Total Hate – Forthcoming Age of the Reaper

Le 8 février 2025 posté par Metalfreak

Line-up sur cet Album


  • Adrastos – Guitares, Chant
  • Czernobog – Guitares, Choeurs
  • Abortio – Basse
  • Serrator – Batterie
  • Goathammer – Guitares

Style:

Black Metal

Date de sortie:

29 novembre 2024

Label:

War Anthem Records

Note du SoilChroniqueur (VeninWeirdSide) : 9/10

Un morceau intitulé « Intro » en guise d’introduction, pas mal, nan ? Une mélodie mélancolique qui met mal à l’aise dès la première note, c’est ça qu’on recherche dans du black métal, nan ? C’est comme ça que les Allemands de Total Hate nous mettent dans le bain tout de suite avant d’enchaîner sur la première vraie chanson « Eternal Lust for Blood ». On découvre alors un bon black metal à l’ancienne, style scandinave (norvégien plus précisément) avec un blast très efficace dès la première seconde. La biographie qui m’a été jointe avec l’album présentait un slogan frappant : « Death, Hate, Eradicate » ou « Mort, Détester, Eradiquer ». Je ne sais pas si on doit comprendre une sorte de provocation directe aux Norvégiens dont ils s’inspirent, mais avec cette première chanson, ils n’ont rien à envier aux nordistes. En témoigne l’arrivée de la voix d’Adrastos à 24 secondes de musique. Un gros grunt, qui rappellerait presque du Marduk. Le morceau en lui-même est efficace, même avec un accordage en E/Mi Standard, avec un passage instrumental presque thrash à 2:45 avant de revenir sur le riff principal. Le mélange est bien amené et j’ai déjà le sourire aux lèvres et hâte de découvrir le morceau suivant « Hailing the Falling Angels ». On change complètement de tonalité. L’intro instrumentale, surtout la batterie de Serrator, ferait presque penser à du death metal avant que la voix n’arrive et rappelle qu’on écoute du black metal. Puis à 1:20, le riff change et devient limite « Ambiant » avec le classique du black métal, l’accord de guitare « Triton » qui sonne bien maléfique. Et de 2 morceaux qui me plaisent ! Comme on dit, jamais 2 sans 3… On passe alors sur « Looming Age of the Vermin King » dont les riffs de guitares d’introduction de Czernobog et Goathammer me font penser aux années « Lubie Satanique Dépravée » (2003) de Diapsiquir. La douce voix d’Adrastos et le changement de structure du morceau rappelle l’influence scandinave. Puis plus de mélodie à 1:53, influence peut-être à la Dark Fortress. A 3:19, un solo de la part de Czernobog qui me laisse plutôt dubitatif. Il était drogué quand il le jouait ? L’impression que ce n’était pas en place ou décalé, et le fait que ce ne soit pas très propre aussi (les harmoniques artificielles possiblement involontaires, par exemple). Je trouve ça dommage. Je ne dis pas que ça gâche car le morceau dans sa globalité reste très cool. Puis après ça, on finit sur un riff bien lourd et mélodique à la fois qui rappelle vraiment pour le coup, le morceau « Ylem » de Dark Fortress. C’est en enchaînant avec « Burn With Your Prophet » que je me pose une question : une chanson = le style d’un groupe ? Parce que si sur celui d’avant, je pensais à Dark Fortress, ici c’était du Mayhem tout craché. Alors c’est efficace et j’adore, mais les gars, ayez votre jeu à vous, nan ? Après ce qui est très cool, c’est qu’ils remettent au goût du jour les bonnes années du black norvégien et aujourd’hui ça se perd un peu. A 3:55, Czernobog se lâche encore avec un solo, cette fois-ci bien plus propre, bien mieux exécuté, sur le temps. Bref, il se rattrape bien par rapport au solo précédent. C’est sur la fin de ce solo qu’arrive le titre suivant « Coldest Wrath »

Je ne l’ai pas encore dit mais niveau propreté du son/qualité audio, ça me rappelle très fortement l’album « The Horror » des Suédois de Tribulation. Je dois avouer que l’intro de cette chanson rappelle beaucoup les chansons de l’album « The Horror ». Même la structure de la batterie fait plutôt death que black. Cette chanson fait donc un blackened death sympa à écouter. C’est encore une fois limite « ambiant » et ça sonne même à un moment, presque joyeux ou en tout cas moins sombre, avant de retourner à partir de 3:05 sur un riff de guitare en tonalité majeure de Fa#/F# nous ramenant dans un univers plus sombre jusqu’à la fin du morceau.

