Photos + report : Migou

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Allez, allez, allez ! 17h45, ce vendredi 14 avril 2023… Il est plus que temps de s’activer pour rejoindre le quartier brestois de Bellevue, celui qui a vu grandir Mouss de Mass Hysteria. D’accord, c’est pour la petite anecdote catchy, car en guise de mousses, c’est la Brestoize qui l’attend, belle blonde en bonne compagnie de la rousse Metalearth. Et pour tout dire, c’est vraiment pas le plus important. Mémé, cette année, elle se fait mousser le bourrichon. Quoi ? Ça ne veut rien dire ? N’en veuillez pas à Mémé, elle est encore toute tourneboulée de son week-end festivalier !

A 18h15, elle a rendez-vous, Mémé ! Avec des p’tits gars de son temps ! FT-17 ! Du nom du char qui a sévi dans les tranchées de 14-18… Ahhhh… ces vieux souvenirs qui remontent, ceux d’un temps à ne pas oublier. Devoir de mémoire oblige ! Ce vendredi 14 avril 2023, à 18h15, on est à 45 minutes de l’ouverture des portes du Metalearth, festival engagé et enragé, saison 2. Un premier groupe viendra canonner le top départ par un set Black’n Roll à boulets rouges (enfin noirs.. enfin, rouges et noirs…. Jeanne Mas, sors de ce live report !) à 20h. Mais en attendant, à 18h, place aux interviews !

Mémé se retrouve comme qui dirait coincée entre des interviews de France Metal, Radio U et Mad Breizh, des partenaires du festival. Et comme elle se sentait un peu seule sans ses comparses habituels de Soil Chronicles, elle a proposé aux charmants collègues de France Metal de doubler la mise, enfin… l’interview.

Ce sont Rudolf, Hugo et Tom, de FT-17, qui viendront se prêter au jeu des questions réponses… Un peu de papotage n’a jamais fait de mal à personne. Des points ont pu être remis sur les I de Mémé (ou plutôt des accents sur les E), répondant aux questions qu’elle se posait, voire plus. Pourquoi ce thème, pourquoi un seul en habits d’époque, qui chante, comment se passe la composition ? Vous retrouverez l’interview sur Soil Chronicles en temps voulu ! Mais ce moment de partage fut on ne peut plus sympathique et intéressant. Merci à eux !

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Entre l’interview, le catering aux petits oignons où, dînant en compagnie de Witches, on pourra entendre tout le bien qu’ils pensent de l’organisation au top et de ce catering totalement raccord avec l’esprit du festival, écologiquement engagé… et le top départ donné par le discours de bienvenue de Vincent Drévilllon, aux commandes du Festival, Mémé a fait un passage auprès de l’association invitée : FERUS. Ce sont quatre passionnés, en ce vendredi, qui viendront tenir l’expo afin de sensibiliser les uns et les autres à la protection des grands carnassiers de France (le loup, le chacal et l’ours). Et chacun le sait, la passion engendre des discours qui touchent le cœur des gens. En tout cas, ils ont réussi à sensibiliser Mémé, si toutefois il y avait encore besoin de le faire. Samedi, ce seront 4 autres personnes. Grande mobilisation ! Belle mobilisation… Qui leur a valu quelques dons en plus de l’argent récolté par les billets engagés du festival et autres goodies (le produit du vestiaire, par exemple). Juste à côté, l’exposition très bien ficelée et infographiée de et par Vincent sur le thème de la sixième extinction des espèces.

20h… il est temps de passer aux concerts !

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Ce sont les deux frangins de Depressive WitchesTorvuus et Sick Bab, qui ont ouvert le bal, après le petit discours d’accueil de Vincent Drévillon, l’un des organisateurs et fondateur du Metalearth. Déroulé de la soirée, présentation des groupes et rappel de la philosophie du fest, il nous a tout dit en 5 minutes à peine.
Mémé n’avait pas mis sa plus belle robe, pour l’occasion, mais le cœur y était. Car devant elle, deux beaux gaillards s’en donnent à cœur joie. Enfin… si on peut parler de joie dans le Black Metal, surtout avec un nom de groupe comme le leur. Depressive Witches ! Mais quel programme ! Néanmoins, c’est un Black Metal enlevé, qui secoue son homme (et sa femme, et son non-binaire, et son… Bref, vous avez compris, quoi ! ) puisqu’ils offrent un set tout en Black’N’Roll.

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2 sur scène et pourtant, les voilà à captiver tout l’auditoire, encore un tantinet clairsemé. Il faut dire que plusieurs d’entre aux m’avaient avoué attendre leur presta avec impatience autant qu’intérêt. Le Metalearth ayant bien fait le teasing de l’affiche, ils étaient nombreux à avaient pris le temps d’écouter et de découvrir les noms qui allaient s’égrener sur le week-end. Depressive Witches ayant fait belle sensation, c’était le moment, l’instant, pour eux de confirmer tout le bien qu’on pensait d’eux.

