Photos : Chris Besse
Report : Antirouille

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Ce jeudi 07 février, La Belle Electrique nous proposait Avatar, soit onze mois seulement après Le Transbordeur qui affichait complet le 26 mars dernier sur Lyon. Pari risqué de les faire venir sur Grenoble en si peu de temps ? Risqué, peut-être, mais pari réussi.

C’est à Dylan Walshe que revient la lourde tâche d’ouvrir cette soirée. Cet irlandais multi-instrumentaliste se tient face à nous, seul, guitare à la main, percus aux pieds et harmonica à la bouche pour nous entonner son répertoire blues made in USA. La salle est presque vide et n’effraie pas notre artiste qui arrive à nous plonger en l’espace de quelques notes dans l’un des nombreux pubs que compte la ville de Nashville. Avatar a le don de nous dérouter avec ses premières parties, la tâche n’a pas été simple pour Dylan mais il s’en sort avec tous les honneurs.

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The Mahones font leur entrée sur scène. Le groupe punk irlando-canadien formé le jour de la Saint Patrick en 1990 et ayant huit albums à leur actif, font monter la pression d’un cran dans une salle qui n’en finit plus de se remplir. Ils enchainent les titres avec un enthousiasme communicatif, sur un punk modéré par l’accordéon de Katie qui ajoute à la musique crue un charme folklorique irlandais. Finny Mc Connell se compare avec humour à Dave Mustaine, ayant pour unique point commun la couleur de leurs cheveux. Derrière sa batterie, Guillaume s’adresse à nous en français avec cette pointe  d’accent canadien que nous adorons tous. Leur compatriote Dylan Walshe les rejoint sur scène pour le dernier titre. Les pionniers de l’« Irish Punk » ont indéniablement chauffé la salle, mission accomplie.

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C’est sur une salle pleine que tombe l’immense drapeau  du pays d’Avatar, masquant ainsi entièrement la scène. Un petit quart d’heure plus tard de «  radio Avatar », pendant lequel nous a été compté quelques faits venus de ce pays, une voix nous invite à une minute de silence en l’honneur du Roi. La bannière  tombe et le show commence.

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Sur fond d’hymne au Roi, alias Jonas Jarlsby et guitariste originel du groupe, celui-ci s’élève dans les airs, assis sur son trône, couronne argentée rivée sur la tête. «  Glory to our king, Our lord, The master of steel, […] The legend has come true,You’ve come to save us ».
En réponse à cette dernière phrase, les riffs rapides et acérés de « The statue of a King » pourfendent une salle en liesse et acquise au royaume d’Avatar. C’est une décharge de plusieurs milliers de volts qui s’abat sur la belle électrique. Johannes Eckerström, debout sur son pupitre, grimé en clown, entonne les paroles, alternant voix claire très  haut perchée dans les graves comme dans les aigues et growls profonds. Le groove du début du titre fait rapidement  place à une brutalité prodigieuse.

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Le roi jouera « legend of the king » toujours assis, avec à ses côté un électrifiant  Tim Öhrström derrière sa guitare, le charismatique bassiste Henrik Sandelin toujours souriant et John Alfredsson à la batterie jouant dans une expression presque figée, mi-homme, mi- robot, les yeux démesurément grands et bleus capables de capter le regard du millier de fan présent ce soir.
Quant à Johannes, il ne tient pas en place, allant et venant sur le moindre centimètre carrée de la scène grenobloise. « Paint me red » aura la clameur du public mais c’est définitivement « Bloody angel », titre phare de la longue discographie du groupe, qui aura la part belle, entonnée en cœur par une fan base dévouée corps et âme aux suédois.

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Entre chaque titre, Johannes communique avec nous, nous amuse ou nous touche droit au cœur de ses mots poignants. On monte d’un cran avec « For the swarm », la fosse devient hystérique, les mouvements plus musclés sur les pogos. « Tower » fera tomber toute cette pression de par sa lenteur.  Notre chanteur nous offre un éventail de voix des plus spectaculaires, allant des graves aux aigues avec une justesse admirable. Les lumières vertes s’éteignent, Johannes entonne a capella « Ladies and gentlemen » et mille voix lui répondent en cœurs « Your hero has returned again ».
« The Eagle Has Landed » fera basculer une seconde fois la fosse au bord du chaos. « Let it burn » n’apaisera pas les esprits, loin de là, avec ses rythmes alliant rapidité et pesanteur. Changement de costume pour nos cinq artistes et c’est tout vêtus de blancs que sera lancée « Smell like a freakshow », titre culte qui fera monter la tension à son comble dans une salle conquise. Cette tension sera également palpable sur le non moins cultissime « Torn apart » et ce n’est que l’avant dernier titre qui nous offrira un peu de répit. Le très entrainant et entêtant « Welcome to Avatar country » sera interprété sur un lâcher de bulles de savons flottant légèrement dans la salle entière. C’est sur le conseil de   « Foutez le bordel », en français,  d’un Johannes en pleine forme et définitivement heureux d’être sur scène, que « Hail the apocalypse » clôturera un show dans l’hystérie collective.

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Avatar nous accueillait avec ses mots : « welcome to Avatar country », et c’est avec ferveur que je vous convie de nous rejoindre. Un pays fait de metal, de joies et où règnent en maître un roi, certes, mais aussi une bonne humeur contagieuse qui fait bien défaut dans nos pays respectifs. Vous venez avec moi ? Alors, Welcome to Avatar country.
Set list:

Glory To Our King
A Statue of the King
Legend of the King
Paint Me Red
King’s Harvest
Bloody Angel
For the Swarm
Get in Line
Tsar Bomba
Tower
The Eagle Has Landed
Let It Burn
King After King
Reload
Smells Like a Freakshow
Torn Apart
The King Welcomes You to Avatar Country
Hail the Apocalypse

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