Note du SoilChroniqueur (Antirouille) : 9/10

Vétéran de la scène metal hardore parisienne, Forest in Blood voit le jour en 1998. 2003 verra la sortie du premier album What a wonderfull World auquel succèdera un an après un split qu’ils partageront avec Cry Havoc. Une partie du groupe fait ensuite une pause pour se consacrer à un autre projet, Apocalypse now, et sortira deux albums avec cette formation, Confrontation with God et Empires Fall, parus respectivement en 2006 et 2008.
Courant 2010, Forest in Blood met fin à la pause et font paraitre très vite l’année suivante un EP, Shameless and limitless. Alors qu’on n’y croyait plus, pensant que le groupe avait de nouveau fait une pause pour un autre projet, cette fin d’octobre 2018 voit l’arrivée de leur second album dont le sujet traite exclusivement de la piraterie, de l’artwork aux paroles. Ce concept album, Pirates, sort en autoprod.

Amateurs de flibustiers, pirates ou boucaniers, admirateurs de Batholomew Roberts, d’Olivier Levasseur ou encore d’Edward Teach, sortez votre Zacapa, Don Papa ou votre meilleur Opthimus et prêtez une oreille attentive à cet album car il a été spécialement fait pour vous. [NdWvG : et monsieur ne parle même pas du seul et unique Diplomatico, Reserva exclusiva, voire de l’Ambassador ?! Une honte et une faute de goût !]

« Seul au large » ouvre cet album sur un ton menaçant nous promettant une mer houleuse, ce que confirme « My Dues » dès les premières secondes car c’est un véritable typhon qui s’abat sur notre navire, aux riffs slayeriens ultras rapides auxquels répond une voix éraillée et coléreuse. Le Metal Hardcore que nous assènent nos frères de la côte est plus proche du Thrash que du Punk, mais sans s’éloigner des racines.

« Black Parrot » est de la même veine, à ceci près prêt qu’à l’agressivité du début du titre alterne un passage plus lent.
« Calme et tempête » surprend sur un album de ce genre mais on est dans le sujet car n’oublions pas que nous sommes en présence d’un concept album. La partie acoustique du départ nous mène sur une mer calme mais qui se déchaine au fil du titre pour devenir agitée sur la fin du périple. Trois autres interludes ponctueront l’album : « No Redemption », « 1518 » puis « James » viennent jeter un moment de calme, comme un souffle avant de reprendre une mer battue par une houle cyclonique.

L’agressivité de la première partie de « Legacy » fait place à un passage plus mélodieux qui n’enlève en rien la puissance du titre.

Forest in Blood tire ensuite plusieurs bordées auxquelles on ne peut échapper, faisant sombrer purement et simplement notre rafiot. « The Code » et « The Descendants » sont deux boulets qui nous font perdent la bataille, alliant rapidité et pesanteur, agressivité et mélodie envoutante. « Path of the Dead » conclut l’album de manière plus mélodieuse et nous entraine doucement sur le chemin qui mène chez Davy Jones.

Vingt ans après sa naissance, Forest in Blood hisse le drapeau rouge sur le Jolly Roger. Il n’y aura pas de quartier, le combat sera sans pitié. Forban, en attendant l’abordage, range ton tromblon, sors une bouteille de ton meilleur rhum et cale toi Pirates sur les oreilles, prend du plaisir car la bataille sera rude. Et Yo-ho-ho…

Tracklist :

01. Seul au large (1:37)
02. My Dues (4:40)
03. Black Parrot (4:47)
04. Calme et tempêtes (2:12)
05. Legacy (4:10)
06. No Redemption (1:09)
07. The Code (4:22)
08. 1518 (0:57)
09. The Descendants (4:31)
10. James (4:01)
11. Path of the Dead (4:55)

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