Siren – Back from the Dead

Le 6 mai 2020 posté par Metalfreak

Line-up sur cet Album


Hal Dunn - Guitares / Ed Aborn - Batterie / Doug Lee - Chant / Gregg Culbertson - Basse / Todd Grubbs - Guitares. Guest : Rich Ward - Guitares lead sur 2.

Style:

Heavy Metal

Date de sortie:

21 Avril 2020

Label:

Autoproduction (digital) / Underground Power Records (vinyle)

Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10

Il est des anecdotes parfois bizarres dans une culture musicale. Ma “rencontre” avec Siren en fait partie.

En 1986, lorsque j’étais en seconde, on était une petite bande de potes hardos qui se tapetradaient les albums que l’un achetait et c’est une grande partie de la troupe qui en profitait grâce à l’enregistrement du vinyle sur des cassettes vierges. Le mp3 n’existait pas et on usait des kilomètres de bandes magnétiques dans des Walkman ! Les sons des cassettes avaient parfois un petit peu de souffle et, lorsqu’on se le réenregistrait trop souvent, on avait de très belles cassettes de souffles avec un peu de son.

Et nous sommes toujours en vie…

J’avais donc demandé à un des gars de m’enregistrer “Sirens” (album de Savatage, pour ceux qui suivent) et il a compris “Siren” qui venait de sortir “No Place like home” et qu’il venait de s’acheter.  Déjà à l’époque avide de découvertes, je me suis dit que « pourquoi pas » et on verra bien.

Et quand j’ai écouté… grosse claque ! D’entrée, avec “Black Death”, ils m’ont scotché !
Et, encore aujourd’hui, je me réécoute cet album, racheté en vinyle depuis (introuvable en CD), et des titres comme “Over the Rainbow”, “Shadows of the future Past”, “The Mine” ou “Terrible Swift Sword” sont autant de titres à (re)découvrir tant ils restent actuels.

En 1989, “Financial Suicide” m’avait bien moins convaincu : il aura fallu la sortie de ce “Back from the Dead” pour l’écouter une nouvelle fois et m’apercevoir que, malgré des critiques assez négatives à l’époque, cet album est largement meilleur que bon nombre d’albums du genre qui sortent régulièrement ces temps ci !
Les changements de line up et l’apparition de sonorités nouvelles (le Grunge aura fait beaucoup de dégâts dans le Metal lors de son explosion) ont eu raison de Siren qui splittera en 1990.

C’est en 2015 que l’idée d’une reformation a germé, sans doute avec l’insistance des fans. Le groupe officialise son retour en 2016, et on les revoit sur scène au Keep it True de 2018.
Entre temps, en avril 2018, une compilation double CD limitée à 1200 copies sort chez Stormspell Records avec toutes ses démos dont « Iron Coffins » (1985) et « Dead of Night » (1986), le single « Metro-Mercenary » (1984), l’album « No Place like home » (1986) et quatre nouveaux titres que sont « Tornado of Blood », « Anastasia », « Sun in my Face, Knife in my Back » et un réenregistrement de 2018 de « Dead of Night ».

C’est donc en avril 2020, soit trente ans après “Financial Suicide”, que Siren revient avec ce nouvel album, ressuscitant pour le coup ma fan-attitude envers ce quintette de Floride, composé, hormis le guitariste Todd Grubbs (ex-Atomic Opera) qui est arrivé en 2018, essentiellement de membres ayant déjà fait partie du groupe à des époques diverses (seuls le chanteur Doug Lee et le bassiste Gregg Culbertson étaient sur “No Place like home”, et seul le chanteur était sur “Financial Suicide”), surtout présents sur les démos.

Quand j’ai vu que l’album comportait quinze titres pour soixante-trois minutes, j’ai eu peur d’y trouver une foultitude de titres-remplissages : il n’en est rien ! Siren nous balance autant de petits pavés bien plombés, oscillant entre HeavyPower Metal USSpeed Metal et lorgnant quelques fois vers le Thrash !

