Taliesin – Taliesin

Le 28 mai 2010 posté par METALPSYCHOKILLER

Line-up sur cet Album


DA : Guitars lead/rythm, Choirs
Nachtgeist : Vocals
Siegfried : Guitars lead/rythm, Choirs
Ex members :
Rødøn : Bass, Choirs
Дrkyon : Drums, Choirs

Style:

Black-Pagan Metal

Date de sortie:

01 Mai 2010

Label:

Auto production

Note du Soilchroniqueur (MetalPsychoKiller)
07/10

S’essayer à chroniquer une démo auto produite n’est pas forcément chose aisée tant il faut souvent savoir faire abstraction de certains manquements ne pouvant qu’être réducteurs à l’appréciation. Ecarter le manque de moyens,- telle une production sonore laissant souvent à désirer, ou des maturités et expériences souvent en devenir pour des musiciens se lançant pleins de fougue à l’assaut de notre Planète Metal-, afin d’essayer de jauger un potentiel sans se permettre de juger d’une part, car le chroniqueur n’est personne pour se permettre un verdict impartial. Et de l’autre parce que les considérations matérielles et financières ne pourraient qu’influer de manière réductrice sur l’offrande délivrée toujours sincère et pleine de passion et de foi.

Si vous avez suivi mon cheminement et la où je voulais en venir ; à savoir ne pas s’arrêter au « Paraître » mais plutôt à la réalité de l’ « Etre », alors cette seconde démo éponyme de Taliesin pourrait se révéler comme en étant un exemple typique. Surgissant quatre ans après « Les échos d’une époque glorieuse », le combo formé en 2004 et qui officiait à l’origine dans un True Black Metal, a vu depuis lors son line-up fluctué incessamment. Autant dire que ce second coup d’épée tient plus du jet initial plutôt que d’une réelle suite musicale, quand bien même la dualité encéphale du guitariste DA et du chanteur Nachtgeist s’avérant le moteur historique du combo est toujours à la tête de l’attelage. Loin des super productions ayant des génies style « Tue Madsen » aux manettes sonores, il vous faudra donc initialement faire abstraction de deux petits défauts n’incombant pas au groupe pour les raisons précitées : Une voix occasionnellement un tant soi peu trop relayée au second plan, ce qui ne sera pas rédhibitoire dans la dimension usuelle au Black Metal. Mais surtout, une batterie électronique appliquée sur la tracklist assez surprenante de prime abord…

Passés ces écueils, enfin surtout le second cité, la mélodicité affichée par Taliesin s’impose immédiatement et s’ancre en vous inexorablement. Dès le « Sarac’h » initial amené de façon Pagan/atmosphérique avant de virer franc Black Metal le potentiel séducteur fait son ouvrage sans coups férir. Le titre suivant, « Il n’est guère de fleuve coulant sans but », véritable satellite du précédent, affirmera son caractère par un excellent break acoustique avant de rebasculer dans le frénétisme exacerbé. Une impression de ressac auditif qui se dévoilera sur les six titres comme une véritable marque de fabrique. Taliesin joue et oscille entre le Black et le Pagan, le suggéré et le déjanté, le brut et le ciselé, avec une maturité surprenante à contrario de chœurs sommes toutes assez naïfs mais nimbant le tout d’un aura rafraichissant. Les sempiternels donneurs de leçons se gausseront peut-être de leurs utilisations abusives sur « A l’aube de la victoire », tout en les entonnant à tue tête ultérieurement au volant de leur voiture ou sous la douche. Une musicalité simple -mais pas simpliste- et faisant mouche à l’image de la prestation vocale classique mais de haute tenue de Sieur Nachtgeist ; que demandera de plus le peuple, des « corpse paints » ?

Pas besoin de surenchères visuelles. Epique, mystique –à l’instar d’un grégorien « Recueillement »-, foncièrement traditionnel du genre mais faisant voler en éclat les dogmes et carcans empêtrant certains groupes, cette démo est à prendre pour ce qu’elle est. Sans prétentions mais pas sans ambitions, sans trop de moyens mais sans lacunes outrecuidantes, sans révolutionner quoi que ce soit mais en affirmant unicité et appréciabilité ; cette auto prod séduit tout simplement.

En épilogue, n’étant pas adepte des références et vous voyant gêner pour accoler des étiquettes à la Graveland, Kampfar, Belenos ou autres Wolfchant, permettez moi de vous livrer un petit secret intimiste. Dès la découverte de ce Taliesin, le Bathory de Maitre Quorthon (période initiale) est revenu me hanter ce qui n’est pas surprenant pour un métaleux d’âge canonique. Par contre vous citer le Lonewolf de Jens Börner risque de vous interloquer, n’empêche que les chœurs épiques…

MySpace : http://www.myspace.com/taliesinmetal

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