Ce double disque se divise en six chapitres bien distincts nous présentant chacun une facette de notre musique favorite. Ainsi sur ce premier CD, nous retrouverons une partie ‘Hard rock’ (avec entre autreWhitesnake, U.F.O, Doro …), ‘Heavy-metal’ (Judas Priest, Metal Church, Beyond Fear …) et ‘Power metal’ (Iced Earth, Kamelot, Freedom Call, Helloween …). Un premier disque dédié à la branche la plus convenue de notre style favori. Le second disque, monte d’un cran en terme d’agressivité avec un premier chapitre ‘Thrash-metal’ (à l’allemande avec Kreator, Sodom, Destruction et à l’américaine avecAnnihilator), enchainé par des leçon ‘Hard-core’ (Biohazard, Hatesphere …) et ‘Alternative’, dernière partie un peu foure-tout puisqu’on y retrouve des formations difficilement classables (Amplifier, Skinny Puppy) ou insuffisemment nombreuses pour leur consacrer un propre chapitre (Engel). Une leçon de metal conclue en apothéose par le désormais classique ‘Ace of spades’ des sieurs Motörhead.

Sans s’apensentir sur l’éternel et stéril débat de l’utilité ou non d’une telle compilation, disons-le de suite, en aucun moment nous ne tomberons dans l’underground, donc pour ceux qui pensaient découvrir de nouvelles formations prometteuses, fraiches et clinquantes … c’est rapé, avouons-le. En revanche, cette compilation est assez intelligement construite pour parfaire vos connaissances ou combler vos lacunes, évitant de tomber dans le piège du hit-single et mélangeant albums récents (Sodom, Freedom Call, Annihilator) et plus anciens (Kreator, Iced Earth, Judas Priest). Pas mal de titres sont également présentés dans des versions live (Helloween, Destruction, Whitesnake, Doro), laissant ainsi place à quelques jolis soli.

En contrepartie, et comme toujours, quelques choix feront tiquer l’auditeur averti. Comme ce ‘Bullet train’ de Judas Priest, issu de l’album « Jugulator » l’album le plus thrash du groupe et n’ayant que peu d’accointance avec le Heavy-metal classique. De même, Type O Negative dans la partie Hardcore, prête à sourire. Nous noterons également de surpenantes absences, à l’image de Moonspell, Symphony X ou encore Rhapsody, groupes qui auraient assurément pu apporter un plus non négligeable à cette double compilation.

Mais dans l’ensemble, soyons juste, et rendons à SPV ce qui leur appartient, cette compilation s’avère plutôt bien construite, mélangeant allègrement les styles et les artistes.

ce disque plaira : au petit Jésus

ce disque ne plaira pas : aux tribus blackeuses canibales de Laponie extrême-orientale, à Jean Roucas

Bodom