Myrath – Shehili

Le 12 mai 2019 posté par Bloodybarbie

Line-up sur cet Album


  • Anis Jouini: Basse
  • Elyes Bouchoucha: Claviers
  • Malek Ben Arbia: Guitares
  • Morgan Berthet: Batterie
  • Zaher Zorgati: Chant

Style:

Metal Oriental progressif

Date de sortie:

03 Mai 2019

Label:

Verycords

Note de la Soilchroniqueuse (Scarecro) : 9/10

L’appel du désert a encore frappé avec l’annonce de la sortie du nouvel album des tunisiens de Myrath. Sorti le 03 mai 2019, Shehili, nom faisant référence à un vent des dunes du Sahara, nous replonge dans les mystères et les beautés du désert.

Après un Legacy encensé par les critiques et les fans, Myrath revient fort du succès de leur dernier album, des tournées avec les plus grands comme Symphony X (que j’ai eu la chance de voir ensemble), Dream Theater, ou encore le Hellfest.

A l’écoute de ce nouvel opus, le moins que l’on puisse dire c’est que le groupe frappe encore très fort, au niveau de l’attente que l’on espérait. Le grandiloquent Legacy avait éteint la progressivité et l’ampleur du désert qui nous faisait voyager sur Tales Of The Sand, par ses mélodies plus directes mais subtilement bourrées d’arrangements. L’empreinte et la force du groupe étant toujours de coupler ses compositions de sonorités orientales avec l’orchestration symphonique, la voix du chanteur, les tambours…

Avec Shehili on prend le vent et les sonorités progressives et mélodiques directement dans la tête.

L’intro orientale de « Asl » nous souffle les sonorités du désert avec sa flûte, puis en arabe, un appel à retrouver Myrath pour un grand voyage.

Sans transition, « Born To Survive » débute avec ses chœurs scandés dès le départ avant que l’orchestration se mette en place, des riffs de guitares heavy mélangés à un orchestre symphonique pour un cocktail parfait (à noter la présence sur l’album de l’Orchestre National Tunisien), un refrain mélodique entêtant. Quelques arrangements subtiles sont à souligner et à bien écouter en arrière plan. Ce premier vrai titre est magnifique!

I have been deceived Those I believed Vultures and thieves You are just liars In my eyes…I stumbled on the way You’ve rattled all my faith Now I am whole again I turn the page today

 

Les tambours de « You’ve Lost Yourself » nous font vibrer, et nous replonge dans la même construction que le titre précédent, le groupe retrouvant aussi son côté metal progressif, ses plages de claviers et ses ruptures. Le refrain est encore bien entêtant et mélodique. Les guitares et soli ne sont pas en reste non plus dans un côté heavy prononcé. Les instruments se mélangeant magnifiquement, la production étant parfaite en ce début d’album.

Now you’ve lost your soul Can’t forgive you after all In the darkness of my heart Yes you’ve lost yourself And you made me someone else I go mad thinking that I believed your lies (look into my eyes).

 

Tu peux commencer la danse du ventre sur l’intro de « Dance », titre qui me ramène à l’ambiance de Legacy par son côté plus direct et mélodique.

The sky is raining fire We dance between the bombs The curtain falls tonight Over the ruins and tombs We dance to celebrate Our history and fate We’re shining to exist Injustice and hatred can’t makes us fall in the night….Dance with me dance You’ll recognize the light inside you

 

« Wicked Dice » ouvre sur un côté plus sombre et heavy dans l’ambiance et progressive, me rappelant les bons titres de Symphony X ou Andromeda. Les claviers en avant, une basse groovy et ronde, des plages plus planantes, et toujours un refrain imparable. Myrath revient vers ses amours prog orientales qui nous ont fait flasher sur ce groupe au milieu du désert (notons l’utilisation d’instruments traditionnels sur l’album : oud, darbouka, clarinette tunisienne…).

Let it be, let me catch your signs Holding on, on and on Faking the silence Let me see underneath your eyes Holding on, on and on I’m breaking your laws). Le passage sur I’m breaking your mind (qui me fait penser à de vieux groupes) amène une rupture et un apport au morceau incroyable.

Les tambours puis les riffs ronds de « Monster In My Closet », son clavier et ses plages progressives et planantes poursuivent ce que le titre précédent avait mis en place. Le refrain étant sur ce titre un peu moins percutant pour moi. Mais les arrangements et l’orchestration sont parfaitement bien joués. La voix qui s’échappe derrière celle de Zaher Zorgati par moment ajoute un élément de plus au titre.