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40 Minutes, pour Paul, alias Torvuus, à se défouler sur la batterie partagée qui restera quasiment tout le week-end. Il ne boude pas son plaisir, et ça se voit. En guise de réponse, Sick Bab, ses longs cheveux encapuchonnés de noir, crache et chante ses textes sur des riffs balancés, sombres autant que joyeux et épiques. Le duo picard, qui compte à son actif deux albums pour cinq ans d’existence, tiendra le public en haleine. Il est 20h45 quand ils clôturent sur un « Raise Your Scramasaxe ». Le public n’est pas encore au complet, mais la soirée s’annonce d’ores-et-déjà sold out. Malgré tout, la fosse est bien remplie.

Une entrée en matière de la plus belle des façons qui soient… Même si, dans le public, certains ont regretté une sonorisation pas tout à fait optimale, la guitare ne s’entendant pas suffisamment pour ceux qui aiment à se coller à la scène. Le jeu de scène était à la hauteur de la prestation et pour une fois, les lumières étaient juste au top du top ! Un peu de fumée, mais point trop.

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« Depressive Witches ? Bien ! Mais par contre, la guitare, on ne l’entendait. C’était complètement couvert par la batterie. La voix, ça allait, la batterie, ça allait, pas la guitare. C’est peut-être un choix de leur part. Pourtant, sur leur album la guitare est vachement mise en avant. Mais j’étais devant aussi… » – Bruno
« – Moi j’ai bien aimé. Je ne connaissais pas donc j’avais écouté un peu sur internet avant. J’aimais bien la mélodie, et comme dit sur le site, la petite ambiance punk derrière, j’ai trouvé ça pas mal. » –
Aurélien
« Franchement j’ai bien aimé, bonne énergie, et tout… Ouais, c’était assez chouette. » –
Samy
«  Je ne connaissais pas du tout, j’ai bien aimé et puis, j’ai amené ma fille. Visiblement ça lui a plu aussi !
– [Comment tu t’appelles?] Sarah [Et tu as aimé?] Oui ! J’ai adoré!] » –
Elise et Sarah
« Je ne connaissais pas le groupe, donc belle surprise ! » –
Fredo et Fredo

Setlist : Distant Kingdoms ; Dance of the Witches ; Carfax ; Oh My Dear Wyvern ; Wizard ! Open the Gates ! ; Forgotten Icebergs ; Medieval Strip Club ; Raise Your Scramasaxe.

Comme l’an passé, les inter scènes furent prétexte à la désaltération en tous genres, au merch et au documentaire qui passait sur l’écran jouxtant la scène et le bar. Je ne vais pas vous mentir. Mémé étant allée à la pêche aux émotions et retours des uns et des autres, elle n’a malheureusement pu prêter attention au film, ni même aux artistes qui étaient accessibles au merch.

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Bien, c’est pas l’tout… mais voici que le second groupe entre en scène. Entrer en scène, c’est peu dire, tant la théâtralisation est au taquet. FT-17 nous gratifie d’un show tout en explosion de couleurs, d’émotions. On commence par un monologue façon « Paroles de Poilus », celui de Marcellin Trouvé, double scénarisé du chanteur qui entrera ensuite en scène. Il parle et donnera de la voix et surtout de l’image à cette histoire.

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On est face à un spectacle musical dont la BO, élément central, est soutenu par la dualité visuelle des deux chanteurs sur la même ligne mélodique. Comme l’interview le montrera, on a un chanteur et son double historique. C’est poignant à souhait.

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Et le son sera à la hauteur des sept gars sur scène. On entend tous les instruments au mix, sans déperdition de « devant de scène ». Les lumières ? Un peu de rouge et de fumée, certes, mais assez clair dans l’ensemble. Bref, juste ce qu’il faut pour rajouter à l’ambiance apocalyptique d’un guerre en plein essor.

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Après plusieurs titres, Kratos Aurion (Circles Ov Hell, ex-Nibelung, ex-Frénésie…) fera son entrée en guest sur le titre « Les baïonnettes de Corbény ». On sent une amitié qui se soutient mutuellement.

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Mais quelle claque, mes amis ! Janus, Hrothulf, Hugo, Khorto, Misein, Cide et Guivre nous auront régalé de l’œuvre sortie tout droit de la composition de Hrothulf.

