Live report + photos + vidéos : Bloodybarbie

obituary

 

Une date pareille, mon dieu c’est l’apocalypse ce soir ! Déjà que l’année dernière, à la même période, on a eu une grosse apocalypse avec Carcass en tête d’affiche, accompagné d’Obituary qui avait joué un bon set de 45 minutes, Voivod et un autre groupe de thrash suisse d’une banalité que j’ai préféré en oublier le nom.

L’événement de ce 24/10/2016 est aussi le deuxième concert metal après Ugly Kid Joe après la réouverture de cette salle mythique qu’est l’Elysée Montmartre que les parisiens fréquentent souvent et adoraient jusqu’à ce qu’elle brûle en 2011 à cause d’une défaillance électrique (une femme de ménage a provoqué l’incident qui devait se produire tôt ou tard, mais il fallait bien un activateur). Je n’ai jamais connu la salle auparavant, c’est donc ma première !

La galerie photos du concert se trouve à la fin de cet article.

 

King Parrot :

S’il y a bien un groupe que j’ai juré de ne plus jamais revoir en live c’est bien le groupe punk machin truc : King Parrot (le roi de la merde oui !). Pourquoi fait-il toujours qu’une affiche aussi géniale ne soit pas 100% parfaite ???? J’ai eu le malheur de voir King Parrot l’année dernière et c’était tout simplement dégueulasse et horriblement horrible. Un chanteur laid et fier de l’être, qui chante très mal, pardon il ne chante pas, il gueule de la façon la plus horrible (pire que les grindeux), et qui arrive sur scène complètement torché. Je me souviens qu’il s’est incrusté dans le pit et a commencé à bousculer violemment les gens en les arrosant de bière, une attitude inadmissible et déplorable de la part d’un « chanteur »… Et à la fin du concert, il baisse son short et montre carrément son cul au public.  Alors comment avoir un respect pour un groupe aussi mauvais musicalement que scéniquement ! Non déjà ce n’est pas un groupe, c’est la poubelle du metal, le trash metal. Confirmé par mes camarades présents, c’était une belle booze… « Non t’as vraiment rien raté ». Ouf !

 

Prong :

Autant j’apprécie Prong sur album et même en live pour les avoir vus une fois en tête d’affiche en 2015, autant ce soir je sens la déception arriver.

 

Prong c’est du thrash mêlé à l’énergie du punk, en version non pas Old-School mais moderne, un groupe qui a su se faire une petite place dans la scène thrash suffisamment bondée et qui est très productif (quasiment un album par an). Seulement, la voix de Tommy n’était pas très en forme, et puis la setlist m’a déçue dans le sens où rares sont les morceaux qui sont susceptibles d’attirer de nouveaux fans, je les ai connus mieux et en meilleure forme. Vraiment dommage! Même sous les demandes incessantes du frontman pour bouger ou faire des circle pit, le public ne réagit absolument pas, c’est à peine si les quelques fans du groupes secouent leurs têtes. Je demande quand même autour de moi, histoire de ne pas affirmer ce jugement sous une mauvaise humeur, et effectivement ce me fut confirmé par un de mes amis qui ne connaissait pas du tout le groupe et n’a pas aimé. Mauvais point pour Prong! Il faut dire qu’ils se sont rattrapés vers la fin avec deux titres qui déchirent comme « Whose fist if this anyway? » ou « Snap your finger, snap your neck ».

Si vous voulez les découvrir sur album, voici les chroniques de leurs derniers albums :http://www.soilchronicles.fr/chroniques/prong-x-no-absolutes

et http://www.soilchronicles.fr/chroniques/prong-ruining-lives

 

Setlist Prong:
-Eternal Heat
-Beg to Differ
-Unconditional
-Lost and Found
-Ultimate Authority
-Turnover
-Sense of Ease
-Cut and Dry
-Whose Fist Is This Anyway?
-Snap Your Fingers, Snap Your Neck

 

 

 

 

Exodus:  

Même si Exodus n’est pas mon groupe thrash préféré (parce que je préfère Kreator, Overkill, Testament, Sodom, Vektor et Lost Society), il reste néanmoins excellent groupe à voir en live et puis c’est quand même un groupe qui a sur entré dans l’histoire du thrash !

Il y a différentes façon d’introduire un concert de thrash, soit avec un des classiques du metal, soit avec une intro qui fait partie de l’album du groupe, une intro à la guitare acoustique toute en douceur pendant une bonne minute comme « The Ballad of Leonard and Charles » pour lancer les hostilités par la suite (qu’est-ce que j’aime ce titre, un des meilleurs de la setlist, le jeu de guitare est magnifique !). Derrière un intitulé pareil se cache une histoire des plus grands serial killers des USA, le binôme Leonard Lake et Carles Ng ayant exécutés des crimes les plus atroces des années 80 dans le Nevada. On entend lors du refrain

Killers of children    Rapists of women   Sado-sexual violence” parce que le binôme adorait violer et torturer des femmes avant de les tuer, en ayant éliminé enfants et mari d’abord. Bref, des trucs gore comme dans les livres de Maxime Chattam (et d’autres). Et si vous voulez en savoir plus, inutile d’aller sur wikipédia, lisez juste les paroles explicites de ce titre !

