, claquée…mais le Death d’Autopsy m’a revitalisé ! Une belle leçon de Death à la hauteur de mes espérances, un régal pour les tympans et les fans d’Autopsy. Peu importe la setlist qu’ils nous auront joué, tant que c’est de l’Autopsy, c’est très bien !

 

Alestorm :

Si tu aimes boire, boire et boire, slamer, pogotter, faire la fête, rigoler, chanter à minuit… si tu veux faire la fête et t’éclater mais aussi éclater ton voisin, va au concert de Alestorm !

Je m’impatientais d’aller m’amuser et chanter les nouveaux super morceaux, mais je n’ai pas eu le courage : rien que pour quitter l’Altar pour rejoindre la Temple, j’ai mis 20 minutes, puis je me suis rendue compte qu’il serait impossible de s’approcher et j’étais écrasée par la foule de partout, j’ai cru que j’allais m’évanouir et je n’avais qu’une envie, c’étai de sortir de cette prison, le plus vite. J’ai mis 30 minutes pour atteindre la sortie ! C’était de la folie ! Quelle idée de faire jouer Alestorm à la Temple et pas en Mainstage, il n’y avait clairement pas de place pour tout le monde et seuls les plus bourrés et les plus courageux sont restés !

Tant pis, de toute façon ils repassent à Paris bientôt !

Et voilà que le jour 1 se termine de la façon la plus atroce mais la nuit et la suite effaceront ce mauvais souvenir et ne garderont que les meilleurs !

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