Rusted – Hit By

Le 19 avril 2011 posté par Metalfreak

Line-up sur cet Album


Tony Rust - Chant
Maniac - Guitare
Eagle - Guitare
Chartier - Basse
D.Izzy - Batterie

Style:

Heavy Metal

Date de sortie:

Novembre 2010

Label:

Auto Production

Note du Soilchroniqueur (Fredo) : 8/10

 

On s’embarque aujourd’hui pour un voyage chez nos cousins québécois.. Bon, je ne vais pas vous faire le coup de Charlebois qui veut revoir Montréal, pas de grands discours sur Céline Dion et son « R’né qui va bien », et on passera sous silence les dernières aventures du célèbre Couillu le Caribou. Concentrons-nous plutôt sur l’envoi de la part de Iron Promotion, agence de comm québécoise, qui nous a fait parvenir le 1er EP d’un groupe très actif de l’autre coté de l’Atlantique.

Rusted a été fondé en 2007 dans une ville minière et forestière du Nord du Québec (Rouyn-Noranda) par Anthony Monderie Larouche et Daniel Ishac. La vie du groupe n’a pas été un long fleuve tranquille : difficultés pour stabiliser le line up, plans foireux de concerts … si bien que vint le temps des grands chambardements, et que pour pallier à des défections de musicos, Anthony a consenti à lâcher ses futs pour prendre le micro. Le groupe a déménagé à Montréal histoire de booster sa carrière. Et le résultat est probant, avec la sortie fin 2010 de cet EP 6 titres qui a traversé l’Atlantique pour s’en venir charmer nos oreilles. Cette offrande nous éloigne des monstres énervés québécois comme Kataklism ou Cryptosy, ou de la meute de jeunes loups d’obédience Pagan Black initiée par les vétérans de Frozen Shadows et dont la relève est initiée par Forteresse et consorts. Car si vous ne savez pas à quoi vous en tenir, la pochette vous donnera bien une idée de ce qui va suivre. Le look abhorré est un clin d’œil aux générations de fans passées, avec les futals rayés, les foulards léopards, les T shirts Judas ou Maiden. Le revival des eighties est aussi passé par notre ancienne province, et nos lointains cousins s’en tirent pas fois pas trop mal.

Parce qu’il est vachement bien fagoté, leur EP. Alors, bien sur, pour l’originalité, faudra repasser, et les esprits chagrins qui aiment bien chercher la petite bête mettront en avant une production un peu « passe partout ». OK, ça c’est dit, mais il reste que le but de la musique n’est pas de proposer un truc nouveau à chaque accord ou chaque note, ou d’atteindre le niveau le plus élevé de perfection sonore. Alors, bienvenue dans le monde de 5 furieux qui en six titres nous proposent un panel de toutes les variétés d’un Metal d’un autre age.

Sans fioriture ils nous balancent à la face d’entrée 2 scuds d’un Heavy Rock bouillonnant, celui qui fait taper du panard et qui chauffe la cervicale. Quelques accords, trois coups de tom, un « Yeah » fédérateur, c’est le « Midnight Man » qui déboule, avec son refrain mode « Oh Oh Oh » enclenché, le pt’it break qui va bien, on sent que les petites emmerdes de la vie quotidienne s’estompent sous cet assaut de bonne humeur. Surtout qu’enchaîné arrive le tout aussi pétillant « Summer Day », titre sur le quel la voix chaude et puissante de Tony fait mouche à nouveau, mais qui en plus est trusté des petits chorus distillés savamment par deux six cordistes pleins d’inspiration (dont un frenchie, soit dit en passant…). Avec « Earthquake », l’ambiance se plombe, le riff est moins galopant, c’est beaucoup moins enjôleur, Rusted montre ici qu’il sait se faire plus grave. « Traveler » est quant à elle une p… de balade Rock, dans la tradition des grands titres comme les « Coming Home » de Cinderella ou des « Wanted Dead Or Alive » de Bon Jovi, basée sur le Blues du rocker loin de chez lui. Les grattes dégoulinent d’un feeling qui filent des frissons, une grande réussite. « F*** Of (we Wake the Dead) » c’est le titre “Bad Boy” par excellence, rythmique punk, chœurs rageurs, refrains vindicatifs, un solo sur lequel le père Stradlin n’aurait pas craché, une autre facette de Rusted. Et on termine en beauté avec « Tuff E’ Nuff », titre à la mélodicité qui rappelle celle du Riot de « Outlaw » les accords en son clair font merveille, et que dire de ce chorus qui annonce un final qu’il serait exagéré de définir comme dantesque mais qui clôt d’une façon très honorable cet EP.

Cette petite review en forme de « track by track » n’a pas d’autre finalité que de tenter de démontrer que malgré le fait qu’ils n’aient rien inventé, nos Québécois nous font passer une petite demi-heure très plaisante. Alors, pour un peu qu’on ait la trentaine passée, on ne peut difficilement pas apprécier ce petit retour en arrière, varié, bien ficelé et très prometteur.

 

Myspace : http://www.myspace.com/rustedqc

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