Photos + report : Metalfreak

 

Ce 31 août dernier, c’était la septième édition du Leymfest, organisé par l’équipe de Christophe Ginet.
C’est vrai, c’est la première que Soil Chronicles couvre l’événement.
C’est vrai, c’est aussi la première fois que je suis libre professionnellement (et oui, le métier que je fais m’oblige souvent à bosser le samedi soir, les dimanches, les fêtes – de fin d’années aussi – et ce, à des heures à faire vomir un adorateur des rythmes réguliers, ce qui ne m’empêche pas de passer aux yeux de bon nombre de bien pensants pour un nanti) pour le couvrir depuis l’édition de 2015, quand une grave maladie atteignait la femme qui m’a donné le jour bousculant légitimement mes priorités.
C’est vrai aussi que c’est la première fois que je pouvais compter sur la présence d’un de mes reporters – votre serviteur en l’occurrence – sans qu’il me lâche à la dernière seconde, occasionnant par voie de conséquence la fin de notre collaboration.
Oui, c’est vrai, c’est la première fois en sept ans que toutes les conditions étaient réunies pour qu’enfin, ce petit festival fort sympathique soit reporté dans nos pages.
Et évidemment, la qualité de l’événement, qui mérite un public plus fourni, et la gentillesse de la team m’ont fait regretté de ne pas avoir pu venir plus tôt.

5 Xaon 22

Donc oui, c’est avec un grand plaisir que je suis venu à Leyment pour un périple de 120 kilomètres depuis Annemasse – même si l’humilité et la franchise me poussent à avouer qu’on est loin de la distance que parcourt mon ami Chris Besse pour venir, et encore moins celle qu’a faite les Belges de Max Pie pour être présents – et ce, après une journée de taf qui m’a fait levé à cinq heures du matin de cette même journée et à aucun moment je n’ai regretté d’y être.
Déjà, il y avait les amis, beaucoup, de ceux qui te mettent la banane rien qu’à l’idée que tu vas les voir.
Ensuite, il y avait les groupes : Skinx que je découvrais pour l’occasion, Hrothgar desquels je ne me lasse pas, Max Pie que je voulais revoir après un passager que j’ai adoré au Metalgresifest de 2017, Existance qui est toujours un régal à voir et à entendre, et Xaon qu’il me tardait de voir après la critique élogieuse de notre Antirouille.

Il faisait un putain de cagnard.
Décidément, chaque fois que je viens dans le coin, je lâche quelques litres de sueur uniquement à cause de la météo. Déjà au Sylak, à peine à 18 kilomètres de là, c’est un temps à acheter une maison en viager.
A croire qu’il y a un micro climat dans l’Ain à peine on y fait jouer des groupes de metal, de quoi dégoûter tous les sceptiques concernant le réchauffement climatique.
Et ce, malgré une couverture nuageuse qui s’approchait du Lyonnais de façon dangereuse, l’orage n’a finalement jamais éclaté.
Du moins sur le public.

1 Skinx 21

Parce que sur scène, Skinx, qui comprend deux anciens membres de Crush, d’entrée nous met une metal storm en travers les oreilles.
Certes, le groupe débute, balbutie un brin son jeu de scène mais fait plaisir au public grace à une musique accrocheuse, un bassiste qui fait claquer son instrument comme jamais, un guitariste pour le moins plaisant à écouter, un batteur plus que correct et un chanteur qui fait le métier.

1 Skinx 30
Entre hard rock et heavy metal, le groupe se fend de bonnes compositions originales et de reprises bien senties, sans faute de gout, avec un soucis de bien faire.
John de Xaon viendra même sur un morceau, histoire de confirmer le capital sympathie d’un groupe, montrant qu’afficher le plaisir d’être sur scène combiné avec du talent mérite un retour positif du public comme il a été donné : à grand renforts d’applaudissements nourris.
Bref, pour chauffer l’assistance, le choix de Skinx a été payant.
Une découverte sympathique pour ma part !