On pense tour à tour à Liege Lord, Helstar, Megadeth, Savatage, Judas Priest, Iron Maiden, Saxon, Accept, Lizzy Borden… avec un petit côté bien technique (voire progressif) qui nous rappelle aussi que Doug Lee était chanteur sur les albums « Dances of Death (And other walking Shadows)« , « Kaleidoscope« , « Dance on a Volcano » et «  »Visions fugitives » des géniaux Mekong Delta (et aussi sur le « Live at an Exhibition« ) entre 1990 et 1997.

Musicalement, c’est du lourd. Déjà le son, énorme ! Masterisé par Monsieur Jim Morris au Morrisound Recording, les instruments sont bien mis en valeur, ne laissant personne en retrait !
Le jeu des guitaristes est excellent et se montre comme deux usines à riffs imparables.
Le chant se veut aigu et agressif tout comme il faut et se voit à la limite d’un Dave Mustaine, flagrant sur le très Megadeth “Treason”.

Si on est relativement loin d’un “No Place like home”, Siren arrive par moments à nous rappeler qu’il est le géniteur de cet album pour lequel j’ai toujours gardé une tendresse particulière : il aura suffi d’entendre un “Science Fiction Movie” pour me remémorer de vieilles sensations d’il y a plus de trente ans.

Et Siren nous propose un album riche et varié ; ça commence avec un “S-Blade Serenade” sur lequel apparait Rich Ward (Fozzy, Stuck Mojo, ex-The Duke, Ex-Adrenaline Mob, ex-Sickspeed) pour des guitares lead et qui offre une entrée dans l’album pour le moins percutante.

Les réjouissances ne font que commencer : entre des titres furieusement énervés (“Lydia the Lunatic”, “Insomnia”, le très Judas Priest “Back from the Dead”, “Watch us fly” rappelant Helstar, “How do you think I feel?”), voire limite Thrash Metal (“S-Blade Serenade”, “Fuel injected Suicide”, les très Megadeth “Treason” et “Your Reality”), ou mid tempo rageurs (“Science Fiction Movie”, le très Saxon “The Devil may care”, le très lourd “Say it”, “Lost Passenger”) jusqu’à la power ballad (“I am clairvoyant”), l’ensemble est tellement varié tout en restant dans une grande cohérence qu’il est impossible de trouver le temps long.

Clairement, un vrai retour en force pour Siren qui nous propose un album que tout fan de bon Heavy Metal se doit de posséder ! Disponible pour l’instant uniquement en digital et bientôt en double vinyle, je rêve d’une version CD.

(Edit 06 mai 2020 : on me dit dans l’oreillette qu’une version CD est sortie et disponible chez GOM Records et Battle Cry Records. J’y cours de ce pas !)

Et en petit bonus, je me fais le plaisir de partager cet excellent “Over the Rainbow” au Keep It True de 2018.

Tracklist :

1. The Sharpening (Instrumental) (0:37)
2. S-Blade Serenade (5:15)
3. Fuel injected Suicide (4:23)
4. Science Fiction Movie (4:28)
5. Lydia the Lunatic (5:09)
6. The Devil may care (3:55)
7. Insomnia (4:42)
8. Back from the Dead (4:21)
9. I am Clairvoyant (3:25)
10. Watch us fly (3:53)
11. Treason (4:12)
12. Say it (3:58)
13. Your Reality (5:00)
14. How do you think I feel (5:30)
15. Lost Passenger (4:35)

BandCamp
Facebook
Instagram
Youtube

Retour en début de page

Laissez un commentaire

M'informer des réponses et commentaires sur cet article.

Markup Controls
Emoticons Smile Grin Sad Surprised Shocked Confused Cool Mad Razz Neutral Wink Lol Red Face Cry Evil Twisted Roll Exclaim Question Idea Arrow Mr Green