Non content d’avoir remonté les berges du Rhône et mis à feu et à sang la capitale des gaules, il y a de cela deux ans, revoilà nos vikings d’Amon Amarth prêt à en découdre de nouveau en cette fin d’octobre. Seulement voila : erreur de navigation, échouage en règle ou simplement soif de nouvelles cibles de raids et de nouveaux butins, les envahisseurs venus du nord, en compagnie de leurs comparses coreux de As I Lay Dying, ont jeté cette fois-ci leur dévolu sur St-Etienne. Invités de quasi-dernière minute, les grecs de Septicflesh, finissent de nous convaincre et c’est donc à nous, pour changer, de sortir notre drakkar (rouge, pardi !) du garage et d’aller à leur rencontre, près à déboiter des mâchoires. A va saigner !

Soyons franc, Septicflesh est un groupe que j’adore et chaque album, chaque prestation, chaque split (sic) sont autant d’énormes claques dans ta gueule ! Si si, ami lecteur, dans ta gueule à toi. Tout cela pour dire que l’on peut être amateur et savoir rester objectif, car ce soir, la prestation des flesheux fut bof-bof ! 6 chansons, issues des deux derniers skeuds du groupe, pour une prestation très courte et pas si intense que celles auxquelles j’ai pu assister par le passé. La faute, sans doute, à cette place en ouverture, étonnante certes, mais logique puisque As I Lay Dying furent ajouté à l’affiche bien avant les grecs. Et du coup on assiste à la montée sur scène d’un groupe apparemment peu motivé et qui se contentera du minimum syndical. Pas d’approximation, Septicflesh (et notamment Fotis, le batteur) est toujours aussi incisif dans l’exécution de sa musique, les orchestrations sont bien dosées et le son plutôt bon. Non, le point noir viendra davantage de la désinvolture de Seth, le chanteur (et bassiste), ne gruntant (et pourtant, quel grunt !) que lorsqu’il le jugera nécessaire préférant les ‘are you ready to destroy this place’ et autres ‘motherfucker’ de rigueur. Ok, ça maintient un public sous pression, mais à toutes les chansons, c’est un peu trop. Du coup nous verrons les couplets de ‘Pyramid god’ passés complètement à la trappe, et puis … un refrain de la trempe de ‘Five pointed star’, sans le grunt qui va bien, ça perd tout l’impact du truc. Dommage ! Bref, c’est un Wën déçu qui vous raconte ça, et préfère rester sur les excellentes impressions laissées lors des précédentes tournées du groupe, en tête d’affiche.

Alors là, mes amis coreux vont grincer des dents. Non je ne vais pas descendre As I Lay Dying que, de toute manière, je ne connais trop peu pour un tel exercice. Non en fait, ayant fait le déplacement jusqu’à St-Etienne en touriste (pas de live-report prévu à la base), et bien … euh … nous avons préféré assister au concert, ma douce et moi, depuis ? Le bar, gagné ! Pour notre défense il faisait vraiment chaud devant la scène du Fil, et il nous fallait nous désaltérer urgemment. Donc désolé, je fais l’impasse sur AILD (la setlist est tout de même en bas de page) et on passe immédiatement à AA, les z’Amon z’Amarth !

Amon Amarth en live, c’est un peu comme un énorme steak de renne, doré à la poêle dans son jus : pour peu qu’on aime, on ne peu pas être déçu, c’est bon (puisque c’est gras), relativement bien assaisonné et on en a pour son argent. Les vikings ne lésinent en général pas sur le show. En général, car cette fois-ci, la scène est relativement dépouillée (exit le drakkar de la dernière tournée), place à la musique, alors ! Le groupe investit les planches et balance immédiatement, et sans surprise, ‘War of the gods’ le titre d’ouverture de leur dernier méfait (« Surtur Rising ») enchaîné sans pause par l’énorme ‘Runes to my memory’. Oui mon bon lecteur, ça te pourri bien la gueule comme il faut ! L’ambiance monte vite et Johan Hegg (chant), à priori surpris d’un tel accueil, ne tari pas d’éloges envers son public. Côté spectacle le groupe est fidèle à sa réputation même si les esprits les plus chagrins remarqueront que les hélicoptères-de-cheveux se font plus discrets que par le passé. Et la musique, me demanderez-vous ? La formation fait montre d’un grand professionnalisme, proposant une interprétation sans faille d’une setlist priorisant logiquement les titres des deux derniers opus studio « Surtur Rising » et « Twilight Of The Thunder God » (environ les deux tiers du show, je vous renvoie en bas de page pour vous faire une idée). Le reste ? Du classique ! ‘The poursuit of the vikings’, évidement, prolongée par un pont basse-batterie ou le public s’en donne à cœur joie. ‘Death in fire’, heureusement, toujours un carnage. ‘Asator’, gastronomiquement, car elle envoie du pathé. ‘Ride for vengeance’, étonnement, issue du tout premier album du combo. A côté de cela, n’oublions pas ces baffes moins conventionnelles avec, en tête, ‘Embrace of the endless ocean’, et son intro si mélancolique. J’en frémis à chaque fois.

Que nous reste-t-il ? Le rappel, composé de deux titres seulement, mais quels titres. C’est sous fond d’effets sonores évoquant un océan déchainé, zébré d’éclairs … nous rappelant à tous ou presque cette sombre nuit du Ragnarök, ou dieux et humains décidèrent de se mettre amicalement sur la gueule, que nous déboule en pleine tronche ‘Twilight of the thunder god’ ! Le groupe décide alors d’achever son public avec un ‘Guardians of Asgaard’ des familles, elle aussi rallongée pour faire une dernière fois s’égosiller le public. Une belle performance de ces guerriers venus du froid, qui n’est pas vraiment pour nous surprendre.

 

Setlist Septicflesh
• The Vampire from Nazareth
• We, the Gods
• Pyramid God
• A Great Mass of Death
• Anubis
• Five-Pointed Star

Setlist As I Lay Dying
• Within Destruction
• The Sound of Truth
• Upside Down Kingdom
• Through Struggle
• An Ocean Between Us
• Anodyne Sea
• Condemned
• Nothing Left
• Confined
• 94 Hours

Setlist Amon Amarth
• War of the Gods
• Runes to My Memory
• Destroyer of the Universe
• Live Without Regrets
• The Pursuit of Vikings
• For Victory or Death
• Varyags of Miklagaard
• Slaves of Fear
• A Beast Am I
• Ride For Vengeance
• Embrace of the Endless Ocean
• Free Will Sacrifice
• Asator
• Death in Fire
• Encore:
• Twilight of the Thunder God
• Guardians of Asgaard

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