Photos + report : Metalfreak

Après une première édition réussie l’an dernier qui a vu jouer Norwalk, Blackowl, Hellixxir, Electric Shock et Hürlement, Moirans Musik et Crises En Thème ont décidé de remettre le couvert avec à nouveau cinq groupes, à savoir Grand Bouc Noir, Blackowl, Sanctuaire, Hellixxir et Manzer !

Que dire sur ce catalogue de destruction si ce n’est que la soirée a été pour le moins dévastatrice, que le public a pour le moins répondu présent, même si une telle affiche, avec un PAF pareil (8€), méritait malgré tout beaucoup plus de monde.

Enfin bon, c’est le jeu ma pauvre Lucette, il y a beaucoup qui resteraient le cul vissé sur leur siège d’ordinateur même si les groupes jouaient dans le salon… et en général, ce sont les mêmes qui gueulent qu’il n’y a pas assez de concert.

Toujours est-il que ça avait de la gueule.

Grand Bouc Noir déclenchait les hostilité avec leur black metal old school, fortement inspiré de la vague scandinave des nineties, et qui ont mis le feu d’entrée, avec des grimages qu’on ne pensait plus voir ce siècle mais qui rappellent une foultitude de bons souvenirs aux vieux fans de Darkthrone, Carpathian Forest ou autre Nifelheim. Un bassiste / chanteur qui vocifère sa haine sur fond de riffs assassins de la guitariste d’Electric Shock, et on se refait un voyage dans le temps de vingt-cinq ans en arrière.

Bref, ceintures et bracelets cloutés de rigueur, veste à patch obligatoire et le ton de la soirée était donné !

Blackowl, déjà présents sur la première édition du Dauphinean Warrior Fest, nous ont prouvé les progrès d’une année sur l’autre.

Et ça tabasse ! Ca va vite, très vite, ça hurle comme si sa vie en dépendait malgré une (trop ?) grande propension à utiliser la reverb’ sur le chant, mais les fans de black / thrash – old school encore – en ont eu pour leurs frais.

Pour ma part, un groupe que je vais suivre tellement ils représente beaucoup de ce que j’aime dans le genre. Avec en prime la petite reprise de Midnight pas piquée des vers (« You can’t stop steel« ), le set était (quasi) parfait !

Les choses se calment un brin avec Sanctuaire, trio heavy / speed Grenoblois fortement influencé par le heavy metal hexagonal des années 80 capable de faire sortir une larmichette nostalgique pour peu qu’on avait pris en pleine face les albums de groupes comme ADX, Killers, High Power, Nightmare, Malédiction, H Bomb, Sortilège ou Demon Eyes. Les quadras / quinquas s’en sont donné à cœur joie en écoutant ce heavy hyper bien foutu de ces trois gaillards.

Merci Messieurs !

Il faut reconnaitre à Hellixxir une volonté hors du commun pour être capable, malgré les malheurs (on pense toujours à toi, Camille) et autre changements de line up, d’être capables non seulement de persévérer, mais aussi d’évoluer. Si intrinsèquement, la musique des cinq brutes est toujours fortement ancrée dans un thrash metal old school, ils ont su y incorporer des éléments extrêmes puisés dans le black et le death, tout en conservant une lignée mélodique sortie tout droit de la guitare de Matthieu.

Bref, il nous tarde d’entendre un éventuel nouvel album tant le groupe, au fil du temps, a gagné en cohésion et en efficacité.

On finira en beauté avec un autre trio venu directement du Poitou,  Manzer et son black / thrash issu lui aussi tout droit des mid eighties.

Ces adorateurs de Bülldozer, Exciter, Razor, Motörhead, Venom ou old-Bathory nous ont fait un set de folie et on se demandait s’ils n’étaient vraiment que trois pour foutre un bordel pareil.

C’est bien simple, ça partait dans tous les sens, à grand renfort de riffs aussi simples qu’efficace avec un batteur / chanteur hurlant ses textes comme si ça vie en dépendait.

Et le public, clairsemé suite au départ des fans d’Hellixxir venus supporter leurs potes – et uniquement leur pote, belle marque de respect pour la tête d’affiche – rivalisait de secouage de nuque en tous genre.

Bref, ça a dépoté sévère et chacun s’en est pris plein les oreilles.

Merci à Matthieu Laforêt, Moirans Musik et Crises En Thème pour cette soirée brutale haute en couleur.

Vivement le volume III !

Et maintenant, place à la galerie photos…