Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10

Enfin !
Enfin, Scour sort le troisième volet d’une trilogie d’EP entamée avec Grey (2016) puis Red (2017).
Depuis ? Un single en 2019 d’une reprise de Bathory (“Massacre”, de l’album Under the sign of the Black Mark avec la pochette originelle de l’album) et enfin ce Black !

Encore une fois, on se prend six titres pour grosso modo un quart d’heure de musique, mais cette fois-ci, le groupe semble avoir décidé de passer la surmultipliée !
Déjà, quand on voit le line up, composé des maîtres es-brutalité que sont le bassiste John Jarvis (Agoraphobic Nosebleed, All Will Fall, China Girl, Fulgora, Kolten Wong City, ex-Pig Destroyer), le chanteur qu’on ne présente plus Phil Anselmo (Down, Philip H. Anselmo & the Illegals, Arson Anthem, ex-Christ Inversion, ex-Pantera, ex-Superjoint, ex-Viking Crown, ex-Superjoint Ritual, Bill & Phil, Body and Blood, En Minor, Metal All Stars, Metatron Nganga, ex-Necrophagia, ex-Razor White, ex-Southern Isolation, ex-Amicuss, ex-Eibon, ex-Enoch, ex-Samhain, ex-The Satanic), le batteur Adam Jarvis (Asthma Castle, Fulgora, God Enslavement, Lock Up, Misery Index, Pig Destroyer, ex-All Will Fall, ex-Criminal Element) ainsi que les guitaristes Derek Engemann (Cast the Stone, China Girl, Conflux, Philip H. Anselmo & the Illegals, ex-Covenance, ex-Christ Hate, ex-Cattle Decapitation, ex-Unmerciful, ex-Vile Penance) et Mark Kloeppel (Cast the Stone, Misery Index, ex-Criminal Element), on sent qu’on risque fort de se prendre de la grosse mandale !

Et ça ne loupe pas : d’entrée, avec “Doom”, ça déferle de partout !
Le son d’une sirène annonciatrice d’un bombardement des plus violents et les riffs se déchaînent.
Et tant qu’à faire, comme si on n’avait pas assez de potentiel hautement destructeur dans le line up, le groupe fait appel à Erik Rutan (Hate Eternal, ex-Alas, ex-Morbid Angel, ex-Ripping Corpse) pour un bon solo de tueur, et à… Jason Momoa au chant ! Les plus cinéphiles d’entre nous se rappelleront que cette masse musculaoire d’origine Hawaïenne n’est autre que l’acteur qui a joué les rôles d’Aquaman dans le film du même nom, de Khal Drogo dans la série “Games of Throne”, Ronon Dex dans celle de “Stargate Atlantis” ou Duncan Idaho dans “Dune”.

Et l’air de rien, avec Black, Scour signe son EP le plus brutal de la trilogie, d’une intensité hors norme, faisant presque passer Anaal Nathrakh ou Funeral Mist pour de vulgaires premiers communicants : ça donne une idée.
Et en prime, un autre guitariste en la personne de Pat O’Brien (Cannibal Corpse, ex-Ceremony, ex-Nevermore, ex-Chastain, ex-Deus Vult) vient prêter main forte sur l’EP !
On comprendra aisément qu’une telle somme de Lucky Luke du riff ne pouvait que donner une vision de ce que peut être une apocalypse sonore !
C’est donc ainsi que les six titres proposés sont d’une poutrerie ultime que rien ne semble arrêter : on a bien une intro au piano histoire de faire respirer un petit peu tout le monde (“Microbes”), ou un passage mid tempo sur “Subprime” mais tout le reste n’est qu’ultra violence d’une intensité hors norme !
Sur une dominante black metal, on se prend des bourrasques de violence inhérentes au grindcore, au death metal, avec pas mal de punket de thrash.

Mixé et masterisé par Ryan Vincent à Apollo Alternative audio, avec les chants et la batterie enregistrés par Stephen « Big Fella » Berrigan (ami du chanteur puisque déjà responsible du son pour Down, Philip H. Anselmo & The Illegals mais aussi King Parrot, Eyehategod, Superjoint ou les autres EP de Scour), cet EP ne souffre d’aucune faiblesse…

Et si d’aventure Nuclear Blast Records avait l’intention de sortir ces trois EP sur un seul format, je suis preneur !
Un putain de quart d’heure de folie…

Tracklist :

1. Doom (3:01)
2. Nail (2:29)
3. Propaganda (1:56)
4. Flames (2:52)
5. Microbes (2:03)
6. Subprime (3:33)

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