Starset – Vessels

Le 23 janvier 2017 posté par Bloodybarbie

Line-up sur cet Album


• Dustin Bates : Chant, Claviers, Guitare • Brock Richards : Guitare Backing vocals • Ron DeChant : Basse, Claviers , Backing vocals • Adam Gilbert : Batterie

Style:

Cinematic Rock

Date de sortie:

20 Janvier 2017

Label:

Spinefarm Records

Note du Soilchroniqueur (Willhelm von Graffenberg) : 8.5/10

Ça devient de plus en plus difficile de coller une étiquette stylistique à un groupe… Et en l’occurrence avec Starset, on parlera davantage de code barres ou de flashcode QR tant l’électronique domine l’ensemble.

Non, Vessels n’est pas le cri d’amour du mâle qui, à juste titre, lance cet appel désespéré depuis son canapé pour inciter la gent damoiselle à s’acquitter de ses devoirs les plus basiques liés à sa condition féminine… :twisted: Et puis d’ailleurs, c’est vous qui l’avez pensé, n’interprétez pas mes propos – ou alors faites-le bien, dans une belle chanson au moins, pas un tube pop. Non, Vessels est aux arts ménagers ce que votre soi-disant pote qui n’attend que de se taper votre nana est au sens de l’Honneur : un faux ami ! Ce sont de multiples vaisseaux (béotien linguistiques que vous êtes) qui ont atterri sur Starset et on peut y déceler une foultitude de migrants, reçus sans souci ni rejet ni parcage dans un camp qui permettra de mieux foutre le feu au tout si un quelques abrutis mécontents considèrent qu’ils n’y ont pas leur place… Mais revenons sur le sujet, vous me faites dire n’importe quoi… Plein d’influences certes, mais les TRVE, barrez-vous tout de suite : on est dans une musique relativement cosmique, davantage proche du trou noir que du TRVE noir, donc remballez de suite vos toges rituelles, vous auriez davantage envie de sacrifier le groupe que de les inviter à disséquer une jeune vierge blonde… enfin, une élève de primaire quoi.

Donc, rien de bien méchant pour ce deuxième album du quatuor américain, mais on se situe à la croisée de divers groupes, comme Arcade Fire, Imagine Dragons, Linkin Park, RED/Breaking Benjamin, Silent Descent (pour les sons synthétiques), le tout formant une constellation avec des apports d’écriture symphonique – j’ai pas parlé de Metal sympho, mais de style d’écriture – comme celle d’Hans Zimmer, de Trance Metal, de prog’ (les enchainements de mesures en 6/8 et 5/8 sur « Back to the Earth », bien alambiqués), de Dubstep… Jamais de tempo rapide, que du groove. Pas de quoi vous en faire péter un vaisseau dans le cerveau ou le tympan niveau violence.

 

Est-ce du Metal pour autant ? Oui et non : c’est une évolution du Metal, assurément, même si ici la part de référence s’est amoindrie tant l’électro est ultra présente et…
… Et j’ai perdu le fil de mes idées, j’étais dans la lune en écoutant l’album. Ah oui, et comme c’est planant mais progressif, on pourrait l’y raccrocher. Qui plus est le son des grattes – enfin maintenant, sont-ce des grattes ou des claviers avec what-douze-mille effets – est quand même très distordu, et ça va dans cette veine. Un morceau comme « Into the Unknwon » est clairement metal, avec une rythmique syncopée et de l’énergie brute. Par contre, niveau vocal, si de temps en temps ça pousse, ça reste très pop mignon et cette fâcheuse et inesthétique manie de sur-trafiquer les voix, ne serait-ce que les backings avec cette saloperie d’autotune sous prétexte qu’ « on » le fait maintenant… C’est pas parce qu’on mettrait un petit écriteau « Saint-honoré » sur une merde que ça la rendrait plus mangeable ou digeste…

 

C’est « pas metal » vraiment, donc… « Est-ce à chier pour autant ? » (Question envoyée par un de nos fidèles lecteurs dans le doute qui me voit pérorer autour d’un album qui semble hors de la ligne de chroniques de Soil et sur lequel je n’ai pas encore craché ou ne me suis pas encore fendu d’une grosse vanne pour démonter ledit opus « pas metal ») Ma réponse sera sans appel – donc n’essayez pas de m’appeler, je ne répondrai pas… pis d’ailleurs vous êtes qui ? Je vous connais pas ! – : non !

