Note du SoilChroniqueur (Arno) : 8,5/10

En 2002, j’ai acheté cet album juste sur un coup de foudre pour la pochette, complètement extrême et dégueulasse (celle de «Ceremony in Flames » n’est pas non plus). Quand j’ai compris que Wurdulak était le projet Black Métal de Killjoy et Frediablo, les têtes pensantes de Necrophagia, je me suis dit « bonne pioche » et, effectivement, « Severed Eyes of Possession » vaut plus qu’une écoute curieuse.
En effet, la formation et ses nombreux invités, dont Maniac, proposent un style original que je qualifie de Gore Black Métal faute de mieux, la raison en étant les nombreux riffs puissants qui parsèment le disque, atypiques, et les références appuyées au cinéma d’horreur. Ce mélange, explosif, donne quelques titres d’anthologie (« Revelations », « The Downfall of Pity » notamment) mais surtout une ambiance sordide à souhait que même un Gorelord aurait du mal à égaler.
On se régale donc des échanges vocaux démentiels de Maniac et Killjoy, des riffs allumés de Frediablo : rarement de simples instruments auront su retranscrire tout le macabre des films où la tripe est reine. Le point culminant reste pour moi le dernier titre, éponyme, un instrumental aussi étrange que fou construit autour de grognements de cochons.
« Severed Eyes of Possession » est un album sale et pervers, une merveille immanquable donc.

Tracklist :
01 : Rescued by Oblivion
02 : The Downfall of Pity
03 : Unified Global Misanthropy
04 : Xisnasusania [Instrumental]
05 : Son of Man
06 : Sin Eater
07 : Perpetual Domination
08 : Revelations [From Revelations]
09 : The Exquisite Taste of Selfishness
10 : Severed Eyes of Possession [Instrumental]