La rage du frontman s’intensifie avec le plus connu « Blood In, Blood Out » qui déclencha le réveil  des Slammeurs et la participation du public au chant. Mais c’est Exodus voyons, ça réveille même les morts dans leur tombe ! Juste après, Souza s’adresse au public “Paris, Exodus is Back, Do you feel the violence in the air…” il demande de se bouger et de prendre soin les uns des autres, si quelqu’un tombe (il y a eu quelques accidents, pas très graves, qu’il a observé durant « Blood In Blood Out »).

Il y a eu également quelques brèves secondes de « Raining Blood » histoire de chauffer davantage les fans et monter les décibels avant d’enchainer la setlist.

On notera le super T-shirt Charlie du guitariste Lee Altus, porté spécialement pour ce live en France, et d’ailleurs il annonce « War is my Shepherd » comme étant le morceau qui “fit the set in city” et qui convient à Paris, car nous l’avons compris, c’est en commémoration à Paris (bien évidement on pense au Bataclan). “We should maybe start a war, heavy metal war waaaaaaaaaaaar, waaar is my shepheeeeerd” (Je me souviens encore bien de ce moment intense), Le frontman nous ordonne un Wall of death vers la fin mais j’imagine que ça n’a pas dû être facile pour le public, surtout vu le risque de glissade (plancher bien lisse et humide), au risque de se casser la gueule.

 

Un show d’une heure, ce qui est pas mal avec une bonne setlist, même si le son n’était aussi bien que celui d’Obituary (je les ai vus avec un meilleur son). A chaque fois que je vois Exodus en live je me dis que c’est quand même incroyable comment le chanteur ressemble à Andreas, le frontman de Tankard, ils ont les mêmes traits, la même carrure mais pas suffisamment fou qu’Andreas (et c’est ça qui fait toute la différence). Lorsqu’il annonça « The Toxic Waltz », un trou spatio-temporel se créa, nous projetant en 1989 aux débuts du groupe, et là un flashback s’amorce, je revoie encore cette vidéo du groupe avec ses membres originaux : https://www.youtube.com/watch?v=YcfIGok1mMI avec un Souza et Gary très jeunes et tout aussi plein d’énergie que maintenant (mais avec moins de bide) ! Avouons-le, quand on voit une vidéo comme ça, le public thrash de l’époque était vraiment digne d’être un super public !

Une dernière occasion de bien se remuer les méninges sur le mythique « Strike of The Beast » extrait de leur tout premier album « Bonded by Blood » sorti en 1999 (tout comme « And Then There were none », « Piranha »  ,et « Bonded by Blood »), c’est fou que la moitié d’une setlist d’Exodus soit axée sur cet album, alors que c’est le premier chanteur du groupe Paul Ballof qui avait participé à son enregistrement avant d’être renvoyé et remplacé par Souza la même année pour assurer la tournée (qui était à cette époque dans Testament).

 

Un concert comme ça c’est aussi une bonne leçon de soli de guitare de Lee Altus même s’il n’est pas le plus ancien des deux guitaristes. Après les aigus de la voix de Souza, face à la voix et aux growls virils de John Tardy et l’ambiance et tempo tempérés d’Obituary, le groupe le plus calme et le plus raffiné de tout de la soirée. Alors que je l’ai vu peu communicatif au Brutal Assault 3 mois plus tôt (et leur concert ne m’avait pas laissé une marque inoubliable). Ce soir, Souza s’est montré fort hyper excité et fort sympathique, très proche du public, nous remerciant de soutenir Exodus pendant 31 années (je ne sais pas ce qu’il avait à nous remercier autant de fois), il avait toujours quelque chose à nous dire entre deux morceaux !

Après une aussi bonne prestation d’Exodus, j’ai renoué avec cet excellent groupe que j’avais quelque peu délaissé !

 

Setlist Exodus:
-The Ballad of Leonard and Charles
-Blood In, Blood Out
-And Then There Were None
-Deranged
-Body Harvest
-Piranha
-Raining Blood (Slayer cover) (snippet)
-Blacklist
-War Is My Shepherd
-Bonded by Blood
-The Toxic Waltz
-Strike of the Beast

 

Obituary:

Je n’ai jamais vu un roadie aussi faire un soundcheck pareil que celui pour Obituary, en ajustant le son d’une façon très minutieuse et le testant efficacement en se déplaçant à côté de chaque enceinte. Le rendu était tout simplement parfait, parce qu’en plus d’être le meilleur son de la soirée, c’est le meilleur son de tous les groupes de Death que j’ai entendu, même meilleur que celui à la Cigale de l’année dernière.