I will wait for the sun To make my demons run After they fed overnight It’s consuming my life Burning deep in my soul It will come back tonight

 

Le titre suivant « Lili Twil » est une réinterprétation à la sauce progressive et symphonique d’un titre des Frères MEGRI de 1972 chanté en darija, un dialecte marocain et en anglais. La voix de Zaher est magnifique ici, tout en nuances quand il part dans les aigus. A donner des frissons. C’est amusant car le chant en arabe me fait penser au chant gaélique du groupe rock écossais Runrig ici (Lili twil, ma andou niheya Ou chaami klil ou le ouins maaya Ou damay ysil men chougui ou houeya Ou kalby alil fin nijbar doueya Anger and pain Tie me like chains I’m in the darkness tonight Light up my flame Help me to tame My loneliness tonight)

 

« No Holding Back », d’entrée nous replonge dans les orchestrations symphoniques et orientales. On retrouve à la fois le côté progressif et mélodique du groupe. L’émotion sur ce titre est palpable, accentuée par les différentes ruptures et accélérations, les soli de guitare et ce rythme effréné qui ne cesse de paraître vouloir s’accélérer toujours et encore. Magnifique!

Give everything we’ve got Fight with no holding back Do everything to hold into what I Impersonate and everything that I Surrendered for the beauty of your life Just take my hand and let’s start by and by

 

Une fois n’est pas coutume, le piano/voix débute sur « Stardust ». Ce titre est assez particulier car à mon sens malgré les multiples arrangements et orchestrations très bons, la présence constante du piano, il ne décolle jamais vraiment. La faute sans doute à un refrain sans saveur. Le bémol de l’album pour moi.

Stardust in the sky It’s you and I You made me fear the dark I let it be, let me go But I don’t want my life without your light Close to the edge of the night

On retrouve un peu plus d’étrain avec « Mersal », mais surtout un duo voix, Zaher partageant la vedette avec Lofti Bouchnak, un chanteur très connu de la chanson dans le monde arabe. L’effort est intéressant par l’apport de la voix de Bouchnak qui donne quelque chose au titre de différent avec son chant en arabe. À noter la présence d’une flûte et des arrangements niveau voix ici.

Nejma fi smeki ya hloua Tedhoui ala ayemek, tebathlek mersel, ya maa… Say my name in the haze of your thoughts And soon I’ll be in sight.

 

« Darkness Arise » nous replonge dans une atmosphère plus heavy dans les riffs, l’orchestration plus symphonique et progressive. Ce titre me fait pour le coup énormément penser à un autre du groupe de metal progressif suédois Andromeda (sur le refrain, les riffs, les claviers et la mélodie…C’est plus que flagrant et quand Zaher ajoute sa voix en plus c’est pire (même si Andromeda est beaucoup plus heavy dans le son).

N’oublions pas, bien évidemment, l’aspect oriental apporté à chaque morceau et qui est la marque de fabrique du groupe même si sur ce titre il est moins prégnant. La plage du clavier en solo vers la fin du titre est le côté plus et jouissif du morceau.

 

Myrath est sur cet album revenu vers le son metal progressif marqué quelque peu oublié sur l’album précédent, tout en gardant son côté mélodique, c’est excellent !

On clôt l’album avec le titre éponyme « Shehili », titre émouvant et puissant, justement par ce côté émouvant dans le chant et son refrain ainsi que les arrangements hyper bien produits. Magistrale encore une fois ! On retrouve les chœurs arabes pour bien boucler la boucle du chant débuté sur l’album.

 

Pour conclure, ce dernier disque de Myrath, Shehili, nous replonge dans le désert avec ses ambiances orientales et progressives, le côté metal progressif étant ici plus accentué que sur le précédent (voire même plus metal et heavy) et c’est tant mieux car on retrouve les racines du groupe, les arrangements et le sens de la mélodie poussé à son paroxysme sur Legacy et qu’on retrouve ici magnifiquement.

Dès la première écoute, cet album nous emballe, mais les arrangements et la production léchée (pas moins de 3 producteurs à l’oeuvre avec Eike Freese, Jens Bogren et Kevin Codfert) révèlent pleins de subtilités au fil des écoutes, que pour juger à mon sens il ne faut pas se contenter d’une seule écoute. Je vous ai mis quelques lyrics également car les paroles sont toujours magnifiques et émouvantes.

 

En dépit de petits coups de mous ou de moins intéressant sur 2 titres, Shehili est magnifique, l’album décelant de véritables bijoux de composition.

Était il possible de faire mieux après Tales Of The Sands et Legacy, la réponse est Oui !

 

Ayant déjà vu Myrath trois fois en concert, on avait déjà droit aux danseuses du ventre, je n’ose imaginer un live avec l’orchestre derrière et toute une scénographie, tellement cela serait magnifique.

À noter que la pochette bleue et blanche, montrant la lune avec dedans un triangle en 3D, surmonté d’un œil, d’un bracelet entourant un obélisque, est superbe.

Close your eyes and enjoy

 

Tracklist :

1-Asl (Intro)
2-Born To Survive
3-You’ve Lost Yourself
4-Dance
5-Wicked Dice
6-Monster In My Closet
7-Lili Twil
8-No Holding Back
9-Stardust
10-Mersal
11-Darkness Arise
12-Shehili

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