Moghan-Ra – Golden Hell

Le 3 août 2010 posté par METALPSYCHOKILLER

Line-up sur cet Album


Will : Chant
Richard : Chant
Loris : Guitare rythmique
Flav : Lead Guitare
Noel : Basse
Chris : Batterie

Style:

DeathCore

Date de sortie:

Mai 2010

Label:

Auto Production

Note du Soilchroniqueur (MetalPsychoKiller) :

7,5 / 10

Six garçons dans le vent ???

Groupe de Cannes, formé en 2008, Moghan-Ra, a effectué une mue rapide en 2009 en procédant à un profond remaniement de line up. Changement de batteur, de bassiste, et apport d’un second chanteur remodelant la genèse de son entité actuelle. En découle logiquement et rapidement ce premier Ep enregistré au studio Payos (Demians, Vetha) de six titres –dont une intro- et près de dix huit minutes au total. Une première offrande présentant la musicalité du combo et dont l’artwork cover superbe de Nico (Fracture/Lab) délivré en anti pasti est viscéralement suggestif du contenu.

Ce dernier avant toutes autres considérations, surprendra d’emblée par la qualité de sa production sonore. Que parait bien lointain le temps des auto prod artisanales aux sons étouffés et à la platitude parfois affligeante dont a du s’inspirer Metallica pour la caisse claire de son St Anger. Car sans tomber dans l’excellence d’un Tue Madsen, ce « Golden Hell » sidérera immédiatement par l’emphase et la puissance de l’ingénierie auditive accolée sur les compositions délivrées. Un beau barrage, un mur sonore, une véritable « artillerie lourde », comme on se complait à s’en délecter, tout simplement, mais ou néanmoins chaque instrument ressort du magma fusionnel.

S’affichant influencés par les historiques « Death », ou les british de « Viatrophy », nos sudistes évoluent dans un Deathcore technique et mélodique (osons les étiquettes !) alliant subtilement des parties vouées aux mosh pits déjantées et des breaks syncopés, lourds et corrosifs. Des changements de braquets donc, mais toujours en utilisant la surmultipliée. Incisif, chirurgical, mélodique –répétons le-, alliant gros riffs et soli ciselés sur des tempos rapides, les réminiscences comparatives les plus notoires seront à aller chercher parcimonieusement du coté des « As I Lay Dying », mais surtout et majoritairement vers des « All Shall Perish » et autres. « Winds of Plague ». Le parallèle avec les vents de peste d’Outre Atlantique étant à mon sens on ne peut plus judicieux, malgré l’absence de claviers par rapport à W.O.P.

Moghan-Ra affiche en corollaires à une maitrise surprenante de maturité certains éléments spécifiques quant à des lendemains prometteurs. Tout d’abord, une dualité entre des chants rauques, gutturaux, typiquement Death d’une part, et de l’autre des vocalises criées et rageuses prenantes. Un jeu continuel de réponses ou de symbioses vocales encore rehaussé parcimonieusement de chœurs. Une alchimie parfaite des lignes vocales, due à une viscérale osmose entre les deux vocalistes, et assurant aux compositions délivrées une dimension supérieure en leur conférant un véritable aspect de ressac auditif.

Les assises des lignes rythmiques sont ensuite sur mesure et sans manquements ni faiblesses. A l’image de « Psychotropia » ou le bucheron au taquet derrière ses futs martèle comme un damné en totale osmose avec une basse bourrue assurant un fond sonore dantesque, l’ensemble structurel est méchamment « poutré ». Une constante puissance sur toute la tracklist délivrée certes, mais ou surgiront inévitablement comme un serpent de mer envoutant et redoutable des breaks plus syncopés. Une Lead magistrale apportera alors résolument une aura lumineuse incandescente par de subtiles incursions avant un retour au thème frénétique. Les deux titres éponymes à cet Ep et au groupe- Le Moghan-Ra de clôture, sera un pur brulot comme il le clame dès son entame « let’s go »- s’avérant les plus convaincants.

Alors bien sur au final, cela ne reste qu’une démo auto produite, et sommes toutes relativement courte. Il n’empêchera pas cependant que vu le potentiel et la maitrise affichée, l’ensemble sera on ne peut plus prometteur et convaincant. Ne reste plus donc qu’à confirmer sur la durée d’un album en évitant l’écueil de la linéarité, et à trouver une voie vers une unicité totale. Deux conditions vitales pour réussir à s’extraire de la masse et la nasse de la foultitude de combos évoluant dans ce genre très en vogue actuellement. Un pari accessible au vu de ce premier jet.

Moghan-Ra, six garçons dans les vents… De peste !!!

Myspace : http://www.myspace.com/moghanra

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