Parad1gm – Parad1gm

Le 8 mars 2019 posté par Bloodybarbie

Line-up sur cet Album


• Farès Tamzini : Chant
• AlukardX : Guitares
• Matthieu Marchand : Claviers
• Betov : Basse
• Julien Derivière : Batterie

Style:

Metal électro/goth/indus

Date de sortie:

8 Mars 2019

Label:

Season of Mist

Note du Soilchroniqueur (Willhelm von Graffenberg) : 6/10

Je me suis trompé… Vous me direz, c’est pas la première fois ; l’erreur est humaine et je suis désespérément humain… Parmi tout le flot de sorties qu’on reçoit à Soil Chronicles, j’ai été tenté par les premières mesures du morceau de Parad1gm plus bas dans cet article. Et je vous répondrais même qu’il ne faut jamais prendre les chroniques pour son de cloche ou parole d’évangile mais se faire un avis personnel parce que, si je me référais seulement à mes divers confrères chroniqueurs (et pas vraiment critiques) dont le travail a déjà été publié, ce serait limite l’album de Metal électro de l’année fait par des musiciens expérimentés du Val d’Oise… Et très honnêtement, ce premier album éponyme Parad1gm sonne tout autant comme un premier album d’un petit groupe tout frais émoulu et pas vraiment aguerri qui aurait mis son argent de poche pour proposer ses premières compos pas trop relues avec un recul autocritique.

Oui, je sais, j’attaque fort mais si le rôle du chroniqueur est juste de cirer des pompes, alors je ne me revendiquerai jamais comme tel : il faut être réaliste, et la réalité est parfois cruelle. Après tout… le paradigme, c’est bien la définition d’une façon de voir les choses, et on n’a pas tous le même point de vue, non ?

On commence par l’artwork, aux textures floues et ternes limite fait à la va-vite sur toshop avec un skill 6/10 (sans vouloir spoiler ma note finale, mais théoriquement vous l’avez déjà lue tout là-haut) avec autant de détail des idées à y mettre que la description d’un monochrome de Whiteman. Je ferai un peu le même constat musicalement : flou et terne, surcompressé au point qu’aucun relief ne transparait… Même les soli semblent fades. Les compositions tombent souvent dans la facilité – je n’ai pas dit « simplicité » – frôlant la naïveté (le refrain de « Haunted », idem pour « Haven », franchement, c’est abusé…) On en est au point que la troisième piste ressemble à une parodie – on va dire « hommage » – de Rammstein qui aurait honteusement flirté avec Paradise lost (le titre « Host » en étant probablement une référence), entre deux léchouilles à Dream Theater et Depeche Mode (les claviers de « Burden » y font beaucoup penser, après un trip(tyque) au « H » un peu trop planant). Par conséquent, sur la longueur, on tombe rapidement dans une torpeur de celles qui me fait fuir ce genre de groupes lors de festivals de peur de sombrer dans une léthargie irrécupérable. L’ennui me guette… Heureusement que, passée la première moitié, ça devient un peu plus intéressant (arrivé à la septième piste, l’instrumental « Host »)… mais faut avoir la volonté de tenir jusque là ! (ou en porter le fardeau, pour traduire le dernier titre.)

Après, il y a indéniablement des qualités à cet album : c’est carré et maitrisé, l’ensemble est bien (trop) fondu, le jeu de batterie est fourni, la basse sait se montrer pesante et présente tout comme il faut, certains patches de synthé sont adéquats, le grain de voix n’est pas inintéressant et même quelques passages et riffs m’ont sorti de l’endormissement dans lequel je me vautrais progressivement. Mais rien n’émerge, et surtout pas moi après écoute de cette première galette.

Autant j’aurais pu être magnanime pour un groupe débutant mais quand je découvre que Season of Mist, d’habitude très sélectif, en est distributeur, je me dis que d’autres formations méritent davantage d’être encensées. Je ne saurais que conseiller au groupe de remettre son ouvrage et son oreille sur la table, de réécouter l’ensemble, de se/le diversifier et de varier ses compositions afin de proposer un prochain album moins… chiant (et qu’on m’épargne l’argument-excuse du « mais t’as rien compris : c’est parce qu’on parle d’une dystopie régie par la froideur des machines dans la Matrice [Mozinor RPZ], donc une vision pessimiste, blablabla… »).

A ne surtout pas écouter si vous devez conduire ou si vous venez de vous shooter au Redbull (et d’ailleurs ne faites pas les deux à la fois, c’est franchement contre-indiqué).

Tracklist :

1. Scars of Life (6:44)
2. Reason (6:22)
3. Qalbik (3:55)
4. Buried (4:50)
5. From the Other Side (5:36)
6. Black Feather (6:20)
7. Host (2:08)
8. Haunted (7:52)
9. Haven (3:15)
10. Burden (4:39)

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