Non, pourquoi ? Parce que d’une part c’est bien foutu, bien construit avec un bon son, ce qui n’est jamais vraiment évident quand on touche à l’électro sans paraitre cheap, et que, d’autre part, la balance entre violence et ambiance, tension et détente, est justement équilibrée et plus l’album avance plus la cohérence et l’évolution de celui-ci se construisent pour expliquer cet enchevêtrement stellaire. Et vu la structure des morceaux, ça parait également difficile, vu leur complexité d’écriture qui dépasse laaaargement l’ostinato en anatole et le couplet-refrain standardisé, de classer ce groupe et cet album dans un genre facilement pop. Mention bien pour « Back to the Earth », une sorte de finale de la 9ème symphonie de Beethoven plein d’espoir. Bref, j’ai aimé cet album, pas forcément en temps que metalleux mais surtout pour cette sorte de bande son qui défile entre les oreilles.

 

Tout ce laïus pour en arriver à la conclusion suivante : je pense vous avoir pas mal décrit ce vers quoi tendait Vessels, délicat d’en dire davantage…
Il ne vous reste que deux options :
1. Considérer le fait qu’il s’agisse de mon avis, tout subjectif soit-il et que « vu que c’est pas vraiment metal, c’est de la merde : ce mec est un sale con qui se « popifie » – c’est comme « se momifier » : ça arrive avec l’âge mais on expose davantage les simples bandelettes au public – et voudrait nous faire prendre des vaisseaux pour des lanternes ».
ou
2. Considérer le fait qu’il s’agisse de mon avis, tout subjectif soit-il, que le sectarisme a ses limites et que vous n’avez rien à perdre à y jeter une oreille et vous laisser embarquer dans cette symphonie céleste où les pulsars répondent aux quasars qui serait digne de la B.O. d’un film barré comme Another Earth, Under the Skin ou Interstellar.

A écouter avec la tête dans les étoiles en repensant à ce monologue de Rutger Hauer/Roy Batty à la fin de Blade Runner – avant que la magie de cet original ne soit détruite par une suite/reboot bientôt d’un Ridley Scott en retour de demandes de producteurs (et qui semble aussi influencer le groupe si l’on se réfère à leurs clips) – : « J’ai vu tant de choses que vous, humains, ne pourriez pas croire. De grands navires en feu surgissant de l’épaule d’Orion. J’ai vu des rayons fabuleux, des rayons C, briller dans l’ombre de la porte de Tannhäuser. Tous ces moments se perdront dans l’oubli comme les larmes dans la pluie. Il est temps de mourir. »

 

Tracklist:
1. The Order/Satellite (5:05)
2. Frequency (4:41)
3. Die for you (5:17)
4. Ricochet (5:10)
5. Starlight (4:46)
6. Into the Unknown (4:30)
7. Gravity of you (4:46)
8. Back to the Earth (4:13)
9. Last to fall (5:03)
10. Bringing it down (4:48)
11. Unbecoming (4:10)
12. Monster (you made me) (4:16)
13. Telepathic (4:42)
14. Everglow (7:54)

Facebook: https://www.facebook.com/starsetonline
Site officiel: http://www.starsetonline.com/
Spotify: https://play.spotify.com/artist/0kD8IT1CzF7js2XKM9lLLa
Youtube: https://www.youtube.com/user/starsetonline

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