Si Obituary ne vient pas avec un nouvel album cette fois, il nous en prépare un (qui d’après Andrews, est en cours d’écriture et sortira courant 2017, dès qu’ils terminent la tournée). Néanmoins, ils ne viennent pas le merch vide mais avec un album live qui contient deux nouveaux singles « Million ways to Die » et « Loath » (ainsi que quelques classiques en version live) sorti une semaine auparavant et disponible au merch (même en vinyl).

 

 

L’heure de la jouissance est arrivée, un des meilleurs groupes death au son de guitare unique et riffs distinguables parmi tant d’autres. On retrouve le frontman John Tardy avec ses beaux et très longs cheveux blonds ondulés unique du metal (même de dos je le reconnaîtrai parmi des milliers) et surtout son éternel look : son short, ses chaussettes blanches apparentes et ses baskets.

Obituary c’est aussi l’union par le sang et le metal des frères Tardy : John au chant et Donald à la batterie, ainsi que Trevor Peres à la rythmique; les deux fondateurs du groupe, un des meilleurs du death Metal (old-school) honorant le genre depuis une trentaine d’années avec une productivité régulière (9 albums à ce jour), jamais décevante et de qualité. On n’a jamais eu à attendre plus de 3ans avant la sortie d’un nouvel album ! Sans oublier les derniers arrivants : le très sympathique Kenny Andrews à la lead qui a rejoint le groupe en 2012 et Terry Butler à la basse depuis 2010.

Une longue attente avec une intro frustrante avant que les américains balancent « Internal Bleeding » et que le show du metal de la mort s’amorce sans interruption (hormis pour quand la voix classe de John annonce le morceau qui suit). Ah si si, il a parlé après « Intoxicated » pour dire “Merci Paris” le temps que les autres accordent leurs instruments.

Et ils finissent avec un des morceaux mythiques de leur premier album « Slowly We Rot » que le frontman annonce fièrement “from our very first album”.

 

Le groupe était tellement content et fier de sa prestation que les deux guitaristes sont sortis juste après le concert pour faire les fous avec quelques bourrés, signer une pile de vinyle d’un revendeur, poser avec les fans. La joie se lisait sur leur visage ! Mon ami Sogn qui les a vus maintes fois  me dit que s’ils sortent juste après le concert c’est qu’ils sont contents, mais que John ne sort jamais.

Andrews nous dit qu’il était effectivement très content du concert et du son nickel, que c’est à cause de plancher en bois qui fait que ça résonne aussi bien et que de toute façon ils adorent le public parisien.

De toute façon, vous pouvez  prendre un abonnement aux concerts d’Obituary dispo chez Garmonbozia, ils passent presque une fois par an et ils repasseront sûrement l’année prochaine pour la tournée du nouvel album !

Si l’ambiance qu’a instauré Exodus était particulièrement chaleureuse, Obituary c’est comme d’habitude : une ambiance glaciale, un excellent son aéré et délicieux qu’on savoure pleinement chacun dans sa bulle à headbanger sur place et à fredonner des refrains. Mais surtout une setlist efficace et toujours aussi plaisante avec 7 morceaux sur 14 (la moitié quoi) de leur tout premier album « Slowly We Rot » sorti en 1989 tout comme « Bonded in Blood » d’Exodus (je ne sais pas s’ils se sont accordés avec Exodus pour mettre en avant leur tout premier album tous les deux). J’étais contente et satisfaite car elle différait pour moitié par rapport à celle du Brutal Assault. Ils auraient tout de même pu jouer leur deuxième nouveau single « Loath » pour un meilleur avant-gout du prochain album.

Obituary est pour moi plus que du death, une thérapie de la vie, si le thrash d’Exodus m’excite, le death d’Obituary me met dans un état secondaire où je me sens bizarrement détendue et pourtant ça ne manque pas d’agressivité par moment.

Un ENORME merci à Garmonbozia pour avoir permis cette soirée grandiose, à Obituary et à Exodus ainsi qu’à Nuclear Blast pour l’accréditation. En tout cas, j’adore l’Elysée Montmartre !

 

Setlist Obituary:
-Internal Bleeding
-Words of Evil
-Chopped in Half
-Intoxicated
-Visions in My Head
-Deadly Intentions
-Bloodsoaked
-Intermission
-Ten Thousand Ways to Die
-Centuries of Lies
-Dying
-Find the Arise

Encore:
-‘Til Death
-Don’t Care
-Slowly We Rot

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