Thronehammer – Usurper of the Oaken Throne

Le 3 mai 2019 posté par Bloodybarbie

Line-up sur cet Album


  • Stuart Bootsy West - Guitares, Claviers
  • Tim Schmidt - Basse, Batterie
  • Kat Shevil Gillham - Chant

Style:

Doom Metal

Date de sortie:

03 Mai 2019

Label:

The Church within Records

Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10

Thronehammer ou la version la plus sludge du Doom Metal épique.

Imaginons Candlemass et Cathedral rencontrant le Bathory de la période Viking et le Celtic Frost des débuts, qui se seraient acoquinés avec Black Sabbath, Warhorse et Goatsnake…
C’est bon, on situe mieux ?

Toujours est-il que ce monstrueux album de Doom Metal est une formidable baffe, un pavé incroyable de six titres pour presque quatre-vingt minutes, ce qui peut donner une idée de la longueur des titres, dont la moitié dépasse le quart d’heure !

On n’arrive pas trop à savoir quand le groupe a été formé mais on sait qu’il existe une démo d’un titre de vingt-trois minutes (« Black Mountain Dominion ») sortie en 2012, ainsi qu’un split avec les Néo-Zélandais de Lords of Solitude (Vol. 1 – Vampire Bites) l’an dernier.

Et voilà ce premier full length de six longs titres inédits. Et ils mettent d’entrée la barre très haut : avec le pavé de dix-sept minutes, « Behind the Wall of Frost », on se prend un sommet de mélancolie affichée sur des riffs épais au possible à la rythmique écrasante, magnifié par le chant clair et puissant de la transexuelle anglaise Kat Shevil Gillham (Lucifer’s Chalice, Uncoffined, Winds of Genocide, Enshroudment, Nine Altars, ex-Morstice, ex-Blessed Realm), qui n’hésite pas à y aller de quelques growls bien profonds par moments.
Un premier titre tout en puissance, regroupant plusieurs thématiques dont un passage planant d’une pure beauté au service d’une composition extrêmement forte ! Les riffs du guitariste allemand Stuart Bootsy West (ex-The Walruz, ex-Obelyskkh, ex-Versus the Stillborn-minded) qui tient aussi les claviers sont aussi râpeux que puissants, et la section rythmique incarnée par le bassiste-batteur allemand Tim Schmidt (Naked Star, Seamount, Swath, Hexenhammer, ex-Elision) colle bien à l’ensemble.

C’est une fois qu’on a pris ce premier titre pleine face que « Conquered and erased » continue son travail de sape : comme d’habitude dans le Doom, le rythme ne varie pas beaucoup et c’est sous un schéma un rien identique que défilent les onze minutes de ce deuxième titre.
Certes, on a droit à des breaks, des changements de cap pour mieux retomber sur le thème principal du morceau et le talent de composition des musiciens est tel qu’à aucun moment on ne se retrouve avec des sensations de redondance inutiles : certes, la musique du trio germano-anglais est lancinante, limite hypnotique mais, pour peu qu’on soit sensible à ce genre, on sent que Thronehammer se démarquera très vite des formations du même style musical de par leur capacité à développer leurs compositions sans se perdre dans des méandres dans lesquelles une chatte ne retrouverait pas ses petits ; certes, le Doom n’est pas toujours facile d’accès mais le trio semble avoir la recette pour rendre leur musique à la fois fascinante et passionnante !

Et cela se vérifiera encore une fois avec les presque vingt minutes d’un « Warhorn » qui passe à vitesse grand malgré sa paradoxale lenteur, avec son passage acoustique sur lequel Kat Shevil Gillham pose délicieusement sa voix afin de montrer sa palette vocale et son break à la lenteur pachydermique digne des meilleurs passages d’Epicus doomicus metallicus, avant une accélération – on se comprend, on parle de Doom Metal, quand même – aux frontières du Sludge.

Lorsqu’on voit que « Svarte skyer » ne dure ‘que’ cinq minutes, on se dit que ça va aller quelque peu plus vite : après tout, Thronehammer ne serait pas la première formation du genre à nous proposer des titres rapides – qui a dit Zatokrev ? – mais il n’en est rien ! On retrouve cette lenteur sadique, cette rythmique extrêmement pesante et ces riffs à nous écraser comme si on passait sous un rouleau compresseur : le groupe reste fidèle à sa trajectoire et rien ne semble vouloir faire changer la donne.

Et le titre « Thronehammer », même s’il révèle quelques guitares plus ‘rapides’, on reste toujours ancré dans un championnat du monde d’haltérophilie du riff en cherchant à nous asséner les morceaux les plus lourds du Doom Metal épique. Et le dernier quart d’heure proposé par ce titre éponyme ne modifie rien : hormis un break de riffs lents à la basse, le trio ne change pas de registre et clôt une œuvre phénoménale qui, s’il ne changera pas la face du monde du Doom, est suffisamment remarquable pour figurer dans les meilleures sorties du genre de l’année !

Énorme, puissant, jouissif !

Tracklist :

1. Behind the Wall of Frost (17:08)
2. Conquered and erased (11:24)
3. Warhorn (19:12)
4. Svarte skyer (5:23)
5. Thronehammer (9:26)
6. Usurper of the oaken Throne (15:30)

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