Photos + Report : Alain The Red

Retour sur une édition explosive à La Canourgue
Direction un joli petit département bien tranquille où se déroule, pour la deuxième année, le festival de metal de La Canourgue, en Lozère : le Nuclear Fest Reborn. Toujours un plaisir de faire ce déplacement pour retrouver toute une équipe de potes et de bénévoles qui ont décidé de faire renaître de ses cendres ce mythique festival, autrefois dans la Drôme. Cette deuxième édition promettait d’être « croustillante » avec Bengal, Vetha, Nothing from No One, Lafayette, Carcariass et LocoMuerte, les Chicanos du 91.
On avait un peu zappé les départs en vacances, et le trajet a donc été un poil plus long, mais ce n’est pas grave : l’important était d’arriver à bon port, et mon chauffeur a parfaitement assuré ! Le temps de poser les bagages et de préparer le matériel, petit tour dans ce village surnommé la « Petite Venise de Lozère ». Mais assez de tourisme : direction la salle des fêtes, où l’on retrouve les associations Nawakstyle et Inklusion, ainsi que les membres d’Ask Your Mom. Toujours bien reçus, nous récupérons nos accréditations en attendant l’arrivée du public, qui ne tarde pas à remplir la salle. L’équipe des bénévoles est souriante et d’une extrême gentillesse.

C’est Bengal (rock/metal fusion), originaire de Bollène, qui ouvre les hostilités. Les thèmes de prédilection de nos joyeux lurons : le cinéma et la science-fiction. Olivier (Mr. Lovie), frontman charismatique du groupe, mêle une voix puissante à un sens théâtral prononcé. Johann (Yokor), compositeur et architecte sonore, apporte une touche électronique et cinématographique. Olivier (Olivum) à la guitare alterne riffs puissants et subtils, contribuant à la dynamique énergique et contrastée de Bengal. Seb aux claviers ajoute la dimension atmosphérique et immersive en live, tout en s’occupant des projections et éléments visuels.

Olivier (Ol) à la basse apporte groove et profondeur et soutient la cohésion entre les guitares et les ambiances électroniques, le tout soutenu par leur batteur Davy (La Massue), qui combine énergie brute et utilisation de samples pour enrichir la dimension percussive. Une ouverture de festival qui a mis la salle à température !
Setlist : The March / They’re not / Jungle / Sacrifice / Final / The last of / Dolls / Gladys dance / Chest / Hyper.

C’est au tour de Nothing From No One (NFNO) groupe de hardcore / metalcore de Montpellier et de tout ravager. Dès les premiers accords le ton est donné, une tornade de violence est montée sur scène Styx au chant impose une attitude directe et puissante avec sa voix agressive. Lorenzo à la basse à un jeu marqué par des lignes compactes et lourdes et une très forte présence.

Axel et Paul aux guitares envoient des riffs lourds et saccadés qui favorise l’impact sur les breaks et les ambiances sombres. Camille à la batterie soutient l’intensité du groupe avec un jeu rapide et sans compromis. Un set court mais l’intensité dégagée dans la salle à fait la différence, une bonne claque.
Setlist : Hell is upon us / Fucked by life / Control freak / Undertaker / Whispper in darkness/ Set it off / Bloodshed scenery.

Le sud-est à débarqué à la Canourgue avec Vetha, groupe de la région Niçoise formé en 2010. Style différent de son prédécesseur mais tout aussi puissant : un death metal très groové. Ce qui caractérise Blacky au chant, c’est son intensité et sa manière de vivre chaque morceau. Le premier titre, « Pachyderme », donne le ton du set, avec de nouveaux morceaux que l’on a hâte de les retrouver sur CD.

Gaël à la batterie soutient parfaitement le jeu des guitares, véritables hachoirs rythmiques. L’ambiance dans la salle est explosive, les circles pits s’enchainent, faut dire aussi qu’avec les groupes qui jouent ce soir il n’y aura pas de temps mort. Toujours un régal de les voir
Setlist : Pachyderme / Talk to my hand / Musardier / Rancid or acid / Ours / Boa / Seed / Freefight / Piranha / Radiant sun.

Autre style qui déboule sur scène avec Lafayette. Originaire de Lyon, le groupe a vu le jour début 2024. Dans un style metal moderne mêlant du metalcore et nu metal post 90’. Un groupe qui sur scène est carrément percutant et ne laisse de répit à l’auditeur. Leur chanteur Olivier Sicaud, une véritable pile électrique montée sur ressorts, prend possession de la scène avec maestria. Une belle surprise et découverte quant à l’énergie déployée.

Un big up à Flo ZMR avec qui j’ai eu l’occasion de croiser sa route avec Destinity. Le bassiste et le guitariste ne sont pas en reste : les quatre énervés sur scène qui marquent leur audiences par un set de folie, ou l’on a encore eu droit à un démontage de cervicales pour le public.
Setlist : A soul with a gun / Holding back the light / Accelerate / Song to stare at the sun / Forever yours / Red pill overdose / The fucked-up song.

Comment dire… depuis le temps que je voulais les voir en live ! Et bien pas de déception : un son propre et une rafale de claques avec le jeu des musiciens. De véritables serial killers quand on connait les morceaux et leurs compositions. Un pur régal, une immersion cosmique au fin fond des galaxies les plus lointaines. Un des rares groupes qui puisse mettre six morceaux instrumentaux dans le même album sans que ce soit long et ennuyeux.

Bon, j’essaie de rester objectif, pas mal de découvertes par rapport aux autres groupes, mais grand coup de cœur pour le Carcharodon Carcariasss, qui n’a fait qu’une bouchée du public avec un d’un set implacable. Un groupe qui mérite bien plus de visibilité quant à la qualité du travail rendu. Merci Pascal, Raphaël, Bertrand et Bob pour ce set intersidéral.
Setlist : Star implosion / Billions of sun / No aftermath / Psycotic starship / Black rain / Domination / The hive / Chaos & decay / Watery grave / Letter from the trenches.

Les Chicanos du 91 sont venus mettre le feu à la salle des fêtes. Comme à leur habitude, un set de folie pour clôturer ce festival. A chaque lâchés de LocoMuerte, c’est une véritable guérilla dans les locaux. A peine arrivé sur les planches la salle est en ébullition, les morceaux s’enchainent et le tempo ne faiblit pas, El Demonio s’est emparé de la salle les quatre Chicanos enflamment la Canourgue. El Termito totalement possédé exulte et enflamme le public, les morceaux se suivent et les portes de l’enfer se sont ouvertes, pas de pauses de la pure folie quand le public envahi la scène et headbangue avec le groupe.

Un moment complètement « Loco »avec les gamins du public sur scène aussi déchainés que les parents. Un final de fada pour cette deuxième édition du Nuclear Fest Reborn, qui, je pense aura ravi toutes les personnes présentes ainsi que les groupes.

Setlist : Tir opa matar / Parano booster / La brigada / Sangre por sangre / Plata o plomo / Pura vida / Animales / Bandolero / Ronque / Demonios / B91 / Barrio / Mi familia / Los narcos / La vida loca.

Après ce final de folie, place au tirage au sort de la tombola pour gagner une guitare aux couleurs du festival avec toute l’équipe des Assos Inklusion et Nawakstyle et Dvrkmedia et l’heureux gagnant de la tombola, Patrick Laberenne. Je tiens à remercier encore une fois toute l’équipe des Assos Inklusion et Nawakstyle pour cette soirée énorme, ainsi que tous les bénévoles pour que ce festival se déroule dans de très bonnes conditions, un grand merci à tous. On reviendra, c’est sûr.