C’est avec un gros cri d’Adrastos que commence le morceau suivant, « Djevelens Legioner ». C’est peut-être moi qui suis fou mais personnellement, jusqu’à 1:55, j’aurais presque pu deviner une composition à la Hegemon. Pas trop scandinave comme influence, surtout qu’Hegemon vient de Montpellier, mais dans son ensemble, ce passage-là est quelque chose qui ne m’aurait pas choqué si on m’avait dit que c’était Hegemon qui l’avait composé. Puis un hurlement marque une transition dans le morceau, changement de tempo, de structure, de sonorités. On revient sur une compo à la Tribulation puis, à 3:05, re-changement de sonorités et de tempo, etc pour passer sur quelque chose de plus mélodique. Cela nous amène alors à un morceau portant le nom du slogan que j’ai évoqué au début de cette chronique « Death, Hate, Eradicate ». Aussi surprenant que cela puisse paraître, on commence avec une intro (et plus tard, le même riff revient) qui fait limite punk/hardcore. Le mélange et les transitions dans le morceau sont bien amenés et exécutés, puisqu’on retrouve quand même du blast beat à la batterie un peu plus tard dans le morceau. Puis à 2:35, un petit passage encore mélodique avec Czernobog à la guitare lead qui encore une fois, joue proprement et sur les temps.

Un riff limite doom introduit le morceau suivant « Downfall of Tolerence » avant un riff à la Dark Funeral, ni trop rapide ni trop lent avant de vite passer sur un riff à la Mayhem. Les accords choisis sont vraiment la base du black metal et sonnent un peu comme du « déjà vu » (ou plutôt du « déjà entendu » en l’occurrence) mais on ne peut rien dire car c’est super efficace et ça marche. Ce n’est que dans la seconde partie du morceau que j’ai l’impression qu’ils jouent enfin avec leur patte de compo et que l’inspiration scandinave se fait moins sentir, avant de finir sur l’outro qui rappelle l’intro doom : lent et lourd. Déjà le dernier morceau ? Dommage mais toutes les bonnes choses ont une fin. « Field of Victory (The final Return) » commence sur un riff en acoustique, plutôt mélodieux, sonnant limite épique ou en tout cas rappelant l’espoir. En tout cas, l’espoir que le morceau se lance, je ne l’ai pas eu. Parce que c’est tout simplement le même riff pendant toute la chanson. Pas de voix, une batterie lointaine… Fallait nous clouer ça avec de la brutalité, là ! C’est frustrant. Et non en fait, car les bougres terminent avec « Dodsmarsj Til Helvete » une reprise de Urgehal initialement sur l’album « Goatcraft Torment ». Voilà une bonne manière de finir un album déjà très bon ! Ne connaissant pas l’original, j’ai du aller l’écouter pour comparer. Et ben, copier coller. La seule différence se fait dans la qualité audio (Urgehal étant légèrement plus propre à écouter) mais aucune différence en terme de structure, ou même de patte de composition. Copier coller Terminer sur une reprise comme ça, c’est plutôt cool car ils rendent indirectement hommage aux groupes qui les ont influencés. Si Total Hate a été crée en 2000, cela fait donc 24 ans qu’ils éradiquent tout sur leur passage. Et avec cet album, ce n’est pas prêt d’en finir.

Tracklist :

  1. Intro (0:38)
  2. Eternal Lust For Blood (5:13)
  3. Hailling The Falling Angels (4:14)
  4. Looming Age of The Vermin King (5:22)
  5. Burn With Your Prophet (5:11)
  6. Coldest Wrath (4:04)
  7. Djevelens Legioners (4:49)
  8. Death, Hate, Eradicate (3:22)
  9. Downfall Of Tolerence (5:09)
  10. Field Of Victory (The Final Return) (3:40)
  11. Dodsmarsj Til Helvete (Unhergal Cover) (4:31)

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