Photos + Report : Aur’Hell

Je suis sortie de chez moi en me disant “j’ai peut-être un peu forcé sur le maquillage” et en fait je me suis trouvée petite joueuse quand j’ai débarqué à Kollektivet Livet et que j’ai vu des looks plus excentriques les uns que les autres. Les longs manteaux en cuir sont de sortie, les visages sont pâles, les yeux, les lèvres et les ongles sont noirs. Pas de doute, ce soir sera gothique ou ne sera pas.

Je T’Aime

Fondé en 2018, le trio Parisien composé de Daniel “dBoy” au chant, Zoé “Crazy Z.” à la guitare, et Louise “Little Bastard” à la basse, nous embarquent dans les fin fonds d’un nightclub de Manchester sur des sons post punk, new wave, dark wave, une “sad disco” comme ils aiment décrire leur style, un esthétique des années 80 vintage et moderne à la fois.
Les rythmes sont dansants mais restent sombres. Il y a comme une urgence à danser sa mélancolie.
J’ai eu un vrai coup de cœur pour ce groupe découvert ce soir. Quelques minutes auront suffit à me faire succomber. Je T’Aime : je vous aime.

Underground Fire

Le deuxième groupe débarque sur scène avec un autre style : les Underground Fire, groupe Suédois formé en 2015. On est plus sur du rock classique avec des touches country / americana. Cela peut paraître en décalage avec le style des deux autres groupes de la soirée, mais en fait pas du tout. Les textes sont très sombres, on y parle de mort, de sang, de fantômes, on est bien en terre gothique.
La voix caverneuse de Rob Coffinshaker (j’adore ce nom) est sublimée par les guitares puissantes de Anders Karlsson et Robert Schlyter, et la batterie dynamique d’Edvin Norrman.
Mention spéciale pour le titre “Into the Night”, qui a rejoint ma playlist à l’issue de la soirée.
Un vrai voyage sur la Road 66, cheveux au vent.

Then Comes Silence

Pour les nostalgiques de Depeche Mode ou The Cure, foncez découvrir les suédois de Then Comes Silence. Alex Svenson, Jonas Fransson et Hugo Zombie nous propulsent dans le post-punk, cold-wave des années 80. C’est rock, c’est gothique, c’est gothic-rock!
La voix est hypnotisante, rauque, parfaite pour accompagner les thèmes sombres et mélancoliques des chansons.

Pour ma part, je n’ai pas réussi à détacher mon regard du guitariste Hugo Zombie dont j’ai trouvé la présence géniale sur scène.
Une roue est installée sur scène, le groupe explique qu’il y aura deux titres qui seront choisis au hasard au cours de la soirée. J’ai aimé l’idée, cela montre une certaine flexibilité du groupe et cela crée une vraie connexion avec le public.

La setlist de ce soir propose un bon mélange de titres emblématiques et de morceaux plus récents. C’est bien rythmé, on se dandine pas mal (je suis d’ailleurs étonnée de ne pas avoir plus de photos floues), on est dedans du début à la fin.

Setlist :
1. Flashing Pangs of Love
2. Dark End
3. We Lose the Night
4. Ride or Die
5. Good Friday (titre joker – Roue)
6. Like a Hammer
7. The Rest Will Follow
8. Mercury
9. Spinning Faster (titre joker – Roue)
10. Warm Like Blood
11. Blood Runs Cold
12. Feed the Beast
13. Rise to the Bait
14. Strange Kicks
15. Blind Eye
16. Strangers

La soirée s’est poursuivie avec un set de DJ Badcat et des morceaux de Tiamat ou Ritual Howls, ce qui permet au public de rester un peu plus longtemps dans l’ambiance.

Quand on m’a dit “Veux-tu couvrir Then Comes Silence à Stockholm ?” (ndMetalfreak : alors, n’avais-je pas raison ?? :p ), j’étais partante bien sûr, même si je ne connaissais pas le groupe (oui je sais, je suis la seule à ne pas les connaître, gnagnagna). Mais quand c’est en plus pour découvrir trois groupes aussi talentueux, j’en redemande!

Merci à Kollektivet Livet Bar pour leur confiance, et aux artistes pour leur générosité.