Watain – Lawless Darkness

Le 15 août 2010 posté par Mr.Olc

Line-up sur cet Album


  • E - Chant
  • H - Batterie
  • P - Guitare

Style:

Black metal

Date de sortie:

7 juin 2010

Label:

Season of Mist

Note du Soilchroniqueur (Mr. Olc) : 9/10

Le voila enfin, je le tiens, le 4eme album de Watain : Lawless Darkness ! Loin du rythme quasi-cyclique de certains groupes qui pondent une nouvelle galette chaque année, ces Suédois prennent le temps de faire les choses bien quitte à faire poireauter ses disciples.

Ce nouvel album de Watain c’est avant tout un artwork époustouflant signé par l’inconnu Zbigniew Bielak dont c’est le premier vrai travail dans le milieu et on ne peut que l’encourager à réitérer cette initiative, une surprise pour Watain comme pour les fans. Ce chef d’œuvre est d’autant plus appréciable que chez Season Of Mist on n’a pas lésiné non plus pour faire les choses correctement : le livret format vinyle permet d’apprécier au mieux la qualité des illustrations sur un papier de qualité. On en prend plein les mirettes !
Enfin, laissons de côté le visuel qui méritait tout de même cet aparté pour passer à la musique.

Ils font les choses bien, disais-je, nos Suédois de Watain : un album d’1h33 sans un seul morceau à jeter pour faire simple ! Je pourrais même aller jusqu’à dire pas une seule seconde à jeter, mais je vais tout de même modérer mes propos.

Depuis l’obscur Casus Luciferi sorti en 2003, Watain a évolué sans pour autant perdre l’ambiance occulte qui caractérise leurs albums. Tout au long de l’heure et demi d’écoute, les mélodies et envolées, portées par le timbre mystique et crade d’Erik, nous plonge dans une ambiance teintée de magie sombre et de sang sacrificiel. C’est la griffe de Watain, et ils ne l’ont pas perdue. Malfeitor en est un bon exemple, on retrouve des plans typique de la vieille époque Rabid Death Curse et Casus Luciferi : cette batterie qui s’enflamme et part en blast, soutenu par le chant qui se fait plus hargneux, encore plus dévoué à sa cause, alors que la guitare continue de jouer tranquillement sa mélodie qui nous perce les entrailles.
Mais ce que Lawless Darkness renforce, et qui avait été apporté à l’époque de Sworn To The Dark, et notamment sur le titre éponyme de l’époque, c’est ce côté fédérateur, ralliant à la cause du trident les auditeurs hypnotisés. Je pense à Four Thrones et son énorme « Hail Lucifer, Hail Beelzebuth », au « Higher, Higher» de Reaping Death, ou encore au refrain de Total Funeral

Bref, de la même façon que les représentations squelettique des membres sur la couverture de l’album nous ouvrent la voie vers les ténèbres chaotiques, Watain a décidé de réunir ses disciples pour mieux les guider à grand coup de refrains fédérateurs. Ca aurait pu ne pas passer, donner un côté festif et fraternel qui aurait été inapproprié, mais ce n’est pas le cas. L’ambiance est trop sombre pour imaginer une quelconque assemblée de joyeux lurons crier ces paroles la bière à la main, ici tout se vit intérieurement.

On trouve donc une bonne dose d’agression dans cet album (aaah cette envolée de haine au milieu de Malfeitor…), mais pas seulement. Dans cet album Watain nous surprend également avec des passages, voire des morceaux entiers si on écoute le transcendant Waters Of Ain, très mélodieux et simplement « beaux », oui beaux ! Mais qui gardent toujours une magie indéniable en eux. Ces passages mélodieux permettent à l’ambiance occulte qui a été installée à grands coups de cris et de riffs ensorceleurs, de s’élever calmement, telle la fumée qui s’envole après une explosion. Je pense à la dernière partie de Hymn to Qayin ainsi qu’à celle de Four Thrones mais surtout au morceau Kiss Of Death qui offre plusieurs moments d’accalmie vraiment sublimes.
Watain se permet même un morceau instrumental, Lawless Darkness, qui se passe sans problème du chant et qui permet à la guitare de s’étendre un peu plus, ce qui n’est pas désagréable.

Aucun défaut donc cet album ? En tout cas, pas de défauts majeurs. Une seule piste dont je ne suis pas particulièrement fan : Wolves Curse, trop long pour pas grand-chose, et un son qui aurait pu être plus sombre, surtout en ayant enregistré au Necromorbus Studio. Je reste décidément nostalgique du son si particulier de Casus Luciferi, mais c’est un détail.

Lawless Darkness est donc un pas en avant plus que réussi dans le parcours musico-spirituel de Watain. La magie est toujours là et le trio mêle avec de plus en plus de brio violence beauté et chaos.

Allez, trois ou quatre ans avant leur prochain évangile, soyons patients et repartons de Death’s Cold Dark

Myspace : http://www.myspace.com/watainofficial

Site officiel : http://www.templeofwatain.com/

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