Note du SoilChroniqueur (Olivier No Limit) : 8/10

Le black metal ! Pas mon univers préféré, étant plus accroc au death. Pourtant, ce style musical, vecteur d’émotions branchées sur la souffrance ou d’un certain mal-être, possède une particularité : il est parfois conduit, au lieu d’un groupe, par seulement un ou deux musiciens… Qui demandent à d’autres compères de venir participer. C’est le cas pour The Great Sea, combo allemand fondé par deux artistes, avec, à ma gauche : JR qui s’occupe de la basse, de la guitare, de la batterie, du clavier et des chœurs, et à ma droite H à la guitare, aux claviers et aux chœurs. Trois chanteurs invités se partagent le boulot sur cet album nommé “ Noble Art of Desolation” : A sur “The Water Remains”, “The Maze”, “Upright in Nothing” & “Walking at the Edge of Death”, Azathoth pour “No Peace Among Men” et Phil “sG” Jonas sur “Eden Unfolded”. N’oublions pas non plus le bassiste HW qui joue sur “The Water Remains”, “The Maze”, “Upright in Nothing” & “Eden Unfolded”. Bref, un travail collectif. Le fil conducteur de ce groupe est de retrouver, au travers de son art, la majesté des montagnes et les horribles profondeurs des mers, avec un aperçu de l’obscurité sans fin qui est derrière et devant nous. Bien vu ! Musicalement, cela donne quoi ? Un beau voyage parfois tumultueux. En fait, il me serait fastidieux d’essayer de vous retracer exactement ce qui se passe au sein d’un titre. Les paysages soniques abordés sont variés et changeants. Prenez « The Water Remains “; on y trouve des instants hautement mélodieux, mais aussi des moments où la tourmente black vous emporte dans sa carapace glacée, tout en ayant droit à des interludes plus dépouillés plein d’une belle mélancolie.

En fait, on est souvent emporté par cette dualité entre la fureur black qui déverse sa noirceur et des atmosphères plus abordables, pleines d’harmonies à la belle tournure (“Eden Unfolded”). Leur musique pose une majesté noire sur des titres comme « The Maze », voire même une atmosphère épique quand arrive « Upright in Nothing ». Leur univers auditif présente un panel de nuances au sein d’un équilibre qui oscille entre l’agressivité et le côté solennel et intemporel de la nature. Et puis derrière, la peur du vide ! C’est en écoutant ce genre d’album que je regrette le fait que de la musique trop extrême à certaines oreilles, ne puissent pas être perçue par ses dernières, car en ce qui me concerne, c’est de l’art ! L’art de l’extrême qui distille des sentiments qui parfois nous dépassent. Tout est dit !

Tracklist :

1. The Water Remains (8:40)
2. Eden Unfolded (5:23)
3. The Maze (4:51)
4. No Peace Among Men (7:38)
5. Fading (Instrumental) (1:29)
6. Upright in Nothing (5:24)
7. Walking at the Edge of Death (8:13)

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