Soilwork – A Whisp Of The Atlantic

Le 6 septembre 2021 posté par Metalfreak

Line-up sur cet Album


Björn "Speed" Strid - Chant / David Andersson - Guitares / Sven Karlsson - Claviers / Sylvain Coudret - Guitares / Bastian Thusgaard - Batterie. Guest : Rasmus Ehrnborn -  Basse.  

Style:

Groove Metal

Date de sortie:

04 décembre 2020

Label:

Nuclear Blast Records

Note du SoilChroniqueur (Jordan Awaits) : 9,5/10

 

Soilwork nous revient en cette fin 2020 avec l’EP “A Whisp Of The Atlantic” et, en tant qu’observateur qui suit le groupe depuis 2005 et l’excellent “Stabbing The Drama”, je me suis plongé avec une certaine impatience dans cette nouvelle sortie.

Cette dernière est plutôt particulière : le titre éponyme, qui ouvre l’opus avec pas moins de seize minutes, constitue la partie inédite, et les quatre titres suivants reprennent les singles sortis au cours des deux précédentes années. On se retrouve avec 35 bonnes minutes de Soilwork, ce qui aurait largement pu mériter le titre d’album, mais bon, passons à l’écoute !

Si l’on en croit les dires de David AnderssonSoilwork avait quelque chose à prouver avec cette pièce d’introduction “A Whisp Of The Atlantic”. Ce dernier explique : “j’ai toujours pensé que Soilwork était un groupe un peu sous côté, et que personne n’avait vraiment compris ce que nous étions capable de faire”. Des dires particulièrement étonnants, compte tenu de la place que le groupe occupe dans la scène internationale (et européenne en particulier). Il n’y a qu’à voir la quantité de tournées auxquelles le groupe a pris part sur au moins la dernière décennie, et la plupart en tête d’affiche.

Si la déclaration paraît étonnante, elle l’est encore plus compte tenu de l’évolution du groupe en termes de style : si l’on observe l’évolution à partir du brutal “Natural Born Chaos” (2002) jusqu’au tout récent « Verklighten » (2019) qui avait étonné avec ses sonorités particulièrement rock : personne ne semblait douter de la capacité du groupe à fournir une musique originale et de qualité.

Le challenge que s’est fixé Andersson avec ce titre d’introduction (produire une chanson “épique“ et ambitieuse) n’en est en fait pas un tant ce titre sonne comme du Soilwork. On se laisse voyager aux détours de ce morceau fleuve (l’EP est d’ailleurs centré autour de la thématique de l’eau) sans même avoir l’impression de vivre quelque chose d’exceptionnel pour du Soilwork !

Il n’en reste pas moins que ce morceau reste une pierre angulaire dans la discographie du groupe : du haut de ses 16 min 31, il constitue un monument musical impressionnant d’émotions et de versatilité. L’introduction mélodique mêle clavier et guitare acoustique pour un effet très proche de l’ambiance de « The Living Infinite » (2010). On retrouve la voix claire et chaleureuse de Bjorn ‘Speed” Strid sur un couplet très groovy, qui fait monter lentement la pression dans ce morceau avant l’arrivée tant attendue des guitares électriques. Bjorn délivrera lors ce tout cet opus, ce qu’il sait faire de meilleur : alterner entre ses différents registres vocaux (du clair au saturé).

Sa réputation n’est évidemment plus à faire, mais on reste quand même scotché face à la qualité de ses lignes vocales.
Le morceau lui permet d’ailleurs de briller toujours plus, on passe du heavy au death mélodique, en passant par des touches de black metal et une interlude piano / saxophone, pour enchaîner sur un scream heavy de Bjorn que ne renierait pas Rob Halford. Les 16 minutes de « A Whisp Of The Atlantic » touchent à leur fin sur une outro ‘chill n’ relax’, mêlant guitares acoustiques, piano et saxophone qui clôture une pièce particulièrement ambitieuse de death metal progressif.

Le reste de l’EP est composé de chansons plus standardisées, qui n’en restent pas moins de très bonne qualité. L’entêtant “Feverish” qui mêle une intro kitch et un énorme blast beat improbable, qui se définit comme une marque de fabrique de Soilwork depuis plusieurs années.

« Desperado », quant à lui, marque une progression dans la brutalité, avec une double pédale frénétique et des violons épiques sur l’introduction.

« Death Diviner » se rappelle au death progressif du titre éponyme, tout en gardant un côté particulièrement catchy sur les refrains. Soilwork aime a rappeler qu’il manie avec un grand talent les changements de style, du heavy au death metal en passant par le classic rock ! L’intro de “The Nothingness And The Devil” rappelle par ailleurs un heavy que ne renierait pas un Edguy, avant de partir sur un death metal plus classique à base de double pédale et de blast beats ravageurs.

On finira l’EP sur une outro rappelant Angra, avec ses guitares acoustiques et son solo de fin.

Soilwork prouve une nouvelle fois, s’il en était encore besoin, qu’il est capable de produire des titres ambitieux et inspirés. Le groupe réussit le tour de force d’être un des piliers du death mélodique tout en se renouvelant au fil des années, comme en atteste la masterpiece qu’est le titre « A Whisp Of The Atlantic ».

La qualité des dernières sorties du groupe est constante depuis des années, on a hâte d’entendre la suite !

 

Tracklist:

1. A Whisp Of The Atlantic (16:31)
2. Feverish (5:55)
3. Desperado (3:44)
4. Death Diviner (5:06)
5. The Nothingness And The Devil (5:36)

 

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