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« Pour le peu de connaissances que j’ai en la matière, j’ai trouvé ça très bien, scénique à la fois et beaucoup de sobriété et en même temps de puissance. J’ai fait le Hellfest au moins 2 ou 3 fois et je sentais qu’il y avait beaucoup de groupes qui jouaient sur l’excès. Là, ça semblait un excès maîtrisé, genre tranquille. Et pourtant, c’était le groupe qui m’avait le plus intrigué sur internet. Je ne connaissais pas, mais je trouve que toute l’histoire autour du soldat, Marcellin Trouvé… J’aimais bien à la fois l’histoire et ce qu’ils en font. C’est bien rendu, avec une économie de moyens scéniques. Et la musiques est vraiment très bien maîtrisée. C’est une très belle découverte et je crois que je vais regarder ça de plus près… Dans le Metal en général, je connais juste des groupes tels que Metallica, etc. J’accompagne des amis qui, eux, sont beaucoup plus fans. C’est la troisième qu’ils arrivent à m’amener. Je suis plutôt New Wave,… Mais à chaque fois qu’ils m’invitent et que je les accompagne, je ne suis jamais déçu sur la qualité de la musique, du son, etc. Et voilà, ce groupe-là m’intriguait et je n’ai pas été déçu ! J’ai été captivé du début à la fin. Presque un peu embêté que ça s’arrête déjà, j’aurais bien continué… Je dis ça sans flagornerie… » – Daniel
« Grosse découverte FT17 – un univers, une présence scénique, une narration… j’ai kiffé. Ils m’ont carrément conquis. J’ai acheté direct leur vinyle dédicacé et tout. Franchement, j’ai été surpris, j’ai été comblé ce soir. » –
Guillaume et Melaine
« J’ai appris l’existence du festival il y a 2 jours, je suis venu par curiosité, je ne connaissais pas spécialement les groupes. J’ai écouté deux morceaux avant de venir. Pour le moment, j’ai une petite préférence pour le deuxième groupe, ça plus dans ce que j’écoute. Mais vraiment il y a une bonne ambiance. Habituellement, j’écoute plus du Folk Metal » –
Anonyme

Une setlist essentiellement tirée de leur dernier album Aisne 1914

Et une fin de soirée en ébullition totale, pour cette première journée de fest, avec l’expérience de Witches, dans le game déjà depuis les années 80 (1986… c’est un autre temps, une autre décennie, un autre siècle… que dis-je c’est un autre millénaire ! )

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Simple, efficace, sans fioritures, rentre dedans, tout autant que techniquement au top. Du Death/Thrash comme on aime, qui te rentre dans la tronche comme une beigne bien sentie te laissant sur le parquet façon vieille loque prête à nettoyer la salle.

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Une cover de Dissection et une autre de Kreator, en forme de bis car le public ne voulait pas laisser filer le groupe au bout des 50 minutes de set, chaud bouillant qu’il était. Une revisite des albums sur toute la carrière du groupe.

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Fabien, Jonathan, Lienj et la charismatique Sibylle mènent le jeu et le public à la baguette. Les connaisseurs avaient une hâte folle de les voir ou revoir, et ils n’ont pas été déçus. Les néophytes aussi en ont eu pour leur argent. Vous vouliez une leçon de savoir-faire ? Une leçon de Thrash, de Death, de Black, de Speed comme du lourd ? Eh bien là voilà… quatre en scène. On les sens liés, comme les maillons de la chaîne qui orne le pied de micro de Sibylle Colin-Tocquaine. Cette dernière pourra fesser de bien nombreux growlers.

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Et ce plaisir sur scène ! Que c’était beau à voir. Plaisir et générosité envers le public. Au passage, merci pour les lights claires et non enfumées !

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Un set net, précis, technique qui commencera par cet hymne, « We Are », tiré de leur dernier album The Fates sorti en 2020. Des riffs ciselés, de l’énergie à revendre ! Encore, bon sang d’bonsoir ! Encore !

« Witches, c’est vraiment excellent. Un bon Thrash, des grosses touches de Death et de Black. Vraiment excellent ! Une bonne grosse claque, des excellents musiciens. Je ne les avais jamais vus, j’attendais de les voir et je ne suis pas déçu du tout ! On voit bien qu’ils prenaient du plaisir sur scène, la salle est pleine, le public est là lui aussi. Et le groupe sur scène, c’est impressionnant : c’est technique et ils s’amusent. Ils écrasent ceux qui sont passés avant… » – Greg
« Le Metalearth, c’est la deuxième édition, la deuxième pour moi aussi. La salle est excellente. Deux groupes que je ne connaissais pas avant. De belles surprises. La bière est magnifique… c’est un Metalearth frappé et franchement, c’est une soirée qui vaut largement la peine pour qui, à 100 km à distance devrait être là. Le groupe du jour ? Définitivement Witches ! Franchement, je ne connaissais absolument pas et j’adore cette reprise de Dissection… ça m’a transcendé. C’était vraiment cool. » –
Kevin
« Witches ? Ah ! J’adore ! Franchement ça m’a fait penser, avec la reprise de Kreator, du bon old Thrash, du bon old School. J’adore ! On a bougé, ça a envoyé ! » –
Guillaume et Melaine

Setlist : We Are, Horror Museum, Silly Symphony, Riding And Hunting, Lessive Agressive, Black From Sorrow, Crystal, No Matter of the Wind, Thashing Witches, So cold, Retribution (cover Dissection), Inside, Jump With Fright, Serial, Damned Skin is Mine, Tormentor (Kreator)

Un final explosif pour cette première soirée…
On remet ça demain !
Allez, Mémé, va prendre ta p’tite tisane et au dodo !

Merci Au Metalearth Festival, l’asso Ferus, aux festivaliers qui ont tout donné dans cette chouette salle que celle de Leo Ferré, donné aussi leurs ressentis au micro de Mémé…

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