Y & T – Facemelter

Le 28 août 2010 posté par Son

Line-up sur cet Album


  • Mike Vanderhule : Batterie
  • Dave Meniketti : Chant & Guitare
  • Phil Kennemore : Basse
  • John Nymann : Guitare

Style:

Hard rock

Date de sortie:

21 mai 2010

Label:

Frontiers Records

Note du soilchroniqueur (Fredo) :08/10

Merci Monsieur Frontiers Records. Merci de redonner de la voix à des artistes ou à des formations qui sans vous tomberaient définitivement dans les terribles oubliettes de cette forteresse indestructible qui est le Hard Rock. Quelques temps après avoir dépoussiéré un grand classique des 80’s avec le « Right To Rock » de Keel et de remettre le pied à l’étrier à sa bande, avant de bientôt remettre en selle les glameux de Cinderella … vous avez redonné un coup de jeunesse à un autre illustre combo de cette période bénie, les grands Y and T.

Ce n’est pas d’une bande de gamins dont nous allons parler aujourd’hui. Le groupe a en effet vu le jour en 1974, sous le nom de Yesterday And Today. Quelques années plus tard, ils ont écourté leur nom, et ont musclé leur musique pour connaître leur « petite » heure de gloire. Leur recette ? un Hard Rock racé, puissant, assez fortement influencé par AC/DC. Et un musicien de tout premier ordre en la personne de Dave Meniketti. Grand soliste doublé d’un chanteur exceptionnel, lui et ses potes ont sortit des albums comme « Meanstreak » ou « Black Tiger » qui leur ont permis au milieu des années 80 de tourner intensément dans leurs Etats Unis natals, soit en support des cadors de l’époque soit dans des tournées marathons en tête d’affiche. Comble de la gloire, Meniketti prit part au projet humanitaire du regretté Dio, Hear’N’Aid, en plaçant un solo mais aussi en ayant l’honneur de chanter les premiers mots du premier couplet, juste après la partie chanté par l’elfe récemment disparu. Fort de cette participation, le groupe prit une tournure plus formatée « Hard US », bien moins intéressante artistiquement mais qui vit néanmoins la parution de leur album best seller « In Rock We Trust ». Comme tant d’autres, ils ont été balayés par le tsunami grunge des 90’s et disparurent de la circulation, sortant tout de même un album en 1997, et Meniketti s’essayant sans grande réussite il faut bien l’avouer à une carrière solo pas très convaincante.

Mais en 2010, les choses ont changé. Surement comme indiqué plus haut sous l’impulsion de labels comme Frontiers, mais aussi et surement car toute une frange du peuple metal est demandeur de retours de vielles gloires. Et Y and T fait partie du voyage et nous a concocté un joli petit disque en ce printemps. Au menu, retour en grâce du style qui a fait les beaux jours du groupe. Exit les errements un peu commerciaux qui même s’ils firent la fortune du groupe ne marquent pas le succès d’estime des fans. On revient aux vraies valeurs qui font un vrai disque de Hard. Un chanteur, des grattes, une section rythmique. Et des chansons.

En ce qui concerne le chanteur, les aficionados du style ne seront pas dépaysés par la prestation du sieur Meniketti. Il ne faudra pas chercher une grande originalité dans ses vocaux, on est même dans l’entendu et ré entendu. Mais on ne cachera pas son plaisir de retrouver le timbre chaud de notre homme, capable de teinter comme à son habitude ses mélodies de puissance, mais aussi d’y rajouter quelques relents bluesy ou « brian jonsthonien », histoire de remettre les pendules à l’heure. Et d’affirmer fièrement son background musical ou ses influences.

Pour les grattes, c’est bien simple, ce sont elles les stars de cet opus. Tenues par une fois de plus le père Dave, épaulé par John Nymann ça crépite de partout … des intros au son épais comme sur « I Want Your Money », aux sons clairs de « Wild Child » et acoustiques sur « Don’t Bring Me Down », voir même carrément solo comme sur le single « I’ m Coming Home », la six cordes se taille la part du lion sur ce disque. Surtout que mister Menikketti, l’age arrivant ( ?) se fait un peu coquin, et que sa main gauche vient souvent en milieu des morceaux titiller la partie basse du manche, égrenant de mini chorus au hasard des compos, comme sur le titre d’ouverture « One With The Show ».
Et la section rythmique … même si le nouveau venu Mike Vanderhule, malgré un CV long comme une journée sans pain semble prendre derrière ses futs son rôle de métronome très au sérieux mais sans grande imagination, c’est assurément Phil Kennemore seul zicos rescapé de la grande époque qui s’amuse comme un jeune premier sur de disque ; Les lignes de basse sans être époustouflantes de technique, sont très présentes. D’ailleurs le gaillard a l’honneur d’ouvrir l’album en faisant ronfler sa quatre corde de la meilleure façon sur l’intro de « One With The Show », et tient la baraque quasi à lui tout seul sur le très influencé AC/DC « Hot Shot ».

Mélangez tout ça, et vous obtenez un disque très varié, des titres rapides comme « Blind Patriot », épiques comme le single « I’m Coming Home », des mids tempos à la limite de la ballade (« If You Want Me ») un peu plus rentre dedans (« Shine On« ) ou franchement fun et rigolards (« I Want Your Money »). Un vrai régal pour les cages à miel !! Reste maintenant à savoir comment la jeune génération va réagir à ce style. Et d’après ce qu’on en a vu lors du dernier Hellfest, les réactions lors de ce samedi maussade de juin qu’on pourrait appeler la « journée des vieux » ont été assez bonnes. Il ne manque plus au groupe que de réussir son retour sur le devant de la scène lors de prestations en clubs en tête d’affiche (comme ça sera le cas à Paris à la rentrée) pour que celui ci retrouve un peu de son aura perdu au fil du temps. Et ça ne serait que justice, à l’écoute de ce Facemelter très réussi.

Myspace : http://www.myspace.com/yandtrocks

Site officiel : http://www.meniketti.com/

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