1 Skinx 01

Ensuite, Hrothgar, dont l’EP “First blood” a été pour le moins très bien accueilli, est venu mettre un peu plus de férocité dans ce Leymfest hétéroclite : on ne va pas se mentir, ils aiment Amon Amarth et, de la musique au chant de Quentin, ça se ressent grandement !

2 Hrothgar 40
Mais ne pas croire qu’on a affaire à du pur clonage : Hrothgar a sa personnalité et ne se laisse pas compter de le démontrer, jusqu’à réussir à créer un wall of death avec 25 personnes, le reste du public préférant regarder, écouter et accessoirement pogotter.
Le chant a gagné en assurance, et le groupe est en progrès constant à chaque fois que je les vois sur scène : l’arrivée de Florian à la guitare a rajouté encore un peu d’agressivité dans les riffs, et les nouveaux titres tiennent très bien la route.

2 Hrothgar 42
Je me permets juste un tout petit reproche : un titre particulièrement carton serait bienvenu en milieu de set, histoire de le déshomogénéiser un peu.
Si Hrothgar compose son propre “Death in fire” à lui, il est fort à parier que ses sets passeront du statut de très bon concert à celui de concert inoubliable !
Solide et convainquant !

3 Max Pie 23

On change une nouvelle fois d’univers pour revenir à quelque chose de plus progressif, pas moins puissant avec énormément de mélodie.
Max Pie, deuxième fois que je les vois et le plaisir est le même : Tony est un chanteur incroyable et ses musiciens ne sont pas en reste.
Une chose est sure, ça joue, ça envoie et ça a vite conquis le public.
Max Pie a, outre un guitariste phénoménal, un jeune bassiste qui impressionne tant visuellement qu’en matière de maîtrise de sa basse.
Bref, en une heure, Max Pie a distillé un power metal de grande classe, de celui des plus grands, pour le plaisir de tous.

3 Max Pie 01

A noter également que la nuit tombe et que les lights sont impeccables. Les techniciens du Leymfest devraient donner quelques cours à des salles qui en auraient grandement besoin.

4 Existance 11

Dire du bien d’Existance reviendrait à radoter : ces fiers héritiers d’un heavy / speed metal d’il y a trente ans font partie des valeurs sures de la scène hexagonale.
Les écouter est toujours un pur régal pour les fans les plus nostalgiques des débuts du genre, et les voir également tant leur bonne humeur est communicative.
En plus, ils multiplient les poses pour le bonheur des photographes, avec en prime une banane qui ne les quitte jamais.
Pas un kiff, mais un surkiff !
Pas étonnant que je n’hésite pas à me déplacer pour les revoir dès que faire se peut.

4 Existance 25

Xaon, j’avais écouté leur CD après la chronique de notre Antirouille et même si le genre de death metal symphonique n’est pas ce que j’écoute le plus, ça m’avait bien emballé.
C’était le moment de voir si, sur scène, ça allait être du même acabit.
Et bien…. non !

5 Xaon 16
C’est encore plus dingue.
Musicalement, c’est encore plus intense et visuellement : la performance scénique du groupe, à grand renforts de lights disposés de façon intelligente pour ne pas aveugler systématiquement le spectateur, il est de bien plus gros groupes qui devraient en prendre de la graine (qui a dit Meshuggah ?), et d’une estrade pour que le chanteur puisse montrer toute sa puissance tant physique que vocale, est purement époustouflante et magnifie une musique d’une sauvagerie et d’une intensité qui maintient le public sous pression en permanence.
J’avoue, j’ai été scotché.
Un tour au merch’ et les deux CD sont passés en boucle dans la voiture sur le trajet du retour.

5 Xaon 07

Clairement, ce Leymfest a tout du petit festival sympathique dans lequel on ne peut qu’être bien.
Une affiche hétérogène, un respect du public de tous les instants, une accueil chaleureux…
Et si disponible, je reviendrai avec plaisir l’année prochaine.

Un grand merci à Christophe Ginet et son équipe qui se mettent en quatre pour le confort de tous : je connais d’autres organisations qui devraient en prendre de la graine…

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