Angelus Apatrida – Angelus Apatrida

Le 5 février 2021 posté par Metalfreak

Line-up sur cet Album


  • José J. Izquierdo : Basse
  • Víctor Valera : Batterie
  • Guillermo Izquierdo : Guitares, Chant
  • David G. Álvarez : Guitares

Style:

Thrash Metal

Date de sortie:

05 février 2021

Label:

Century Media Records

Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9,5/10

Il arrive, dans la carrière d’un groupe, que la recherche d’un titre d’album peut se résumer à la plus simple expression ! Pourquoi ne pas prononcer une fois le terme de “album éponyme” dans une carrière riche !
Prends Metallica, par exemple, il a fallu attendre le cinquième full length pour le voir arriver : Ok, on a eu vite fait de le rebaptiser “black album” parce que la pochette était – et est toujours – toute noire (si si, on peut le dire sans avoir de soucis, ça !).
On a bien eu Whitesnake – et je ne parle pas du “The Purple album” qui est un album de reprises du Pourpre Profond – qui, en 1987, a sorti son album du même nom que ole groupe, et qui s’est vu rebaptisé “1987” parce que sorti, je vous le donne en mille (« prenez un chewing-gum« ) Émile, en 1987 !
Là, pour le septième album des espagnols d’Angelus Apatrida, on va se contenter de dire tout simplement « Angelus Apatrida« , ne serait-ce que parce que le (re)nommer “2021” rappellera trop de mauvais souvenirs de par l’année pourrie qu’on vient de passer et qu’il semblerait que 2021 se présente sous les mêmes auspices, et que de l’appeler “The-album-avec-des-mitraillettes-et-un-crâne-avec-le-symbole-anarchiste-gravé-dessus-en-couleur-sang”, ça fait un tantinet trop long, même si cette pochette signée Gyula Havancsák (Accept, Annihilator, Destruction, Grave Digger…) est des plus réussies !
A la rigueur, on peut l’appeler “The-album-of-the-vingt-ans”, parce que le groupe fête ses… vingt ans ! Mais ça, c’est parce qu’on aime les raccourcis !

Et c’est en moyenne une fois tous les trois ans que le groupe, régulier comme une horloge suisse mais d’Albacete, nous sort sa nouvelle offrande !
Et pas des moindres, car il semblerait que le quatuor espagnol a décidé définitivement de ne jamais sortir de mauvais album;, au point qu’il est devenu avec le temps une référence au niveau du thrash metal de la péninsule Ibérique au même titre que les ébouriffants Crisix !

C’est donc trois ans après l’excellent Cabaret de la Guillotine – désolé Arno, tu n’avais pas aimé, contrairement à moi qui me l’écoute encore régulièrement – que le groupe formé en 2000 sort cet album… éponyme (ça y est, je l’ai placée) !
Et en trois quarts d’heure, Angelus Apatrida nous place dix banderilles bien sauvages à la technique irréprochable !

Alors effectivement, les quatre garçons nous ressortent tout le manuel du parfait petit thrasher illustré avec son lot de riffs saccadés, de titres évidemment rapides, avec tout plein de soli hyper bien sentis, aux couplets / refrains imparables, et aux chœurs virils tout ce qu’il y a de plus classique, le tout magnifié par un gros son bien puissant.
Le pire, c’est que l’histoire nous dit que le groupe, pour fêter les vingt ans de carrière, voulait se lancer dans l’écriture d’un EP, mais voyez-vous, quand on a le cerveau en ébullition et un certain talent d’écriture… et avec une situation politique telle que les instincts créatifs ressortent d’eux-mêmes et l’air de rien, on se retrouve avec dix titres, tous dignes de figurer sur les meilleurs albums de thrash metal !
« Il y a beaucoup de rage que nous ressentons en nous ces derniers mois, vous savez. Près de la moitié de l’album a été composé avant la pandémie. La pandémie est arrivée et tout a changé. Ici en Espagne, les choses étaient vraiment, vraiment foutues… pas seulement avec la pandémie, mais aussi avec la situation politique ici. Nous sommes à un point critique, prêt à exploser. Ce sont donc de mauvaises nouvelles partout, des politiciens qui se battent et entre-temps il y a des nazis au parlement et dans les rues. Nous vivons des moments très difficiles ici. Donc toutes les paroles parlent de ces situations. Mais nous n’avons jamais été un groupe politique. Peu m’importe pour qui vous votez. Nous parlons contre le racisme, le fascisme, l’homophobie et tout le reste, car il ne s’agit pas de politique, mais de droits de l’homme » (Guillermo Izquierdo).

Et on ne va pas se mentir : Angelus Apatrida est capable de rameuter tant les fans de l’ancienne école du thrash metal que les plus modernes. En ça, le groupe associe parfaitement les deux vagues du thrash metal dans sa musique.
L’enregistrement par Juan Angel López (Funeral Bitch, Insaniam) et le mix de Christopher « Zeuss » Harris (Chimaira, Crowbar, Dee Snider, Iced Earth, Municipal Waste, Raven ou L’Esprit Du Clan) est d’une puissance et d’une précision qui fait plaisir à entendre et met en valeur tous les instruments.

Et chaque titre est un hit en puissance dans le domaine du thrash metal, avec une mention spéciale au nerveux “We Stand Alone” qui pourrait bien faire office de nouvel hymne pour le groupe. Mais attention, cet Angelus Apatrida ne se résume pas à ce seul titre mais l’album est suffisamment à la fois homogène et varié que chaque titre est un élément d’un tout indissociable qu’on se doit de s’ingurgiter cul sec et plusieurs fois d’affilée pour en extraire toute les saveurs, et surtout toute la richesse !

Et le chanteur / guitariste le dit lui-même : « Cet album va surprendre tout le monde, aussi bien les fans de la vieille école que ceux de la nouvelle école. Je pense que ce sera l’occasion de gagner beaucoup de nouveaux fans ! La première chose que tout le monde remarquera est que nous avons changé notre réglage pour la première fois en 20 ans ! Nous avons baissé d’un demi-ton , nous sommes maintenant au standard D et tout à coup… wow, c’était comme écouter “Vulgar Display Of Power” pour la première fois (rires)! Nous avons composé beaucoup de nouveaux riffs et tout sonnait vraiment différent dans cet accord. Je pense qu’il y a un pouvoir dans la musique que nous n’avions jamais eu auparavant. »

Bref, on l’aura compris, cet album est purement monstrueux et risque fort de faire date dans la carrière du groupe : ce n’était pas évident de faire un album encore meilleur que celui qui était pour moi leur chef d’œuvre (The Call en 2012) mais là, ils ont fait fort…. très fort !

Tracklist :

1. Indoctrinate (5:39)
2. Bleed the Crown (4:26)
3. The Age of Disinformation (4:42)
4. Rise or Fall (3:36)
5. Childhood’s End (3:49)
6. Disposable Liberty (4:21)
7. We Stand Alone (4:11)
8. Through the Glass (5:41)
9. Empire of Shame (4:17)
10. Into the Well (5:47)

Facebook
Site officiel
Instagram
Myspace
Twitter
YouTube
Chronique “The call”
Chronique “Cabaret de la guillotine”
Live report Paris 2015
Live report Lyon 2019
Interview 2017

Retour en début de page

Laissez un commentaire

M'informer des réponses et commentaires sur cet article.

Markup Controls
Emoticons Smile Grin Sad Surprised Shocked Confused Cool Mad Razz Neutral Wink Lol Red Face Cry Evil Twisted Roll Exclaim Question Idea Arrow Mr Green